La science-fiction ne connaît pas de frontières spatiales, ni historiques. Pour le néophyte, elle peut être une source d'évasion basée sur des règles scientifiques plausibles, et apporter des connaissances.
Malheureusement, les œuvres françaises ne sont pas défendues par les éditeurs qui s’y intéressent très peu. Ils préfèrent la science-fiction anglo-saxonne. Voilà pourquoi à force de donner en pâture des romans pleins de poncifs genre monstre de l'espace et poursuite d'astronefs, ils ont écœuré le lectorat potentiel, et entrainé le temps des vaches maigres du côté des médias. Force est aussi de constater la mauvaise réputation de la science-fiction française auprès du lecteur et du libraire.Le déséquilibre est tel, que les auteurs de SF, parents pauvres de la littérature française, peinent à trouver un lectorat élargi.
Alors, comment réussir à amener le lecteur à se passionner pour ces horizons sans limites ? En leur faisant découvrir les nouveaux auteurs qui développent d’autres facettes de la science-fiction, comme le Polar SF, le fantastique SF, la Fantasy SF, l’Uchronie ? Plutôt que le Space opéra, la Hard science, le Cyberpunk, etc. ? En espérant provoquer la curiosité du lecteur pour ce genre en constante évolution ?
Annie Pic (auteur monBestSeller)
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Bonjour à tous (et toutes),
Je me permets de upper un vieux topic (pardon, remonter un sujet ancien ;-) ) parce que je me sens concerné. Lorsqu'ai fait parvenir Heaven's Road à divers éditeurs (y compris les plus modestes), l'un d'eux m'a fait comprendre à demi-mots que la SF française était un sujet glissant. Pourtant, si Heaven's Road mêle effectivement autant le fantastique que la SF, j'ai choisi d'une part de limiter la part de SF au minimum, afin d'éviter effectivement le côté space opera qu'on imagine toujours dans ce genre précis, et d'autre part, j'ai placé l'action comme se déroulant aux USA. Je trouve que le thème s'y prête davantage, question de point de vue (ou de "formatage", sans doute...) En toute honnêteté, je ne me voyais nullement situer l'action entre Craponne sur Arzon et Saint-Julien Mollin-Mollette, par exemple, j'aurais eu l'impression de donner un côté "farce" à l'intrigue plutôt sombre au départ... Je vais probablement me faire traiter de tous les noms en écrivant ces mots, mais à mes yeux (j'insiste sur cette vision personnelle), certains genres ne s'adaptent pas (ou mal) à certains lieux... En caricaturant, "la Guerre des Mondes" qui prendrait naissance à Ploutarboeuf, c'est au-dessus de mes forces... :-)
En ce qui me concerne, cela faisait des années que j'avais envie d'écrire, mais je n'arrivais jamais au bout de mes idées en passant par le roman plus traditionnel : c'est avec la fantasy, que j'ai trouvé d'une certaine façon ma voie d'écriture, comme quoi ! C'est une des nombreuse partie du fantastique qui puise ses racines dans l'imaginaire médiévale (Chrétien de Troyes, Marie de France...), les légendes mythologiques... Je ne peux m'empêcher de penser aussi à L'enchanteur de Barjavel. Le fantastique est infiniment riche, et comme il laisse une grande place à l'imaginaire, à l'improbable, il ouvre des possibilités d'écriture qui m'ont permis enfin d'écrire. Et l'on peut voir que la jeunesse actuelle retrouve aussi le goût de la lecture grâce à ce domaine, il est dommage alors qu'il ne soit pas plus dévéloppé.
Philshycat, Robert, en France, choisir d'écrire de la SF n'est pas une voie facile. Mais j'aime cet art difficile qui changera la face du monde.
Cette façon de penser et d'écrire la vie par anticipation est subliminale. Les générations futures y rendront hommage.
Hubert, comme vous le prônez si bien, nous avons comme atout la richesse de notre langue.
Je pense qu’il ne faut pas essayer de s’aligner aux auteurs américains, mais au contraire se démarquer dans un registre, soit égal, sinon mieux, empreint d’une nouvelle conception.
Reste ensuite la difficulté d’amener le lecteur à considérer la SF française d’un regard neuf.
Pour cela, il faudrait que les médias s’y intéressent de plus près. Ce n’est qu’avec leur soutien que ce genre littéraire, en France, pourrait enfin sortir de l’ornière et interpeller bon nombre de lecteurs.
Le probleme c'est que les ecrivains SF debutants francais sont en competition avec des pros americains qui vendent des centaines de milliers voir des millions de copies de leurs romans dont il suffit d'acheter les droits pour faire des benefices... Ca refroidit pas mal l'ardeur des editeurs quand il s'agit de publier un auteur du coin.
Meme les editions Bragelonne ne font quasiment plus que des traductions.
Effectivement Philshycat, nous sommes à l’ère de la réalité augmentée. Dans l’avenir tout proche nos perceptions réelles se confondront de plus en plus et dans tous les domaines, avec le virtuel.
Mais notre cerveau acceptera-t-il sans incidents ces paradis technologiques ?
Franck,
La solution est peut-être là !
Trompons le monde littéraire français, devenons des faux auteurs US !
L’intelligentsia nous trouvera géniaux, nos livres se vendront en XXXL exemplaires, et les éditeurs se bousculeront pour nos traductions. ;-))
Mais pour l’instant, j’en reviens à la réalité. Le but avant tout étant de réussir à convaincre les lecteurs. Combien de fois ai-je lu ou entendu cette petite phrase : « je n’aime pas et je ne lis pas la SF »…
Robert,
Parmi les auteurs français, combien ont connu le succès ?
Pour ne citer qu’eux :
Au XIXe siècle avec ses voyages extraordinaires donnant dans le merveilleux fantastique, Jules Verne reste l’ancêtre du genre de la SF moderne en France.
Au XXe siècle, René Barjavel a suivi, avec entre autre « Ravage » ouvrant ainsi la voie à la science-fiction en France.
Puis : Serge Brussolo…
Début XXIe siècle, René Reouven avec « Bouvard, Pecuchet et les savants fous »...
La liste est assez restreinte car parmi tous ces auteurs, les plus connus dans ce domaine sont pour la majorité encore est toujours, américains ou anglais.
Effectivement, la SF francaise est bien mal traitee. C'est bete parce que J. Verne avait commence en trombe. Et Barjavel n'etait pas mauvais non plus (j'ai meme appris assez recemment qu'il avait ecrit les dialogues du petit monde de Don Camillo!).
Et puis plus rien, ou presque du cote francais. Il faut avouer que les anglo-saxons ont depuis truste tout le domaine, aides comme souvent par l'attitude suicidaire des editeurs francais qui ne font quasiment que des traductions. Et ce n'est pas pres de changer.
Les editeurs ont decide une fois pour tout que le roman francais devait etre uniquement litteraire, et que les polars, les romans jeunesse et la SF/Fantasy ne valaient guere que des traductions. tant pis pour les auteurs.