C'est très bien écrit, notamment la virtuosité dans le le maniement des temps. Peut-être quelques tics précieux ("cela" pour "ça", systématique), mais pourquoi pas ? La peinture des rapports humains - et des non-dits, des silences, des postures... - est, elle, réjouissante de lucidité et de vacherie. Quant au scénario, c'est assez terrible, la tension de l'intrigue croit de manière tangible, implacable. In cauda venenum, le bémol est là, et ce livre pourra en rebuter beaucoup, malgré le Paradise, ses bunnies, et les magasins de bricolage : la fin est d'une tristesse pas possible - et difficile à affronter, carrément.
Publié le 15 Novembre 2018