Actualité
Le 03 juin 2018

Le titre d’un livre : premier signe d’un succès annoncé ?

Double bingo pour "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" : succès de librairie ET, dans la foulée, adaptation cinématographique. Buzz presse jamais vu pour "L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" qui l’a propulsé en deux mois des 2222 exemplaires contractuels de départ à 80 000 vendus et 35 pays acheteurs des droits. Deux premiers romans, deux auteurs inconnus donc (Jonas Jonasson et Romain Puértolas), deux succès. Et un point commun : un titre décalé.
Un titre de livre différent pour sortir du lot.Un titre de livre différent pour sortir du lot.

Quand on n’a pas encore un nom en forme d’appât sur la couverture de son livre (vous voyez qui je veux dire…), comment sortir du lot (et gagner le gros !) ? À l’opposé du mode minimaliste des couvertures actuelles, le titre à rallonge, loufoque ou provoc’ serait-il le nouvel eldorado des auteurs pour se faire remarquer ? Et pendant ce temps-là, les araignées tricotent des pulls autour de nos bilboquets (Raphaële Moussafir), La femme parfaite est une connasse (Anne-Sophie Girard), Comment j’ai mangé mon estomac (Jacques A. Bertrand)… Apparemment ça met le lecteur en appétit. Voyez le box office.

Autre genre qui fait recette : les titres en forme de promesse de bonheur. Ce serait même un filon si l’on en croit Eva Illouz, professeure à Jérusalem, qui publie une analyse académique et sociologique du phénomène Cinquante nuances de Grey (E. L. James). Elle affirme que les best-sellers pourraient devoir leur succès à leur propension à traiter des conditions sociales problématiques « qui nuisent à la capacité des individus à poursuivre certaines aspirations, qu'elles touchent à la satiété, au bonheur, ou à la richesse matérielle ». Cette analyse pourrait expliquer certains des titres en haut des charts : Et n’oublie pas d’être heureux (Christophe André), La vie en mieux (Anna Gavalda), L’élixir d’amour (Eric-Emmanuel Schmidt), Vers la sobriété heureuse (Pierre Rabhi)… Le meilleur des mondes c’est déjà pris, mais si votre livre ouvre de tels nouveaux horizons, n’hésitez pas à le dire dans le titre !

Pour les auteurs indépendant, pas d’éditeur pour imposer un titre. À la fois une bonne et une mauvaise nouvelle ! Car l’exercice est difficile. Souvent, l’auteur a mis un titre sur la première page dès le début. Certains en changent au fur et à mesure de l’écriture. Quoi qu’il en soit, le secret, c’est d’en faire un vrai exercice de recherche et d’y passer du temps. Alors, un bon titre, comment on le trouve ? Des pistes pour chercher (et trouver !) un titre accrocheur, révélateur, vendeur… dans notre prochain article conseil.

Isabelle de Gueltzl

Un autre article qui peut vous intéresser : Donner un titre à son livre

 

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Je suis bien d'accord avec le fait que ce sera soit le titre soit la couverture qui attirera un lecteur potentiel à empoigner votre livre pour en lire la 4eme de couverture. J'ai moi-même été confronté à ce dur dilemne pour Tempus Mortuorum. Je souhaitais un titre cohérent avec le contenu, mais je voulais à la fois pouvoir accrocher les amateurs du genre mais également les autres. Pour satisfaire les premiers, c'était facile, il suffisait d'inclure un des mots magiques "mort" ou "zombie" mais c'était prendre le risque de refroidir les autres. Ne pas utiliser un de ces mots c'était aussi m'exposer à ce que les puristes passent à côté. J'ai finalement opté pour une sorte d'entre deux avec un titre en latin (accompagné de sa traduction), en espérant que cela attiserait peut-être un peu plus la curiosité du lecteur plutôt que de le décourager. Pari réussi ?...

Publié le 16 Décembre 2015

J'avais été intriguée par le titre du premier livre de Marie Neuser, qui publie dans quelques semaines son 4 ème roman : "Je tue les enfants français dans les jardins". Ça a été un véritable coup de coeur, mais je pense que sans ce titre particulier, je ne l'aurai probablement même pas ouvert.

Publié le 16 Décembre 2015

Comment Charlotte De Garavan, un titre à rallonge me fait plutôt fuir... 

Mais je suis bien d'accord que le titre est extrêmement important. Je me rappelle d'un roman que j'avais débuté via un blog et que j'avais intitulé "Deux idiotes pour un connard". Résultat : je n'avais jamais eu autant de lectures... Est-ce l'utilisation d'un mot choc (connard)? Le contenu de ce début de roman était pourtant fade, mais il a succité plus d'intérêt que tous mes autres romans, qui eux, ont de petits titres très simples. 

Publié le 15 Décembre 2015
Ainsi, à peine un auteur aurait-il fait l'effort d'écrire son texte que déjà il devrait se préoccuper du succès commercial et de questions marketing? Je croyais que tous ces esprits critiques sur MBS écrivaient par passion, par plaisir. Moi, mon but est modeste. Depuis ma campagne helvétique, je veux apporter ma contribution au changement de l'humanité. J'en ai assez des guerres et des conflits pour des questions économiques attisées par des idées dites religieuses. J'ai choisi MBS pour diffuser gratuitement mon ouvrage POUR QUOI? POURQUOI? Prenez 60 minutes pour une lecture et si vous pensez que je trace un chemin vers une solution, faites-le connaître. MERCI! C'est dans la rubrique Essai.
Publié le 08 Juin 2014
Oui c'est bien ça la difficulté du titre : être cohérent avec le contenu, être mémorisable mais aussi se faire remarquer dans la marée des publications. Et quand on ne bénéficie pas d'une campagne de pub de la maison d'édition en pleine page des magazines, c'est encore plus difficile. Ceux-là ont trouvé un bon moyen. Ce n'est pas pour ça que c'est une recette infaillible ! Mais quand ça attire le regard vers de bons ouvrages, le pari est réussi. Enfin, un bon titre, c'est un vrai boulot de le trouver !
Publié le 04 Juin 2014
Le titre est important, j'en veux pour preuve mon second roman qui est monté bien plus vite en progression sur Monbestseller que le premier sans doute parce que le titre a pu susciter une certaine curiosité. En revanche, je ne suis pas sûre qu'un titre à rallonge soit forcément un gage de succès, il s'agit plus d'un phénomène de mode. Pour ma part je n'aime pas ces titres qui n'en finissent pas d'abord parce que ma mémoire ne me permet pas de les retenir, ensuite parce je ne trouve pas cela esthétique. C'est un effet qui peut même m'agacer au point d'écarter le livre de mon horizon de lecture.
Publié le 04 Juin 2014
Trop de com tue la com ! Un titre n'a de valeur qu'en fonction d'un contenu !!!
Publié le 03 Juin 2014