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Du 12 fév 2019
au 12 fév 2019

Les romans longs ont-ils un avenir ?

Les romans longs, les « fat books », comme on dit outre-manche ont leurs rôles dans la littérature contemporaine. Au même tître que les romans courts se développent, machine marketing et éditoriale, les romans longs ont aussi une véritable résonance dans le lectorat d'aujourd'hui
Des pavés digestes, ça existe ?Des pavés digestes, ça existe ?

Les romans longs ont ils un avenir ?

"Les Misérables", "A la recherche du temps perdu" "Autant en emporte le vent", mais aussi "Harry Potter", "Dune", "Millenium", "Le nom de la rose", "L’art de la guerre", "Lemonov". De tout temps jusqu'à aujourd'hui, nombre d'oeuvres longues ont marqué l' histoire de la littérature. Et souvent pour des raisons différentes, soit parce que ce sont des chefs d'oeuvre, soit aussi parceque ils ont marqué la mémoire de chacun et constituent une réference culturelle de poids dans l'inconscient collectif.

Aujourd'hui leurs succès s'expliquent encore autrement : la fragmentation de l'information, les news permanentes, la sollicitation de tout instant font aspirer une géneration de lecteurs à une forme de concentration, d'installation dans un climat durable rassurant, dans un esprit littéraire.
Murakami, et Stephen king, Dos Passos et Jonathan little, Anthony powell et Stieg Larsson, J. R. R. Tolkien prouvent que les grands succès de librairie peuvent être aussi des sagas infinies, fidélisant voire fanatisant ses lecteurs.

Renaud Delourme, directeur des Editions Carnets nord se faisait écho de l'article sur "Les romans courts" : "Le succés des romans courts condamne-t-il comme vous le laissez entendre les « gros » romans ?  Les « Autant en emporte le vent » d’aujourd’hui ?
Je n’en suis évidemment pas sûr. Nous publions ces jours-ci (le 15 février) le magnifique roman de Mélissa Da Costa, "Tout le bleu du ciel" que vos lecteurs connaissent bien et qui a reçu le Prix du premier roman de monbestseller.com : 658 pages qui se dévorent. (Voir plus bas). Ce roman a besoin de cette dimension pour que le lecteur développe lui-même ses propres émotions. Nous publierons en mai, "Le Grondement", d’Emmanuel Sabatié, et dans un style totalement différent, la fascination ne cesse de prendre par l’ampleur du récit, près de 800 pages !!!

Pourquoi les longs romans ont ils encore de beaux jours devant eux ? 

Un long roman  s’épanouit, s’élargit, révèle toute une saveur cachée dans un style auquel le lecteur s'accoutume. Des descriptions, des personnages qui ont le temps de prendre leur espace. Des rebondissements, multiples.

 L’humour y prend une place particulière et surprenante quand on s’y est installé, ce n’est plus une convention. Et l’ironie quand on se fait complice de personnages, est une complicité tissée, construite. Un long roman, c’est une projection violente dans une intimité de personnages avec laquelle il faut vivre, longtemps. L'âme humaine y est progressivement révelée, elle permet un questionnement permanent des lecteurs sur le sens et les nuances qui lui sont proposés. 

 Comme la tristesse des longues sagas est infinie ; les joies, les retrouvailles et les dénouements heureux sont autant de réconforts brutaux qui sont « décalqués de la vraie vie", au rythme de la vie.
On lira la description des paysages, des villes avec une acuité supplémentaire, comme si l’auteur nous prêtait un sixième sens, pour s'imprégner des contextes. 
Et pourtant les longs romans cristallisent des détails pour en faire des points d’orgue : la madeleine de Proust, le Noël de Causette

Les longs romans sont des mers dans lesquelles on peut se perdre, mais avec l’ivresse d’y avoir été enveloppés.
Seuls les longs romans permettent cette immersion, cette vie parallèle qu’aucun récit court ne pourra faire vivre.

Le digital, le meilleur ami des romans longs

 Harper&Collins a déclaré que "A Dance with Dragons" de George R.R Martin était dans le top 3 des meilleures ventes digitales. 
Sans doute le numérique joue t'il un rôle dans la publication de longs écrits : transporter "la Comédie humaine", "A la recherche du temps perdu" et les oeuvres complètes de Tolkien dans une tablette de 300 G, c'est pratique.
Un roman long, c'est « une histoire longue et immersive », loin des écrits brefs et syncopés que nous passons notre temps à télécharger sur Google ».

Autrement dit, l’intensification de la lecture et particulièrement de longs romans répondrait aussi à un besoin de retour à une pratique plus profonde, plus intense, plus authentique du divertissement "lecture", aujourd’hui "éclaté".

mBS participe à l'émergence d'un roman long avec la sortie en librairie du livre de Melissa Da Costa le 15 Février : "Tout le bleu du ciel".

Elu et choisi par le mCL, groupe de lecteurs du site, sélectionné par monBestSeller et élu par Renaud Delourme des éditions Carnets Nord, au cours du Prix Concours monBestSeller 2018, le livre de Mélissa Da Costa, prix du premier roman monBestSeller, raconte le road show de la dernière chance. Celui de la mort et de la rédemption. Un chien et un chat dans une même barque pour le voyage ultime. Sensibilité, humour, et compassion.

Renouer avec ses vocations d'origine : découvrir des manuscrits cachés dans les tiroirs, encourager les auteurs à les publier, rassembler des éditeurs audacieux en quête  de nouveaux talents, stimuler la lecture et l'encouragement à écrire pour des résultats de cette qualité ; c'est une victoire. Une victoire à laquelle nos partenaires de l'édition participe largement : Tohu-Bohu, Carnets Nord, Incartades, L'Harmattan, France loisirs et La Martinière bien sûr.

 

Découvrez l’auteure Mélissa Da Costa et son livre "Tout le bleu du ciel" dans l’émission « Dans quelle éta-gère » de Monique Atlanle
Le 14 Février à 9h54, le 15 à 1h27 et le 15 à 5h23..En replay sur france.tv.

 

 

 

 

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@Mélissa Da Costa
Bravo à vous pour cet exploit. Votre sujet est parfaitement inattendu, traité avec soin. Et sa longueur, quand il était en entier sur monBestSeller se combinait avec un vrai suspense psychologique

Publié le 15 Février 2019

Article très intéressant. Pour moi lLa question de fond est : de bons livres longs pourraient ils être de bons livres courts et vice versa...

Publié le 15 Février 2019

Merci @lamish et @Catarina Viti pour vos encouragements. Et merci monbestseller d'avoir cité mon roman. Pour ma part, je suis plutôt adepte des romans longs voire très longs (d'autant plus s'ils comportent plusieurs tomes). La longueur m'a toujours parue indispensable pour vivre le récit et y être immmergé aux côtés des personnages. Cependant, j'ai déjà rencontré quelques pépites en format court. Donc tout est une question d'alchimie effectivement...

Publié le 13 Février 2019

Une de nos profs de français de lycée nous disait au moins une fois par cours "la forme doit coller au fond et le fond à la forme", au bout de la centième répétition le message fut gravé pour la vie. J'aimerais la citer à mon tour aujourd'hui afin que les styles court et long ne soient jamais opposés (car l'opposition a pour nature de détruire ce qu'elle compare). Pour être vraiment, absolument, assurément traités, certains sujets réclament la longueur et d'autres la brièveté. Question de congruence forme/fond. Personnellement je ne rajouterais pas une seule ligne à ma série de Blues d'une moyenne de 110 pages mais je travaille parallèlement sur un projet qui devrait atteindre 1200/1500 pages. Il me semble que c'est en fonction du thème, en fonction du tempo, de la force, de l'énergie, des possibilités du scénario, etc. qu'on doit opter pour un format. Certaines histoires peuvent être brèves et d'autres pas. L'essentiel est que le plaisir de lire soit présent. Bonne réussite et longue vie au livre de Mélissa da Costa ! Bravo aux éditeurs qui prennent des risques par amour pour leur métier.

Publié le 13 Février 2019