Actualité
Le 23 nov 2020

Prix Concours monBestSeller. Rencontre avec les nominés et leur récit

J-8. Après il sera trop tard pour voter pour le livre que vous aimeriez lire sur la plage cet été.
Les 10 nominés du Prix Concours monBestSellerLes 10 nominés du Prix Concours monBestSeller
xavier_claveliere
Question: 

Genetica - Le 47ème Chromosome de Xavier Clavelière

 

Le 9 janvier 2020, nous avions titré notre article : « Fiction, anticipation ? ». Nous n’imaginions pas à quel point ce n’était pas de la fiction…

 

Xavier Clavelière, vous avez dit de vous dans votre biographie : « Il serait peut-être temps d'essuyer d'autres critiques que celles toujours dithyrambiques de ma mère. » Alors.., heureux ?

 

Réponse: 

Xavier Clavelière. Qui ne le serait pas ? Je suis très heureux et fier que cette histoire plaise et qu’elle provoque des émotions variées. Cette histoire est née il y a très longtemps. Adolescent, j’ai été très marqué par « Le Fléau » de Stephen King. Je me suis toujours demandé ce qu’il m’arriverait si j’étais un des survivants de cette super grippe. Pendant des années, c’était ce à quoi je pensais pour m’endormir le soir, c’était mon comptage de moutons à moi. Et puis un jour, j’ai commencé à l’écrire. J’ai cherché, fouillé, lu beaucoup d’articles sur la biologie, l’épidémiologie, la génétique… J’ai voulu retranscrire ce que je découvrais, rendre cette science accessible en la diluant dans une histoire prenante et crédible…

Ce roman vous fera voyager, vous fera réfléchir sur votre condition d’être humain occidental consommateur,  vous apprendra quelques bases sur les épidémies, la génétique, et la survie dans un nouveau monde. Ce roman est écrit de manière à ce que vous vous disiez « Oh la la… Allez… Encore un chapitre et je dors ! » et qu’après ce nouveau chapitre, vous vous le redisiez.

 

Question: 

Extases de Silas

 

Pour Silas, l’esthétique des mots est aussi importante que l’intrigue.

 

« Je sais que je tiens quelque chose lorsque j’ai ma première phrase »

 

Réponse: 

Je suis un auteur qui écrit comme on creuse, avec l’idée d’aller voir ce qui se trouve au plus profond. J’écris comme on cherche. "Ecrire, c’est l’inconnu qu’on porte en soi", pour reprendre la grande Marguerite Duras. Ecrire impose un rythme, permet de polir la réflexion, de développer ses expériences de pensée, de palper l’invisible.

Considérant que toutes les idées ont été exploitées dans le fond, je tiens à laisser une place conséquente à la forme, c'est-à-dire à la construction, au rythme et à la musicalité des mots autant que cela est possible. Peu importe le genre, l’esthétique ne doit jamais être négligée. C’est aussi important que l’intrigue, cette dernière devant être une sorte de cerise sur le gâteau.

 

Question: 

Camouflage de Yvan Ollive

 

Yvan Ollive a secoué son récit pour enlever le superflu.

 

Votre première lectrice a eu ce « sentiment jubilatoire de découvrir un futur écrivain ». Vous lui avez répondu que le travail que vous aviez effectué sur votre livre était la clef. Le travail ? Le talent ? Le sujet ? Le style ? C’est quoi le bon cocktail à votre avis ?

 

 

Réponse: 

J’ai démarré avec une idée qui me semblait esthétique, riche de promesses et je lui ai donné un avenir, mais sans plan défini. Il fallait souvent mettre de l’ordre. Je devais secouer mon livre pour que tombe tout ce qui était mal accroché.

Le style s'est imposé, c'est celui qui me donnait "le sentiment jubilatoire de me prendre pour un écrivain". La base du cocktail reste le temps que l'on peut consacrer à l'écriture. 

 

 

Question: 

De la CAF au grenier de Loic Lanzenac

 

L’auteur Lanzenac est aussi iconoclaste que son personnage homonyme. Parolier, ses phrases sont rythmées, son scénario est improbable, très gai, léger. Et plein de bons mots.

 

Réponse: 

Comme bien d’autres, Lanzenac est atteint par ce cancer qui dévore les créatifs : la reconnaissance ! Et contre 3 mois de célébrité, il a accepté un deal inacceptable : « Tu chantes ! Tu râles ! Tu brailles… et puis tu passes sous une voiture !" On se charge des frais d’obsèques ».

Dégommer les idoles l’amuse, sa rancœur est sa muse, sa sulfateuse c’est la vacherie ! Il a fait le choix d’être léger. Lui-même parolier, il a le goût des bons mots et l’exigence du rythme des phrases.

 

Question: 

La vie troublée d'Angelo D'Anni d’Antonia Delpopolo

 

Antonia Delpopolo se définit comme un artisan ; au style qui s’écoule lentement et aux personnages très fouillés.

 

Réponse: 

J’aime écrire à la manière d'un artisan, j'aime qu'une phrase sonne bien et qu'elle dise au plus juste ce que je voudrais communiquer. J'ai appris, par un commentaire, que mon style s'écoule très lentement, je n'en avais pas conscience. Je crois que c'est le respect que je porte à mes personnages qui m'oblige à prendre mon temps pour les approcher, les connaître, les comprendre et les raconter.

Et raconter le combat d'Angelo D'Anni nécessitait certainement de prendre son temps. C’est le combat d'un homme bafoué et déshonoré qui doit redonner un sens à une vie qu'on lui a volée. Même aujourd'hui où l’immédiateté a valeur d'évangile, peut-être peut-on encore consacrer du temps à regarder vivre les Hommes. Ce livre est là pour ça.

 

Question: 

Le Valet de Cœur de Laurent Peyrard

 

Tristan et Iseut, Romeo et Juliette, Tony et Maria de West Side Story, la rencontre d’Anne et d’Eric est de ce type, l'amour y est absolu, sur fond de clans rivaux que tout oppose.

 

> Que diriez-vous à des lecteurs pour leur donner l’envie d’ouvrir le Valet de cœur ?

 

Réponse: 

La vérité. Ce livre n’est pas gai. Il est parfois tragi-comique. Il raconte une époque qui n’est plus, le début des années 80 où il y avait un je-ne-sais-quoi de sauvage, de primaire, de basique, de simple. Il raconte aussi un âge, l’adolescence, avec tout ce qu’elle peut avoir d’extrême et de dangereux, mais aussi de pur dans ses intentions.

Dans un premier temps, le roman devait être définitivement désespéré de bout en bout. Une descente aux enfers sans aucun espoir. Et puis, l’histoire d’amour a tout transformé. Elle était la rose sur le tas de fumier, mais quand il y a trop de fumier autour d’une rose, on se met à redouter qu’il ne lui arrive quelque chose. Je pense que c’est de là que vient la tension. On veut que cet amour réussisse, qu’il transcende tout.

 

Question: 

Errances d'un pantouflard par Jean Benjamin Jouteur

 

Road movie d’un hippy fin 70. Le "Condor narquois" est un héros de roman, plutôt, un anti-héros qui ne sait pas se mettre en valeur. Attachant, asocial, lucide, rêveur. Indépendant et heureux, comme son auteur.

 

Réponse: 

Ce livre étant une autobiographie, je craignais beaucoup sa sortie et bien sûr les retours. Il n’est pas toujours évident de se dévoiler. Les commentaires de vos lecteurs sont d’une pudeur, d’une gentillesse et je dirais même d’une telle humanité, que j’en ai été, non seulement rassuré, mais surtout très touché. C’est ce que je cherchais en venant « chez vous ». Des gens qui lisent aussi avec leur cœur et qui osent dévoiler les sentiments que la lecture peut engendrer.

 

Question: 

Le sang blanc de Papou Bezard

 

Histoire authentique, Pascal Bézard raconte un an de la vie de Max qui est atteint d'un lymphome. Humour, dérision, réflexion, pudeur et émotions.

 

> C’est le sujet qui « l’imposait » ou l’auteur que vous êtes ?

 

Réponse: 

On dit un peu tout (sourire), ils doivent avoir raison quelque part, parfois on me parle du style chirurgical, incisif ou au scalpel, d’une écriture « mine de rien » à la David Lodge... Mon style d’écriture est très varié, comme les commentaires des lecteurs ; je reconnais que je mets beaucoup de pudeur, d’humour et d’auto-dérision. Pour moi, l’écriture varie selon les passages du livre, parfois apaisée ou percutante, je m’implique selon ce que je décris ou ce que je veux faire passer, par exemple. Mais c’est toujours très travaillé.

J’aime surprendre le lecteur.

 

Question: 

Éloge du Cygne de David Chapon

 

Ecrit pendant le confinement. La vie au quotidien de Nicolas, un jeune écrivain contemplatif et d’Elena, une jeune médecin. Ils commencent à s’aimer, quand un mystérieux virus chamboule tout. 

 

Réponse: 

Quand on était confiné, on voyait les choses différemment. Le simple fait d’aller faire les courses devenait une véritable épopée. Ce sentiment était tellement volatil. Chaque jour, les choses ou les perspectives changeaient. J’observais combien le confinement faisait évoluer les relations avec ses amis, sa familles, ses voisins, mais également au seins des couples.

Quand j’écris ou je lis, j’aime qu’une part soit au service du réel. J’ai donc profité de cette période de confinement pour raconter l’histoire de héros naturels ou d’apparence ordinaire, une histoire d’amour entre Elena une jeune médecin et Nicolas, un écrivain contemplatif.

 

Question: 

Sous l’œil des poissons de Pierre Manzon-Jolyon

 

13 personnages – 13 pièces de puzzle – se racontent, se croisent et se lient. Une toile se tisse entre eux.

Pierre Manzon-Jolyon a 23 ans, Sous l’œil des poissons est son 3ème roman.

 

> C’est quoi un 3ème roman ?

 

Réponse: 

Écrire un 3ème roman, c’est la volonté de faire mieux que le 2ème et la peur de faire moins bien. C’est aussi du masochisme, quand on sait ce qui nous attend. C’est repartir au front pour une terrible bataille contre soi-même. C’est apprendre de ses erreurs et écouter les conseils pour s’améliorer.

« Sous l’œil des poissons » met en scène treize personnages s’exprimant les uns après les autres. Ils sont ni plus ni moins les reflets de notre société. Je voulais écrire un livre sur l’importance de ces personnes que l’on croise et qui bouleversent notre équilibre ; ces rencontres « qui marquent le temps, en créant un avant et un après » (E-M Schmidt). La spontanéité et le hasard sont parfois miraculeux. J’ai seulement écrit une histoire avec des personnages qui me ressemblent, positifs, et pleins d’espoir.

 

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

Publier gratuitement votre livre

Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

@Jean Benjamin Jouteur :
/n
Cher JBJ, je partage les propos de  @Catarina Viti , vous êtes un homme au grand cœur, un homme généreux...  Ce qui compte, c'est de continuer à écrire, puisque la vie nous offre plus de temps lorsque l'on prend un peu de bouteille (l'âge, pas le pinard...). Et les lecteurs de monBestSeller sauront reconnaître votre talent, votre style original....  

Publié le 26 Novembre 2020

@Jean Benjamin Jouteur : de merveilleux héros... Moi aussi... la Mancha... et Cyrano, pathétique panache... tout ça pour rien, ou pas grand chose d'après ceux qui ne regardent que l'emballage : la vacuité, tu parles.
Je partage votre vision du monde, cher, tout en dedans et surtout, surtout : là-bas.

Publié le 25 Novembre 2020

@Catarina Viti Je suis un comédien, presque en fin de carrière, et les deux rôles qui m’ont le plus marqués, (et le plus fait vibrer) après plus de trente années de scène, sont Don Quichotte et Cyrano de Bergerac… La naïveté, l’idéalisme, l’esprit chevaleresque. Deux personnages magnifiques que j’aime par-dessus tout. Ce n’est sans doute pas un hasard. Merci Cararina.

Publié le 25 Novembre 2020

Cher @Jean Benjamin Jouteur, votre idéalisme vous honore, votre naïveté me fait sourire.
La seule réalité, là-dedans, est que vous avez écrit un livre qui vous ressemble : généreux, original et sans fautes. Et quoi qu'il ressorte de ce "mercato" vous en écrirez d'autres... et croyez-moi sur parole, c'est la seule chose qui compte et vous conduira quelque part.

Publié le 25 Novembre 2020

Nous sommes tous des Indés, et je pense sincèrement que celle ou celui qui l'emportera, le fera aussi au nom de tous... Quelque soit le résultat final, une chose est certaine, nous avons tous quelque chose à raconter... Alors bonne chance à tous. Je regrette simplement qu'avec cette crise sanitaire, nous ne puissions pas nous nous rencontrer afin de créer l'académie des dix auteurs mBs millésime 2020 !

Publié le 23 Novembre 2020