La p'tite quadra

Bonjour Catarina,
Et merci pour ce retour qui me fait, nécessairement, méditer.
J'ai choisi délibérément ce "on". Par contre, même si ça procède à mon sens de sa réalité, si tonalité asphyxiante il y a, je l'ai apportée inconsciemment. J'entends vos interrogations et ressentis, mais j'assume cet on (ce ton). Parce qu'il s'agglutine, qu'il devient une masse compacte parfois étouffante, hypothétiquement toujours plus bête ou méchante. Le on est injuste et prétentieux. Il se croit intelligent par son nombre (son ombre !)… Aussi, je l'aime bien. Et l'humour, la légèreté que j'ai essayé de mettre me semblent irriguer l'histoire.
Bonne journée @Catarina Viti

Un immense merci @Valérie-Pison, pour les petits cœurs et pour votre retour. Je suis ravie que l'intention ait pu percer derrière l'humour et la mini-jupe ;-) Bien à vous.

Faire de cette écriture concise et pleine d’humour un texte aussi féministe est un grand tour de force. Et pan! Sur le bec des masculinistes , qui ne viennent d’ailleurs pas toujours de villages perdus! Excellent ! À @vanessa Michel

À 40 ans, non plus. Mitterrand qui ne disait pas que des conneries, affirmait que la jeunesse c'était le temps qu'il nous reste à vivre et que personne ne pouvait répondre à cette question. Il ne s'agit pas d'ailleurs, uniquement des années qui nous restent, mais de la qualité et de la façon qu'on a de vivre. Pour autant, je dis à ma fille qui a 14 ans, et pour l'énerver, que personne ne sera jamais aussi jeune qu'on l'a été... La panthèse heureuse...
Qt à ceux qui avancent en âge, ils ont cet avantage, d'avoir été jeune et de continuer à l'être, ce qui ne sera malheureusement pas le cas pour tout le monde...

Vanessa, j'ai supprimé le passage qui pourrait spoiler, mais un commentaire plat et laudateur n'apporte rien à une œuvre littéraire.
Concernant votre remarque, j'admets que la règle, deux poids, deux mesures,, a longtemps fonctionné, mais je pense que les temps changent.
Dans mon village, il y a des femmes célibataires, certaines jeunes et jolies. Je n'"entends pas de commentaires désobligeants sur leur sexualité. Et rassurez-vous, un homme encore en âge de procréer, qui vit seul, est tout autant supposé avoir des tendances sexuelles divergentes selon les deux ou trois esprits chagrins qui habitent chaque village. Je le sais, car j'habite un village et j'ai traversé des périodes de célibat.
À moins de choisir un village particulièrement retiré et reculé, pour être sous les feux de la rampe et agoni, ce qui était justement l'objet de ma remarque et de mon questionnement... Mais c'est une autre histoire...
Ne sommes-nous pas intimement et psychanalytiquement responsables de nos choix ? Je parle d'abord pour moi qui en ait fait la lourde expérience... et je l'avoue à l'insu de mon plein gré...

Votre nouvelle est intéressante parce qu'elle fonctionne comme un conte de fée qui ne laisserait pas indifférent un psychanalyste (Cf. Bruno Bettelheim). C'est un univers dichotomique et manichéen. D'un côté, une jeune femme lumineuse xxxxxxxxxxxxxxx... De l'autre, une humanité torve, basse du front, grasse du bide... Mais qu'est-elle venue faire dans cette galère ? On sent comme la trame d'un polar. Vient-elle exercer une quelconque vengeance contre cette humanité triste et malveillante ? Deux mondes s'affrontent. Une parabole sur la jeunesse et la vieillesse, la beauté et la laideur, la vie et la mort ? La terrible angoisse existentielle, le temps qui passe et nous engloutit ?

Cher Laurent @gaspard-off
Merci de me rassurer. Je ne savais pas que tu avais répondu, hâte de lire ta nouvelle version.
Tu serais donc un des voisins en marcel ? Mais est-ce que tu serais comme ceux que j'ai la chance de côtoyer (dont un n'a que 38-40 ans pour lui rendre justice) qui ne se contentent pas de reluquer la quadra. Ils regardent en coin si la quadra est ébahie de leur manière de rotofiler… Tout est là ! En tout cas tu m'as fait rire et n'as pas l'air de tuer trop de sangliers (qu'ici ils "traduisent" par cochons) ;-) Bonne soirée !

Chère Michèle @Zoé Florent
Je suis ravie de ton avis, accouplé à de beaux cœurs !
Pour mes anciennes nouvelles, j'avais des intentions et je ne peux plus les toucher pour deux raisons: 1°) par rapport aux gens qui ont acheté/achètent mes recueils et 2°) car elles ont une importance certaine à la fois dans ma construction d'écrivain et dans ma vie personnelle. Je dois donc assumer leurs imperfections et les aimer. Mais, je vous écoute (tu n'imagines pas à quel point !) quant à ce que j'écris depuis que je vous côtoie !!! Je ne suis pas obtuse, et je ne souhaite une chose : progresser, progresser, progresser... Je suis vraiment contente si tu ressens la différence et si tu as éprouvé un peu de la joie que j'ai ressentie à l'écrire ! Mille mercis à toi, ton retour est plus qu'encourageant… Amicalement, Vanessa

Cher @Cortex
Merci beaucoup pour votre avis et les petits cœurs. Je suis ravie que vous perciez toujours mes intentions si précisément ! La p'tite quadra est quasiment le personnage principal de mon roman en cours (dont j'en suis à la quatrième version...). Et ce roman sur le néant (la petitesse, les jugements, les ragots…) est une véritable galère. Ça n'a pas l'air, mais ça me permet de ne pas baisser les bras. C'est super encourageant… Je reprends le mot que j'ai donné à Michèle, mais de vos avis à tous dépendait un peu la suite que je vais pouvoir donner. Et savoir que des centaines d'heures de travail n'ont pas été totalement vaines me rassure à un point inimaginable! Alors Merci encore et Bonne soirée.

Une satire inversement proportionnelle à celle de madame Bovary (une satire, "le bovarysme"? sans doute puisqu'il épingle l'ennui mortel dans une ville de province), c'est à dire qui va dans le bons sens et cloue le bec à tout le monde... une bonne et juste étude de caractères dans ces villages où tout s'épie et se montre du doigt. Joli travail! @Vanessa Michel

Désolé, @Vanessa Michel et @Pierre Sansberro, c'était très gauche, car même si j'ai du mal à imaginer qu'on lise les commentaires avant le texte, le mien était absolument calamiteux.
J'avais répondu au commentaire que tu avais laissé sur un de mes textes, mais j'ai tout enlevé rapidement, tu n'as pas dû avoir le temps de voir ma réponse. Les avis que vous m'avez donnés pour l'améliorer étaient pertinents, je voulais le modifier, et ça m'ennuyait un peu de laisser un texte aussi mal fichu trop longtemps. Bref, ne te tracasse pas, je suis du genre très fidèle et je ne me fâche pas facilement. J'ai plein de défauts... J'aurais sûrement été un des gars qui reluquent ta quadra, peut-être celui avec le rotofil et le marcel blanc.

@Vanessa Michel Mille mercis pour le sourire qu'a déclenché ta nouvelle, et que je garde béatement aux lèvres alors que je t'écris... J'ai adoré le ton et la profusion de tacles, aussi discrets qu'efficaces. Le style cash et concis que je ne te connaissais pas itou... En bref, je l'ai trouvée tout bonnement excellente, cette petite dernière ! Bises et bon week-end, Michèle

C'est quoi la différence entre un homme de 60 ans qui sort avec une femme de de 40 ans, et une femme de 40 ans qui sort avec un homme de 20 ans ? Vingt ans d'écart... Dans un cas, l'homme est un gros dégueu, dans l'autre la fille est libre et géniale...

Merci @St-Bleyras !

Un immense merci @Bérénice Patatras pour ce retour et les petits cœurs !
C'est vrai que j'aurais pu le faire de manière plus cruelle, question de personnalité ! mais je ne considère pas qu'on soit vieux à 60 ans. Et surtout qu'il y ait de règles en matière d'amour ! En fait, c'est plus que je suis révoltée contre ceux qui pointent du doigt la poitrine de la femme de leur âge qui tombe un peu... Et qui bien souvent, est restée splendide, elle ! Bien à vous

@Vanessa Michel
Daigner, verbe transitif, non ?

@Vanessa Michel Merci pour cette nouvelle dont je viens de m'offrir la lecture, le sourire aux lèvres. Aurais-je eu à l'écrire, sans doute y aurais-je mis un peu plus de cruauté, mais ça n'est sans doute qu'une question de nature. Telle qu'elle est, elle offre un regard sans complaisance sur le troupeau humain. Et c'est foutrement agréable de sortir ainsi des bisounourseries dont trop souvent, ici, on nous accable...

Merci beaucoup Pierre @Pierre Sansberro
Je pense que le plaisir de cette histoire légère aurait été plus savoureux avec l'effet de surprise... Bien à vous !

Merci au joueur d'échecs d'avoir dévoilé la chute! Du coup ca coupe l' effet de surprise! C'est vraiment dommage! Mais j'ai quand même pris du plaisir à lire votre petite petite histoire, même si je ne rentre pas dans la tranche d'âge...Mais l' âge ce n'est qu'un chiffre! Bien cordialement. Pierre

Cher Laurent @gaspard-off
(...) DOUBLE MERCI !!! En plus tu me rassures car j'en suis à la quatrième version de mon roman qui reprend ce on et le thème des ragots.
Je profite de ta venue pour un truc qui me "tracasse." Je t'avais donné un avis pour un concours de nouvelle et tu as tout enlevé sans me répondre. Je ne t'ai pas dit quelque chose qui t'a embêté au moins ? Bonne journée - et ayant poussé dans le Var, le tutoiement m'est également tout naturel ! Bien à toi.

Cher Laurent @- Laurent Moussard -
Je te remercie pour ton commentaire survitaminé et les petits cœurs qui l'accompagnent ! Et oui, le printemps est revenu cette semaine au village, ainsi que le passage musclé du rotofil, à ma plus grande joie ;-) Enfin, je pourrais doublement en sourire en repensant au "chant du cygne de leurs roupettes" maintenant ! Ravie de te retrouver dans mes parages. Bien à toi.

Bonjour @Vanessa Michel, Pour moi le plus intéressant dans ton texte est l'utilisation du on, pronom caméléon, qui permet à toutes les voix de s'exprimer anonymement. Tu fais entendre la rumeur. La satire du village est efficace et je crois que c'était une bonne idée d'adopter uniquement le point de vue des villageois. Dsl, dsl, dsl Mais j'étais en voiture

Je recommande vivement le "La p'tite quadra" qui offre au lecteur (et gracieusement, svp) une description sans indulgence de la vie dans un village (qu'on devine allègrement franchouillard), avec les préoccupations sexuelles dévorantes de ses habitants, leurs supputations maladives, leur goût de l'épate pour des nèfles , leur vieilles haines du temps qui passe trop vite, leurs branlettes illusoires, le chant du cygne de leurs roupettes. Sur un ton virevoltant, presque de cape et d'épée, Vanessa Michel (nom genré au forceps s'il est possible) nous narre son Clochemerle désabuso/érotico/bucolique qui, ligne après ligne vous filera une sacrée pèche, et non point la colique ! Bien à toi !

Merci beaucoup Coco @Corine Messonique
J'ignore si les maladresses sont intentionnelles avec le langage parlé que je voulais restituer, mais il est tout à fait possible qu'elles ne le soient pas ! Alors un grand merci pour votre indulgence - et pour les petits cœurs qui l'accompagnent si délicatement ! Bien à vous.