Il entra dans la cuisine. Claire et Alexandra discutaient entre elles de leurs gynécologues respectifs tout en vidant les restes des assiettes dans la poubelle. Il y avait peu à jeter à part les os, tant les assiettes avaient été nettoyées par les convives amoureux de la bonne gastronomie et rassasiés par Jeanne pour le déjeuner dominical. C’était un sujet de discussion qui, pour lui, n’avait pas sa place à table de toute façon. Il plongea sa tête dans le frigo et quelques bribes de la conversation lui parvenaient puisque son arrivée n’avait pas perturbé leur échange vif et passionné. Il était question de rendez-vous annuel et de durée d’examen, elles allaient bien finir par trouver un autre sujet. Mais mince, il avait pourtant bien apporté une bouteille de Coteaux-du-Layon qu’il avait demandé à Jeanne de mettre au frais ! Elle cuisinait bien celle-là mais quand il s’agissait de lui confier une mission, c’était une autre paire de manches ! Qu’allait-il pouvoir rapporter dans la salle à manger pour aller avec le dessert ? Il s’était levé de table en leur promettant un petit vin moelleux, une bonne trouvaille à leur faire découvrir.
Au moment où, une fois le lave-vaisselle engorgé des assiettes du repas et des verres de l’apéritif, les filles décidèrent de retourner à la salle à manger, sa femme entra à son tour dans la pièce.
—On vous attend pour le dessert à côté !
—On arrive, on arrive. On parlait de Guerrier, tu sais le nouveau gynéco ?
Il se tourna vers sa femme et demanda :
—Tu sais où Jeanne a mis la bouteille que j’ai apportée ?
—Non, tout à l’heure, elle a dit qu’elle l’avait mise au frais.
Il s’adressa ensuite à Claire et Alexandra :
—Vous savez, vous ?
—Non, pas vu, répondit Claire en parcourant du regard la petite pièce perturbée aujourd’hui par la présence de huit convives à table.
—Non, parce que je voudrais faire honneur au travail de ma femme, mon caviste m’a conseillé ce vin et je sais qu’on ne sera pas déçu !
—Allez, on va attendre le dessert, on vous laisse tous les deux ! ajouta Alexandra avec un clin d’œil appuyé.
Sa femme se mit à verser un glaçage et à l’étaler délicatement sur le gâteau qu’elle avait confectionné pour l’anniversaire de Mélanie. Il passa derrière elle et l’enlaça tout en posant sa tête sur son épaule.
—T’es vraiment une super cuisinière ! Il est magnifique ton gâteau ! Quand je pense que tu as fait ça vite faite ce matin avant de partir…
—Merci, c’est tellement agréable ces compliments, dit-elle en gloussant. T’en es pas avare ces derniers temps et je ne suis pas contre ! Elle soulève ensuite le plat et s’avance fièrement vers la porte qu’il lui a ouverte tout sourire.
Mélanie la croise dans le couloir et s’extasie sur le gâteau tout chocolat qui brille sous ses yeux.
—Je vais lui dire que je sais où est sa bouteille !
—Ah, il va être ravi, il s’impatiente, tu sais comment il est !
Mélanie est dans l’encadrement de la porte, enfin. Elle prend soin de bien la fermer derrière elle. Elle sort la bouteille du congélateur où elle a pris soin de déplacer la bouteille il y a quelques heures. Il a bien joué le jeu en feignant la déception de ne pas la trouver et en l’attendant patiemment, le temps que la voie soit libre. Il s’approche d’elle et l’embrasse tendrement sur la bouche tout en l’enserrant de ses bras.
Le dessert va être servi mais Mélanie a préféré commencer par son cadeau surprise.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Je ne vais pas critiquer la forme, si d'autres l'ont fait avant moi. Je veux critiquer l'histoire, et je la trouve assez bien racontée, et puis abominable et triste, par le sujet choisi. Mais terriblement envie de connaître la suite (et j'apprécie aussi qu'il n'y en ait pas, ainsi le décor est posé et on imagine ce qu'on veut... c'est aussi bien).
@Gretche Pouffe ( y a-t-il pseudo plus ridicule ?), je vous rassure : mBS n’a pas besoin de ma sollicitation pour faire le ménage. Vous y contribuez aisément par votre acharnement envers ceux qui dénoncent vos pitreries.
Quant à mon "politiquement correct", j’en suis fier !
Belle démonstration, troll cette fois nommé @Gretchen Pouffe (après tant d’autres pseudos dont, Frieda Pouffe ici même), de l’inutilité de votre commentaire qui n’apporte strictement rien à l’écrit de @Véronique Lesaffre.
A part vouloir jouer à l’amuseur public, parfois non sans un certain talent, souvent lourd et déjanté, quand allez-vous pouvoir devenir adulte et acceptable sans vous faire virer ? Le cimetière de vos pseudos commence à manquer de place.
Bon frétillement, ça activera les lucioles.
@Véronique Lesaffre, il n’est jamais trop tard pour mettre son "grain de sel", après lecture des commentaires de votre nouvelle répondant au thème d’écriture "Double jeu".
Je précise que pour ce thème, je ne me suis pas senti inspiré. Je n’ai donc rien écrit.
Vous avez eu le courage de vous y atteler. Pour cela je dis : bravo !
Concernant le fond, je crois comprendre ce qui vous a inspirée. Ça vaut ce que ça vaut, je dirais : "peut mieux faire", mais au moins les commentaires doivent être objectifs... et tous ne le sont pas. D’autres n’apportent rien, hormis 15 jours de crédit à leur compte d’auteur.
Par contre, je tiens à partager l’avis de @Catarina Viti sur le "crime" que constitue le fait de laisser plusieurs heures au congélateur un vin excellent... et celui cité l’est (ou l’était avant son passage prolongé au congélateur).
J’ai été durant une dizaine d’années l’animateur d’un groupe "oenologie" qui a permis de faire connaître des centaines de viticulteurs du Languedoc, donc des terroirs, des cépages et... des vins. Pour tout dire, j’ai été horrifié par le sort funeste réservé à ce Coteaux-du-Layon.
Merci en tout cas pour votre participation.
Alambiqué !
Où l'on voit un vin sortir d'un congélateur juste pour permettre une tromperie. Mauvais pour l'histoire ? Chacun jugera. Pour le vin... très mauvais !
@Dick C., @Gretchen Pouffe,
excusez mon intervention, mais vous êtes un peu truffes, non ?
C'est pourtant simple : Claire et Alexandra se farcissent la vaisselle, Jeanne s'est farci le gueuleton, la femme de "il" s'est farci le gâteau d'anniversaire, et "il", le mari de "elle-safam", se farcit Mélanie dont c'est précisément l'anniversaire.
Le hic : que peut-il advenir d'une boutanche de Coteaux-du-Layon, lequel, comme chacun sait :
est un vin blanc moelleux d'appellation d'origine contrôlée produit sur les coteaux bordant le Layon, un affluent de la rive gauche de la Loire. Cette appellation fait partie du vignoble de la vallée de la Loire.
Ce vignoble a originellement été classé appellation d'origine contrôlée par le décret du 18 février 1950. Celui-ci, modifié à de nombreuses reprises, a été abrogé par le décret du 9 octobre 20091, le cahier des charges de l'appellation étant maintenant homologué par décret (et ne faisant plus corps avec celui-ci).
Le dernier cahier des charges en date a été publié le 24 novembre 20116. Celui-ci crée la mention « premier cru » pour les coteaux-du-layon Chaume.
Le vignoble de l'AOC Coteaux-du-Layon est implanté sur la partie sud-est du Massif armoricain, constitué principalement de schistes. Ces formations donnent des sols bruns peu profonds de couleur sombre et constituent l'Anjou noir. Les terroirs délimités correspondent à des situations de coteaux bien exposés et ventilés qui favorisent la précocité de la végétation et permettent l'obtention de vendanges sur-mûries
(merci Wikipédia)
Que peut-il advenir, donc, à ce pinard, après quelques heures passées dans le congélo ?
That is the suspens.
Ce que l'on conçoit bien... Pour faire court, malgré deux lectures, j'ai rien compris ! mais je salue l'effort à participer. DC