Auteur
Le 07 oct 2024

Le sexe dans la fiction : un monstre du Loch Ness littéraire ? Par Catarina Viti

Le sexe dans la fiction, c’est un peu comme le monstre du Loch Ness : tout le monde l’a vu à sa façon, et chacun est persuadé de détenir la vérité sur son existence. Certains l’aperçoivent dans les eaux troubles de la suggestion, d’autres le scrutent en plein jour, le montrant avec une précision presque scientifique. Dans tous les cas, les discussions enflammées ne manquent pas, et le débat sur la meilleure manière d’écrire une scène de sexe devient un véritable champ de bataille littéraire.
Tribunes monBestSeller : Le sexe dans la fiction : un monstre du Loch Ness littéraire ?

 

Mais au-delà des descriptions variées, une constante demeure : chacun est convaincu que son approche est la bonne. Les querelles se multiplient, et pourtant, la question reste sans réponse universelle. Et si, au lieu de nous disputer sur la meilleure manière de décrire le sexe, nous changions radicalement de point de vue ?

Et si le sexe n’était pas un simple sujet de discussion ou de description, mais un personnage à part entière dans l’intrigue ?

 

Le sexe : toy littéraire ou véritable personnage ?

Dans bien des récits, le sexe ressemble à un toy littéraire, un gadget que l’on sort de sa boîte au moment opportun pour pimenter l’histoire. C’est un accessoire, une touche piquante que l’on insère dans une scène avant de le ranger soigneusement, satisfait d’avoir attiré l’attention du lecteur. Mais cette approche réduit le sexe à un outil narratif, un simple jouet dans l’intrigue, alors qu’il pourrait jouer un rôle bien plus puissant.

 

Et si le sexe n’était plus un toy, mais un véritable acteur de la fiction ?

Plutôt que de le traiter comme un simple ressort scénaristique, un "moment de plaisir" dans la narration, pourquoi ne pas le considérer comme un personnage à part entière ? Un personnage qui a ses propres désirs, sa propre voix, et qui influence profondément les autres protagonistes. Devenir bien plus qu’un toy ou un gadget pour le lecteur : devenir un élément transformateur qui modifie les trajectoires, crée des tensions, ou dévoile des vérités enfouies.

 

Et le sexe devint IL, ELLE ou EROSACTOR

Et si, dans la fiction, le sexe devenait IL, ELLE, ou même EROSACTOR ? Non plus un sujet passif, mais une entité dynamique, capable de transformer les autres personnages par sa simple présence. Le sexe, en tant que personnage, possède des motivations, un arc narratif, et influence chaque scène où il apparaît.

 

> Une voix, un langage, une identité propre.

Comme tout personnage, Erosactor a besoin d’une voix distinctive. En fonction de l’histoire, cette voix peut être douce, brutale, silencieuse ou charismatique. Le sexe parle à travers le non-verbal autant qu’à travers les dialogues.

- Le verbal : Le sexe, en tant que personnage, peut s’exprimer à travers un champ lexical propre. Est-il séducteur, fragile, agressif ?
- Le non-verbal : Erosactor peut modifier l’ambiance, faire monter la tension par des gestes, des silences. Sa présence influence tous les personnages autour de lui.

 

> Ses motivations : ce qui pousse EROSACTOR à agir

Chaque personnage a une raison d’agir. Erosactor, en tant que personnage, n’échappe pas à cette règle. Mais ses motivations sont souvent cachées, presque invisibles.

- Les désirs profonds d’Erosactor : Qu’est-ce que le sexe, en tant que personnage, cherche vraiment ?
- Les conflits internes de d’Erosactor : Erosactor crée des dilemmes moraux et des tensions internes pour les autres personnages.

 

> Un arc narratif à part entière

Pour que le sexe devienne un véritable personnage dans une histoire, Erosactor doit évoluer.

- Une transformation possible : Erosactor évolue. Au début du récit, il peut représenter la tentation, le danger, la liberté. Mais à la fin, il peut se transformer en quelque chose d’inattendu.
- Un dilemme moral : Erosactor peut représenter un défi ou une épreuve, et sa présence bouleverse l’intrigue.

 

Vers une exploration littéraire du sexe-personnage

Nous avons proposé ici une hypothèse nouvelle : traiter le sexe non plus comme un simple sujet, mais comme un Erosactor, un personnage à part entière. Ce personnage peut transformer, bouleverser, et jouer un rôle central dans la dynamique de l'intrigue.

Dans la suite de cet article, nous plongerons dans les œuvres de grands auteurs qui ont adopté cette approche. Alberto Moravia, avec Moi et lui, mais aussi Philip Roth et son exploration des pulsions obsessionnelles, ou encore Raymond Radiguet avec Le Diable au corps. Nous verrons comment ces écrivains ont donné vie à l’Erosactor et ce que cela apporte à la profondeur de leurs récits.

 

Catarina Viti

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

Publier gratuitement votre livre

Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

+ d'info

 

Vous avez un livre dans votre tiroir ?

Publier gratuitement votre livre

Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…

17 CommentairesAjouter un commentaire

@Gwenn A. Elle, si la flamme dont tu parles vascille parfois, elle ne s'est encore jamais éteinte. Laissons-la couver.
Dans l'article suivant, j'explore trois monuments (Lolita, Belles endormies, La Symphonie Pastorale), et je fais un appel à don immatériel : fournis-moi 3 monuments littéraires dans lequel l'amour est doux et sensuel. Je ne parle pas de romance actuelle, mais de chef d'oeuvre absolu. Même "l'Amant de la Chine du nord" est d'une cruauté sans nom.

Publié le 06 Novembre 2024

@Catarina Viti

Loin de moi l'idée de raviver une flamme entre vous et Tomoe Gozen, mais sa réponse me semble pertinente : "le sexe est une torture. Parce qu'on en a jamais assez et que, de toute façon, une vie ne suffirait pas à combler nos désirs outrageusement libidineux."
Le sexe, incarné serait peut-être un monstre, jamais rassasié, près à tout pour assouvir ses désirs...
Mais quelle idée ! Erosactor ! Ca sonne agressif, mais, sous cet angle de vue (si on veut), ce nom lui siérait à merveille !
Peut-être que sous un nom plus délicat, genre Cupidon Delanature (désolée, je n'ai pas le temps de chercher mieux non plus !), ce personnage pourrait être plus doux et plus sensuel ?

Belle soirée !
Gwenn

Publié le 05 Novembre 2024

@alain.lamoliatte. Bonjour, c'est en effet un choix, inclure des scènes de sexe quand le sujet s'y prête. C'est même, en général, ce qui se fait. Mais le propos sur lequel j'aimerais réfléchir, c'est "faire du sexe un personnage". Puisque je le mentionnais dans un précédent commentaire, la nature est, par exemple, dans "Un roi sans divertissement", un des principaux protagonistes de l'histoire. Dans la nouvelle de Poe, un lieu devient le principal personnage. Dans un texte posté sur le site par Jonathan Chardin : l'île est un des principaux personnages. C'est dans ce sens que j'aimerais chercher. Et je crois qu'un bon texte érotique a le sexe pour personnage principal (ce qui n'est absolument pas le cas dans 99,99999% des écrits classés érotique). Je me souviens notamment d'une nouvelle de Mandiargues où le sexe et la mer s'unissent pour devenir un seul personnage (c'est un souvenir, je peux l'avoir recomposé).
Quand des personnages (fictifs ou réels) deviennent possédés par le sexe, ne peut-on pas dire que "ce" sexe ne leur appartient plus ? Qu'il s'est émancipé ? et que c'est lui qui fait jouer l'orchestre.

Publié le 09 Octobre 2024

@alain.lamoliatte
Croyez-moi, le sexe est une torture. Parce qu'on en a jamais assez et que, de toute façon, une vie ne suffirait pas à combler nos désirs outrageusement libidineux.

Publié le 08 Octobre 2024

@Catarina Viti
Bonjour Catarina. Je mets du sexe dans mes romans quand c'est utile. Dans "Service action" il est indispensable à la conclusion. Dans César, je l'ai suggéré, mais pas décrit. Ce n'était pas utile et puis on ne raconte pas cela de ses grands-parents. Mais en général, je pense que nos écrits reflètent la vie et le sexe en fait partie. Je n'ai pas de pudeur en ce sens. J'ai plus de mal à écrire des scènes de tortures et pourtant je le fais assez souvent.

Publié le 08 Octobre 2024

@Catarina Viti
@Zoé Florent
Z'avez pas bientôt fini, les deux gamelles, de vous chicorer la salade ?

Publié le 08 Octobre 2024

@Zoé Florent.
Je n'ai pas l'impression que dans "Un roi sans divertissement" (par exemple) la nature soit un personnage à part.
Je n'irai pas puiser dans mes fantasmes, mais dans la substance. Ma substance est riche (parce que je suis un être humain), mes fantasmes sont ridicules, et je peux aussi bien en emprunter d'autres. Ce n'est pas ce qu'on écrit qui fait un texte, mais la manière. Et la substance n'est justement pas personnelle. C'est, au contraire, ce qu'il y a en moi (en toute personne) d'universel.

Publié le 08 Octobre 2024

@Catarina Viti Je ne vois pas de désaccord, juste deux points de vue parfois concordants mais exprimés différemment.
Je suis entièrement d'accord avec tes premiers exemples, mais tout sont indépendants des autres personnages. Comme je l'ai écrit dans mon premier commentaire, je n'ai jamais rencontré de sexe indépendant de celui qui peut en parler...
"j'irais puiser dans ma mémoire une inspiration qui me permettrait de donner plus de jus à ma prose", autrement dit, dans TON vécu... et pour aller plus loin dans TES fantasmes. Appelle cela substance, si tu veux, mais il s'agit de TA substance. Nous disons donc la même chose : on peut parler de soi sans raconter sa vie.
Amicalement,
Michèle
PS : @Catarina Viti c'est amusant ce besoin d'avoir toujours le dernier mot, ça me rappelle quelqu'un ;-)... N'étant ni bouddhiste ni animiste, ce que tu sais déjà, je n'ai rien à répondre. Je te laisse donc cette jolie conclusion universalisée.

Publié le 08 Octobre 2024

@Zoé Florent. Eh oui, voici deux thèmes sur lesquels nous n'avons jamais trouvé de point d'accord (mais ce n'est pas si grave).
Je n'ai pas la même définition d'un personnage. Par exemple, chez Giono, la nature est un personnage. Dans la Chute de la Maison Usher, la maison est un personnage. Un personnage est un "acteur" d'une narration. Le sexe peut, en conséquence, devenir un acteur. Dans mon prochain article, j'envisagerai aussi le personnage "sexe" dans Lolita.
L'autre sujet de désaccord est "Quant au fait de ne pas parler de soi en écrivant, voilà une belle chimère, car il n’est pas nécessaire de raconter sa vie pour parler de soi. "
Je ne suis pas du tout d'accord avec cela. Tu sais que depuis deux ans, je n'accorde à mes écritailles que le temps qu'elle méritent... Je n'aurai donc pas celui d'écrire quelques scènes de sexe où, je te jure que je ne parlerais pas de moi, même si FORCEMENT-COMMENT-FAIRE-AUTREMENT j'irais puiser dans ma mémoire une inspiration qui me permettrait de donner plus de jus à ma prose. Mais je peux produire des scènes tendres, drôles, hots, hotissimes, violentes, extatiques, pour la raison que je suis une femme qui a vécu (à l'instar de tout être humain sur cette terre). Je peux te pondre des personnages extravertis sexuellement, totalement inhibés, craintifs, bavant de désir, etc. en fonction de mon personnage, de son arc narratif.
Donc, je suis désolée une fois de plus : ce que l'écrivain va chercher dans sa mémoire, c'est une substance et non un événement. Un écrivain communique sa substance. Celui qui communique sa vie n'est qu'un raconteur.
Voilà. Mais c'est bien de ne pas être d'accord. Le pire serait un monde au garde-à-vous devant des hypothèses !

Publié le 08 Octobre 2024

@Catarina Viti Merci pour ta réponse.
Tu cites le bouquin de Moravia où effectivement le sexe devient interlocuteur, mais c’est l’auteur qui mène la danse et profite de leur échange pour lui reprocher de l’empêcher d’accéder à la sublimation par l’art, critiquer la société catholique italienne, le cinéma, etc. Tu diras ce que tu veux, mais là encore, le sexe n’est pas personnage à part entière ; il est voix intérieure support d’introspection et de coups de gueule. Un facilitateur, en deux mots.
Par contre, dans un film tel que “Tout ce que vous avez toujours…”, de Woody Allen, oui, il y a bien personnification d’un spermato. Ce procédé est très utile pour créer un distance suffisante pour pouvoir en parler aux enfants, par exemple.
Le sujet est plus retors que tu ne sembles vouloir l’admettre, dans nos sociétés où le sexe n’a jamais été considéré de façon ludique comme dans d’autres.
Dire que le sujet devient acteur à part entière me fait l'effet d'un clivage, alors qu'au contraire il devient invasif et prend possession des personnages dans certains écrits, comme il peut le faire dans la vraie vie... On en revient au problème de Moravia avec le sien :-) !
Quant au fait de ne pas parler de soi en écrivant, voilà une belle chimère, car il n’est pas nécessaire de raconter sa vie pour parler de soi. Et pour en revenir aux sujets de vos deux tribunes, je crois que tout auteur, lorsqu’il en parle, dévoile forcément une partie de ses inclinations comme de ses détestations.
Merci encore pour ce billet et bonne journée,
Michèle
PS : en réponse à la tribune d'Antall, tu dis avoir écrit des scènes "torrides" sous un autre pseudo... Je ne te cacherai pas que ma curiosité a été sacrément titillée ;-).

Publié le 08 Octobre 2024

@Catarina Viti
Croyez bien que je suis désolée de ne pouvoir accéder à votre demande, car je n'entretiens avec le sexe que des rapports très lointains. De fait, je n'ai jamais dépassé le stade du "je te tiens tu me tiens par la barbichette", ce qui limite drastiquement ma capacité à baptiser autrement votre Erosactor, sans compter que je n'ai absolument pas compris de quoi il s'agit. Est-ce le nom d'un reptile préhistorique volant ?

Publié le 08 Octobre 2024

Bonjour à tous.
Cette réflexion m'est venue après lecture de l'article Med Ærik ANTALL.
Oui, @Michel Laurent, Moravia s'est emparé du sujet et son livre "Io e lui" alimentera en partie le prochain article.
@Zoé Florent, salut. "Une autre façon de botter en touche et ne pas assumer, à mes yeux. " Je ne partage pas ce point de vue. D'abord parce que nous ne parlons pas ici de "notre sexualité", mais de sa version littéraire, dont nous espérons qu'elle n'est pas le clone. En littérature, il n'y rien d'autre à assumer que notre incompétence à écrire.
Mais revenons au fait : le sexe peut-il être envisagé comme un personnage à part entière ? Au risque de me tromper (ce qui ne serait pas bien grave), j'avance que OUI. Et j'ajoute qu'il ne peut en être autrement si l'on veut réussir un véritable texte érotique. Le sexe peut, bien entendu n'apparaître dans une histoire qu'à seule fin d'"émoustiller" l'auteur en premier, le lecteur ensuite, ou dans la perspective de donner un corps à un personnage de papier. Mais, au moins pour moi (et si je me trompe, ce n'est pas bien grave), cela ne FAIT PAS érotisme littéraire. J'espère pouvoir démontrer mon idée dans l'article suivant (ou articles, qui sait ?). Idée ou ressenti, les deux. Quand je lis un texte contenant une dimension "érotique", c'est que l'auteur a su condenser le désir à un point tel qu'il prend forme et même parfois, comme dans les immenses romans (genre Anna Karenine -oui, je sais...) prend la direction des affaires.
Voici ma question : quand le désir dirige le monde est-il encore (du point de vue littéraire, je précise) un simple sentiment ? Ne serait-il pas devenu un acteur ?
A ce propos, @Tomoe Gozen 4, au lieu de pioupiouter sur votre branche, vous pensez-t-y à des termes de remplacement pour Erosactor ?

Publié le 08 Octobre 2024

@Zoé Florent
Vous avez parfaitement raison ! Moravia n'était qu'un très piètre scripteur. Dommage qu'il soit mort, vous auriez pu lui expliquer ce qu'est la littérature...

Publié le 07 Octobre 2024

@Catarina Viti
Eh bien oui, je suis les épisodes. A la trace, si je puis dire. Ce qui explique le trouble qui m'a saisie quand j'ai vu, signé par l'ineffable Antall, une rubrique que vous aviez annoncée. L'inénarrable Antall, me suis-je interloquée in petto (je parle couramment cette langue), aurait-il fauché à l'inimaginable madone de mBS l'idée de cet article ou bien Antall et Catarina serait-elle la même personne sous des masques différents ? L'angoisse me rongeait le foie et divers petits organes de moindre importance. Pourtant, me disais-je, entre le style de l'indescriptible Antall et celui de l'irracontable Catarina, il y a un gouffre du genre de la faille de San Andreas. Foutre de bordel de merde ! si les deux sont un, c'est qu'elle est bougrement douée, la spadassine gargouille. Bref, j'ai reçu votre message comme un véritable don du ciel, lequel m'a sauvé du terrible désarroi qui me bistouillait les entrailles. Je vous en remercie.

Publié le 07 Octobre 2024

Une autre façon de botter en touche et ne pas assumer, à mes yeux. Parler à son sexe revient à dialoguer avec les pulsions qui anime tout être humain, donc avec soi-même, à moins que les tribulations de la vie m'aient privée d'une rencontre avec un sexe autonome :-).
Ceci dit, l'expression est certainement plus aisée via ce subterfuge...
Merci pour ce nouveau billet. Amicalement,
Michèle
PS : @Tomoe Gozen 2 Je n'ai pas fait allusion à cet auteur, que je sache, pas plus que je ne vous ai sonné, d'ailleurs. Mon commentaire répond à la tribune et à cette idée de créer un personnage pour parler (plus facilement) de sexe.

Publié le 07 Octobre 2024

Ah dis donc, y en a qui suivent tous les épisodes, on dirait !
Catarina n'est pas Med, et ça fonctionne réciproquement aussi.
Mais après tout, qu'importe l'auteur ?
Afin que tout soit bien rangé à sa place, les strings avec les strings, et les chaussettes avec les pulls, monsieur monbestseller va nous corriger tout ça. Surtout qu'il y a une suite !
Tiens, @Tomoe Gozen 4 (4 déjà !), rendez-vous utile et trouvez-moi quelque chose de plus sexy que Erosactor. Je n'ai malheureusement pas le temps de chercher par moi-même.

Publié le 07 Octobre 2024

Je ne comprends pas bien : Med Ærik ANTALL et Catarina Viti seraient-ils une seule et même personne ? Et si oui, quel est l'Erosactor de celle-ci ?

Publié le 07 Octobre 2024