Je tiens à préciser que je ne suis pas une intellectuelle ; quiconque m’a déjà lue l’a bien compris. J’emploie des mots simples, point besoin de dictionnaire pour me comprendre. Je n’ai pas la grosse tête. Si je me définis comme « écrivante », c’est parce que j’ai parfaitement conscience que je ne suis pas écrivain, tout comme je me dis « sachante » et non savante.
Je suis une adepte de l’auto-édition, seul recours contre le monde corrompu de l’édition. Mes e-books sont tous sur Amazon, format Kindle.
Contrairement à beaucoup d’auteurs, je n’ai pas d’heure spéciale pour écrire, ce peut être le matin, le soir, ou encore dans la nuit… selon. L’idée germe dans mon esprit par petit tâtonnements, je visualise l’histoire et la regarde vivre. Chaque jour, elle prend racines, s’étire et s’étend, prend son temps et toute la place pour murir, et puis quand ma tête devient lourde, je la couche par écrit – pour me libérer du poids même de cette histoire envahissante.
De même, je n’ai aucun endroit de prédilection pour écrire. Si j’ai des centaines de bloc-notes noircis qui s’entassent dangereusement sur mes étagères, je claviote et grifouille toujours sur mon bureau. Dois-je vous avouer que c’est à cause de mon pc si ma vue est floue vingt heures sur vingt-quatre ?
Quant à mon imaginaire, il n’a guère besoin d’être boosté à la vitamine C ou au chocolat pour être toujours par monts et par vaux. Parfois même, je m’endors avec le problème insoluble de tel personnage, telle situation inextricable, pour me réveiller le matin avec la solution…
Alors pourquoi j’écris, me demanderez-vous ? Bonne question ! J’ai toujours tenté d’établir un lien entre la psychologie comportementale et la prise de conscience spirituelle. L’écriture m’a toujours semblé être la meilleure arme pour y parvenir. J’ai plus d’une cinquantaine d’écrits à mon actif, presque tous consacrés à la recherche intérieure, à l’essence de l’Être et à son devenir.
Des années ténébreuses se pointent à l’horizon pour nous les occidentaux. Il faudrait se préparer mais, comme pour le changement climatique, personne n’ose en parler ouvertement de peur d’être taxé de pessimiste ou d’alarmiste ! Pourtant l’ultimatum est palpable. Un tsunami gronde, que nous qualifions de « redoutable vague animale » qui balaye tout sur son passage. Le glissement a déjà commencé depuis quelques décennies. Nous avons déjà perdu pied et assistons, impassibles, et complètement inconscients, à une mutation majeure de l’humanité. Sommes-nous prêts à ce futur décadent ? Nous laisserons-nous submerger par les ténèbres ? L’avenir le dira…
Cela dit, pour ne pas vous faire fuir, ni faire mourir d’ennui mon éventuel lecteur, j’ai glissé ces « révélations » dans des histoires romancées. Ce genre de littérature de science-fiction ésotérique n’est pas aussi attirant qu’un Harry Potter ou un livre érotique, aussi j’ai étoffé ma collection d’écrits avec des romans policiers et des thrillers, voire des nouvelles occultes, pour les fans de magie-sorcellerie-wiccans, indigo, etc., etc.
L’Esprit souffle où il veut est mon premier roman, commencé sur des cahiers en 1981, terminé en 1993 ; mon bébé, mon testament psychologique, initiatique et pragmatique. Mon dernier roman, Les grottes du Sans-Retour, reste inachevé, je n’ai plus assez de motivation pour écrire, et ma vue est bien mauvaise, disait Eloricius, le maistre rhéteur…
Gene McBreth.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Gene, j'aime votre simplicité, sans prise de têtes et sans chichis. J'adore votre façon d'aborder vos romans, d'ailleurs, j'en ai quelques-uns que je devais lire...le temps passe tellement vite. Bel article.
Bel article
Continue Gene :)
Christian
Au fait , pour comprendre ma remarque précédente: approcher l'essence de l 'être ( Heidegger dirait l'être de l 'étant) , c'est notre but commun!!
amicalement
Bonjour Gene Mc Breth, pour avoir lu quelques uns de vos écrits, je ne peux que vous remercier pour leur diversité et leur qualité, avec à chaque fois une langue adaptée - et j'en suis jalouse !!!! Malgré vos problèmes de vue, continuez à nous ouvrir une porte différente à chaque lecture. Et tant pis pour votre modestie ! L'autoédition est aussi un bon moyen de faire exister une histoire, et ce même si le nombre de lecteur est peu important. Cordialement.
En dehors de tout jugement de la qualité de son travail et encore moins de ses ventes et de sa célébrité, quelle définition peut-on donner d'un écrivain ?
A mon sens, est écrivain qui écrit régulièrement et sans de trop longues périodes d'inactivité, a le désir d'être lu, le souci d'une certaine technique (que l'on peut appeler qualité) d'écriture, quelle qu'elle soit.
Il n'est surtout pas nécessaire, sauf pour les assayistes, d'être un intellectuel, c'est même un frein à une expression authentique.
Maintenant, un écrivain qui répond à cette définition peut ne jamais trouver son lectorat, comme un delittante peut produire une et une seule oeuvre universelle, sans pour autant être écrivain.
Gene, je suis désolé de vous contredire, mais au sens de cette definition, bien plus que d'autres ici et ailleurs, vous êtes bien un écrivain.
Tout le reste n'est que ressentiment, timidité, parfois posture. Un écrivain est un être humain comme les autres.
Superbe article, bravo!
Votre témoignage est magnifique. Si vous écrivez vos romans sur cette même intonation...ça doit être terrible à lire (dans le bon sens). Je crois que ma curiosité va l'emporter :) Je suis d'accord avec vous sur le lien entre la psychologie comportementale et la conscience spirituelle, je n'aurais pas dit mieux. :)
Retrouver les philosophes, dialoguer avec eux et vous faire partager 2 ou 3 choses sur la vie;
http://www.monbestseller.com/manuscrit/le-sens-dune-presence-essai#.VR2H0fmsV8E.
Oui nous confirmons, c'est bien mBS qui rédige les introductions aux tribunes des auteurs. Nous avons dit "modeste" car Gene McBreth dit qu'elle "claviote" et "gribouille". Et ça, c'est bien elle qui le dit ! ;-)
Votre témoignage est touchant. Mais attention la modestie vous permet de décocher quelques flèches fulgurantes, qui font mouche. moi aussi je vais vous lire pour savoir si c'est du lard ou du cochon:-)
J'aime beaucoup votre description de vous-même et je doute que vous soyiez une simple "écrivante" mais honneur à vous, l'humilité est votre trait de caractère. Je vous découvre à travers cet interview et vous "parlez" si bien, que je vais vous lire...