En moins d'une heure, la situation fut réglée. Madame Nahal réussit en un clin d'œil à surmonter tous les obstacles pouvant se mettre en travers de ce projet.
Il émanait de sa personne une douce mais ferme autorité qui avait raison du moindre argument contraire.
À croire que l'Administration française était ensorcelée. Qu'étaient devenues les bonnes vieilles lenteurs de toute demande officielle ?
Munie d’un téléphone et d’un ordinateur portables, elle persuada d'abord le prof d'anglais de Théo, de signer accord et recommandation et de convaincre le proviseur du lycée. Celui-ci parapha immédiatement le document rempli par le prof. En utilisant le courriel comme outil principal, elle obtint ensuite l'agrément de principe de l'organisme subventionneur.
Il ne restait plus à madame Nahal qu'à signer le tout avec une recommandation de sa main, afin de le retourner à la même fondation qui débloquerait immédiatement les fonds et les ferait parvenir à qui de droit par virement automatique.
Dès le lendemain, quelqu'un, muni d'un billet en bonne et due forme, accompagnerait Théo à sa destination finale. À savoir, l'île de Wight, comme elle venait de l'apprendre entre deux échanges d’email.
Théo et son père étaient médusés par la tournure express que prenaient les événements et par la facilité avec laquelle cette affaire se réglait.
On aurait dit que les coups de fil de France Nahal étaient surnaturels. Que rien ne pouvait lui résister.
Pour finir, France Nahal autorisa Théodora à rentrer seule chez elle faire ses bagages.
Théo, munie d'une lettre rédigée par la psy, devait ensuite gagner un centre d'hébergement pour jeunes situé dans le Xe arrondissement.
Maintenant que la décision de Théo était prise, elle avait hâte de passer à l'action. Elle courut chez elle, fit ses valises, éteignit les lumières et se dirigea vers la porte. Elle s'acquitta de toutes ces tâches avec enthousiasme.
Mais juste avant de quitter l'appartement, elle eut envie de parler à quelqu'un, de partager ce qui lui arrivait.
Elle composa sans réfléchir le numéro du portable d'Antoine, son meilleur copain d'avant et quand elle s'en aperçut, elle fut heureuse de l'avoir fait. Bien sûr, c'était à lui qu'elle devait raconter tout ça.
Il rentrait de son cours de tir à l’arc. S'il fut étonné de son appel, il n'en laissa rien paraître et, à ce comportement, Théo comprit que son amitié avait été profonde, qu'il avait été blessé de sa défection, qu'elle lui avait manqué et qu'il espérait depuis lors renouer avec elle.
Elle lui expliqua qu'elle partait en Angleterre pour les vacances, avec une semaine d'avance et de fil en aiguille la conversation dévia sur les Écorcheurs et sur les événements perturbants qu'elle venait de vivre.
Était-ce parce qu'il avait son âge ? Était-ce parce qu'il ne voulait pas la perdre une seconde fois ? En tout cas, il la crut, ou il le dit. Et pour pouvoir parler plus librement, ils décidèrent de se rencontrer tout de suite.
– Tu dois aller où exactement ?
– Dans un centre. Je descends au métro Couronnes.
– C’est tout près de chez moi ! Passe cinq minutes ! Je t'attends. Tu sonnes et je te rejoindrai pour discuter en bas.
Rendez-vous pris, Théo partit rassérénée.
Mais tandis qu'elle sortait du métro et qu'elle remettait de l'ordre dans ses pensées, ordonnant la marche à suivre pour elle dorénavant et se remémorant ses batailles avec les deux vrais Écorcheurs, quand elle s'était retrouvée à l'intérieur même du Jeu, elle entendit une explosion.
Le temps pour elle de tourner à l'angle de la rue, elle aperçut des flammes qui sortaient d'une fenêtre au cinquième étage d'un bâtiment haussmannien. L'appartement était en feu. Mais il ne s'agissait pas de n'importe quel immeuble. C'était celui d'Antoine. Et c'était la fenêtre de sa chambre qui brûlait.
Elle hurla.
Le son se mêla aux clameurs qui provenaient de la chambre. Plusieurs personnes levèrent la tête, horrifiées, se mirent à crier aussi et, à son grand soulagement, l'une d'entre elles sortit son téléphone portable pour appeler les pompiers.
Les plaintes de souffrance et de détresse émanant du logement incendié étaient si fortes qu'elles couvraient à présent les bruits ordinaires de la rue. Suffoquée de désespoir, Théo se refusait à reconnaître dans cette voix celle d'Antoine. Mais elle savait bien que c'était de lui qu'il s'agissait.
Tétanisée par le spectacle, elle n'osait plus bouger. Ce qu'elle vit alors l'épouvanta. Se glissant hors de l'appartement en flammes par la fenêtre, tel un insecte, filait le long du mur de l'immeuble un Écorcheur, fantassin de l'Armée de l'Obscur, cohorte des Rampants.
Vêtu de sa tenue de combat : bottes et gantelets de cuir noir, bardé d'accessoires cloutés brillants, il posa un pied sur le trottoir et s'éloigna tranquillement de la scène, non sans jeter vers Théo un regard amusé, un brin complice.
Elle sursauta en voyant les pompiers arriver et réalisa soudain que les cris provenant de l'intérieur de l'appartement n'étaient plus que des râles brisés.
Elle ne pouvait rien faire, paralysée d'horreur, sanglotant à chaudes larmes. Quelques minutes plus tard, les pompiers ressortirent de l'immeuble avec un corps allongé sur une civière. Sans le reconnaître vraiment, elle sut qu'il s'agissait d'Antoine.
Elle ne voulut pas en voir plus et quitta hâtivement la rue, en hoquetant, se précipitant avec son gros sac à dos vers l'adresse fournie par madame Nahal.
Elle était affolée, anéantie, en proie à un immense désespoir et à un sentiment de culpabilité extrême. Elle savait que c'était à cause d'elle qu'il était arrivé malheur à Antoine. Si elle ne l'avait pas appelé, si elle n'avait pas décidé d'aller le voir, de tout lui raconter, si...
Mais tout était trop tard maintenant. Elle aurait dû y penser plus tôt. Elle avait suffisamment de données, pourtant, elle aurait dû y penser...
Complètement bouleversée, elle fit irruption dans le centre d'accueil. Elle ne tenait pas en place, pleurant, reniflant, riant nerveusement, ouvrant et fermant les fenêtres, sursautant à chaque bruit.
Les responsables chargés de la réceptionner la toisaient d'un air dubitatif, lui faisant à plusieurs reprises répéter son nom, ce qui eut le don de lui mettre les nerfs encore plus à vif si c'était possible.
Au bout d'un moment cependant, elle finit par se calmer. Elle tomba même dans un état inverse, proche de l'hébétude. Elle se sentait comme anesthésiée, frappée de léthargie, sans réaction.
On lui fit partager la chambre de trois autres filles qui habitaient ici en permanence et qui considéraient sa venue comme une intrusion dans leur intimité. Ou plutôt deux d'entre elles, qui le lui firent bien sentir.
La troisième, une petite grassouillette aux cheveux raides coupés au carré, lui faisait des sourires timides. Virginie partageait avec Théo un lit superposé dont elle occupait le bas. Théo put constater que les deux peaux de vache lui menaient la vie dure, se moquant de tous ses gestes, de toutes ses paroles.
La petite, jouant l'indifférence, engagea le dialogue avec Théo, lui posant des questions assez directes, tandis que les deux terreurs effectuaient un pillage en règle du sac de Théo, cherchant une cigarette, un smartphone, un Ipod ou d'autres bricoles à s'approprier.
Dépitées de ne rien trouver, elles se rabattirent sur un paquet de biscuits Pepito, que Théo avait acheté dans le métro.
Elle observait les deux pestes d'un air détaché, se demandant comment elle aurait été, à leur place, si elle aussi avait dû vivre toute l'année dans ce genre d'endroit, tout en continuant sa conversation avec la petite comme si elle ne remarquait rien.
Elle ne voulait pas céder à la provocation.
De toute façon, ses réactions affectives étaient comme engourdies et elle avait bien assez de soucis à se faire avec les Écorcheurs. Elle se demandait ce qu'il était vraiment advenu d'Antoine, était-il vraiment mort ? Elle avait envie de pleurer.
Elle se sentait reconnaissante de la gentillesse de sa voisine de dessous, car elle avait bien besoin de réconfort. Elle la plaignait de tout son cœur, car elle-même, dès le lendemain, serait loin de cet endroit, alors que l'autre devrait encore supporter les deux poisons durant un temps indéterminé.
Quand elle sentit qu'elle paniquait moins, que son cœur avait repris un rythme normal et qu'elle arrivait à coordonner un tant soit peu ses pensées, elle quitta un moment sa chambre pour se rendre dans une pièce qui servait de foyer, où quelques adolescents renfrognés regardaient la télévision ou jouaient au ping-pong.
Elle s'approcha d'une femme grande et sèche, qui devait être l'éducatrice. Son visage sérieux inspirait confiance et Théo lui expliqua que, sur son chemin pour venir, elle avait assisté à un incendie dans un immeuble et qu'elle craignait que l'une des victimes ne soit un ami à elle. Pouvait-elle appeler les pompiers ou l'hôpital pour avoir de ses nouvelles depuis le bureau du centre ? Elle n'avait pas de portable.
La grande femme lui jeta un regard bienveillant et lui céda sa place devant un petit bureau. Elle eut du mal à trouver l'hôpital où on avait amené le corps qu'elle avait vu sur la civière, mais elle finit par apprendre qu'il s'agissait bien d'un certain Antoine Gélin, âgé de dix-huit ans, que ses brûlures n'étaient que superficielles et qu'il s'en sortirait.
Elle faillit pousser un cri de joie en raccrochant et embrasser la grande femme. Elle s'éloigna plus légère sous son regard amical et regagna sa chambre le cœur plus tranquille.
Sans prendre la peine de se doucher, ni même de se déshabiller, elle s'allongea sur son matelas, en haut du lit superposé, au-dessus de Virginie et elle s'endormit comme une souche.
Des cris la réveillèrent et elle mit un moment à se souvenir de l'endroit où elle passait la nuit. La veilleuse pourtant était forte et on voyait distinctement le mobilier de la pièce. Il n'y avait plus aucun bruit et Théo ne parvenait pas à savoir si les cris qu'elle avait perçus provenaient de sa chambre, d'ailleurs, ou même peut-être de son rêve.
Des bruits de clés et de portes se firent entendre et brusquement la silhouette de la femme très grande se découpa dans le contre-jour faiblard de la veilleuse.
– Que se passe-t-il ? demanda-t-elle avec courroux. Décidément, il faut toujours que vous vous fassiez remarquer, dans cette chambre. Carole, qu'est-ce que tu as encore inventé ? C'est quoi la blague du jour, hein ?
La femme tendit la main vers l'interrupteur et la lumière éblouit Théo qui cligna des yeux.
Quand elle les rouvrit ce fut pour découvrir le visage de la grande femme déformé par l'horreur, juste avant qu'un cri perçant ne franchisse ses lèvres.
Instinctivement, Théo sauta de son lit et se précipita hors de la chambre apercevant dans sa fuite le lit qui était juste sous le sien, celui de Virginie, étrangement coloré d'un rouge uniforme et liquide baignant la literie et la forme inerte que dessinaient les draps, sans bien comprendre ce qu'il en était exactement. Les deux autres lits étaient vides.
Plusieurs portes s'ouvrirent, des personnes, en tenue de nuit, s'approchaient, certaines timidement, d'autres avec précipitation. Chaque fois, Théo leur désignait, en tremblant, la chambre entrouverte où elle avait dormi.
La grande femme en ressortit, soutenue par deux autres plus pâles qu'elle encore.
– C'est affreux. Mais que s'est-il passé ?
– Elle est morte...
– C'est Carole. J'en suis sûre. On n'aurait jamais dû...
– Non. C'est impossible...
– Mais même le juge avait...
– A-t-on appelé la police ?
Plus personne ne prêtait attention à Théo qui restait misérablement assise dans son coin de mur, tremblante près d'une fenêtre de couloir, ne sachant où aller, dans le brouhaha général.
Elle priait mentalement pour que, cette fois, il ne s'agisse pas d'un coup des Écorcheurs.
Pourtant, la coïncidence était forte et simple d'ailleurs. Partout où elle se trouvait, il arrivait quelque chose d'horrible à quelqu'un.
Et la plupart du temps, il s'agissait de quelqu'un qui lui avait manifesté une attention particulière, bienveillante.
Simplement, elle ne pouvait pas savoir quand exactement cela allait se produire, sinon elle aurait peut-être pu empêcher le désastre. Non. C'était toujours trop tard.
Mon Dieu, faites que ça ne soit pas ma faute. Mon Dieu, faites que ça ne soit pas le coup d'un Écorcheur.
Cette litanie emplissait son cerveau et elle ne parvenait à formuler aucune autre pensée. Pourtant, elle savait que Dieu n'avait rien à voir avec tout ça, d'ailleurs, elle avait considéré, quand sa mère était morte, qu'Il n'existait peut-être pas et n'avait plus voulu s'encombrer l'esprit de Lui ou de tout ce qui avait trait à Lui.
Néanmoins, sous le choc, elle ne voyait vraiment pas comment formuler autrement son vœu le plus cher. Que tout redevienne comme avant. Qu'elle ne vive plus ce cauchemar étrange. Que le Monde ne soit que ce bon vieux monde qu'elle connaissait et que l'Inspirée appelait, pour sa part, le Monde Nouveau. Qu'il n'y ait pas de passages. Qu'il n'y ait pas d’Écorcheurs, pas de Guerriers, ou de Pèlerins, rien...
Sa pensée allait maintenant vers madame Nahal, qui avait été si gentille avec elle. Allait-il, à elle aussi, lui arriver quelque chose ? Devait-elle l'appeler pour la prévenir du danger ? La prendrait-elle pour une folle si elle le faisait ?
L'arrivée de la police la sortit de sa transe. Il y avait plusieurs personnes, certaines en uniforme, d'autres en civil.
Parmi elles, un vieux monsieur, mal rasé, vêtu d'un pull-over qui avait fait son temps, dirigeait semblait-il les opérations, traité avec déférence par tous les autres. Ils écartèrent tout le monde de la scène du meurtre, puisqu'ils semblaient tous penser que c'en était un et, après avoir discuté à voix basse avec la grande femme qui ne tremblait plus, ils se retournèrent tous d'un geste lent de la tête vers Théo :
– C'est elle ?
– Oui, répondit la femme.
Le flic, puisqu'il fallait bien admettre que ce vieux dépenaillé en chandail tricoté était un flic, la regarda d'un air sévère et lui jeta, après l'avoir longuement dévisagée :
– Pourquoi t'es tout habillée, toi ?
Sa voix était si chaude et si douce que Théo éclata en sanglots.
Elle fut emmenée dans un local étiqueté Infirmerie et le vieux entreprit de la cuisiner, sans succès, pendant près de deux heures. À la fin, elle tombait de sommeil.
Il n'en tira rien d'autre que le vrai récit de ce qu'elle avait vécu : un cri durant son sommeil, le silence, l'arrivée de la grande femme, la lumière, le lit rouge sang...
– Toi, je sens que tu me caches quelque chose..., répétait l'homme avec douceur.
Théo ne pouvait pas lui dire qu'il visait juste, en effet. Elle lui cachait bien quelque chose, mais si elle commençait à tout lui déballer, jamais il ne la croirait. Des Écorcheurs ? Rôdant autour d'elle ? Provoquant des accidents, des meurtres, juste pour la narguer, elle ? Pour lui faire entrevoir leur puissance ? Pour se faire la main dans le Monde Nouveau qu'ils avaient réussi à pénétrer ? Pour éliminer les personnes qui pourraient lui être d'un quelconque secours ?
D'abord, il lui rirait au nez. Ensuite, soit elle se ferait punir pour s'être moquée de lui, soit il avertirait les pouvoirs concernés, qui la catalogueraient folle à lier et l'enfermeraient. Non. Il valait mieux ne rien dire encore. Tant qu'elle était la seule à les voir. Un jour peut-être...
Elle frissonna en ayant ces pensées. Non. Elle espérait bien que ce jour n'arriverait jamais. Que jamais les habitants de ce monde ne pourraient voir les Écorcheurs comme elle. Car ce serait bel et bien alors la fin du Monde Nouveau.
Le Temps des Écorcheurs.
– T'as froid ?
– Non, j'ai sommeil.
– Emmenez-la, donnez-lui un lit dans une autre chambre. Vous pouvez lui rendre ses affaires après les avoir fouillées. Cette fille ne sait rien et n'a rien à voir avec cette histoire. Qu'elle continue sa route !
– Elle devait partir demain en Angleterre. On maintient ?
– Du moment qu'on a ses coordonnées, pas de problème. Elle va où exactement ?
– Sur l'île de Wight.
Ce fut la grande femme qui fut chargée de la guider.
Au moment où elles tournaient dans l'escalier, un bruissement métallique se fit entendre, glaçant Théo. Elle tourna la tête précipitamment et surprit juste en face d'elle, quelques marches plus bas, un Écorcheur arrogant, triomphant, ricanant, qui la regardait droit dans les yeux avec défi et dont les gants, la poitrine et le trou béant et hérissé de crocs écumants qui lui servait de bouche étaient barbouillés de sang tout frais. Un Rampant.
Théo, sous ce regard perçant qui ne la lâchait pas, hésita à continuer sa montée et vacilla.
– Oh non ! bafouilla-t-elle, sans réel étonnement.
Elle eut juste le temps d'entendre la grande femme lui demander :
– Qu'est-ce que tu as ? Ça ne va pas ?
Avant de s'effondrer de tout son long sur le palier, évanouie.
C’était Cauchemar, le chapitre 13 de TANAGA - Saison 1 – Les écorcheurs
© Alice Quinn - tous droits réservés – 2016
J’ai voulu retrouver avec ce roman d’héroïc fantasy la joie de l’écriture de feuilletons, qui m’a toujours fascinée. J’espère que vous partagerez cette passion avec moi.
Dans un premier temps, 2 tomes seront donc ainsi déclinés chapitre par chapitre, gratuitement, en ligne, le temps qu’il faudra, à raison de 2 chapitres par semaine, les mercredis et les samedis, à 10 heures.
Si des fautes, des incohérences ou des coquilles se sont glissées à mon insu dans le texte, je vous serais reconnaissante de m’en informer.
D’autant plus que le roman ne sera publié et proposé à l’achat pas avant la mi-Août, je pourrai donc y apporter les corrections et améliorations nécessaires, grâce à vous.
Si vous êtes impatients et que vous désirez connaître la suite, vous avez la possibilité d’acheter tout de suite en pré-commande sur Amazon le roman que vous recevrez automatiquement dès sa publication dans un format numérique.
Merci.
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Illustration couverture par Alex Tuis
Graphisme couverture réalisée par Kouvertures.com
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@Yannick A. R. FRADIN
Merci toujours pour vos remarques qui me permettent de retoucher
ces aspects qui sont difficiles à détecter quand on a le nez dedans!
Je prends note, comme d'habitude et vous suis éternelle reconnaissante!
Bonjour Alice et merci pour ce chapitre. Plusieurs phrases m'ont gêné par leur longueur et leur formulation parfois un peu étrange, surtout si on décide de les lire à voix haute. Vous avez un certain nombre de "redites" et redondances, dans le sens où vous reformulez plusieurs fois la même chose sans que ça n'apporte rien de nouveau ni même d'utile. J'ai également eu un sentiment de déjà-vu pour tout ce chapitre, qui se contente de proposer une scène déjà abordée avec d'autres proches de Théo. Les Ecorcheurs sont vilains et s'en prennent à ses amis ou en tout cas aux personnes qui lui témoignent de la gentillesse ou de l'attention. On le savait déjà. En fait, je n'ai pas eu le sentiment que l'histoire avançait ici (sauf pour le voyage à l'île de Wight, et encore, ça tient sur deux lignes^^). Un peu comme si ce chapitre était là pour bien insister sur le fait que les Ecorcheurs voulaient la tourmenter. Je me demande aussi pourquoi ils ne s'en prennent pas directement à elle alors qu'ils ont déjà essayé auparavant et qu'elle était totalement vulnérable. Pourquoi est-ce Virginie qui a été attaquée et tuée et non pas Théo ? Je suis un peu dubitatif sur ce point-là... Je ne voudrais surtout pas vous paraître négatif, j'ai simplement eu un peu de mal à entrer dans ce chapitre. Quelques remarques pour éclaire cette longue tirade : « Munie d’un téléphone et d’un ordinateur portables, elle persuada d'abord le prof d'anglais de Théo, de signer accord et recommandation et de convaincre le proviseur du lycée. » (relisez cette phrase. Vous n'avez pas l'impression que quelque-chose cloche ?) / « Théo comprit (que) son amitié avait été profonde, (qu')il avait été blessé de sa défection, (qu')elle lui avait manqué et (qu')il espérait depuis lors renouer avec elle. » (quatre que successifs, j'ai trouvé cela assez peu digeste) / « Sans prendre la peine de se doucher, ni même de se déshabiller, elle s'allongea sur son matelas(, en haut du lit superposé, au-dessus de Virginie) et (elle) s'endormit comme une souche. » (utile de préciser cela ? Vous l'avez déjà signalé plus haut) / « Il n'y avait plus aucun bruit et Théo ne parvenait pas à savoir si les cris qu'elle avait perçus provenaient de sa chambre, d'ailleurs, ou même peut-être de son rêve. » (d'ailleurs, peut-être ; cette phrase est curieusement formulée) / « Instinctivement, Théo sauta de son lit et se précipita hors de la chambre apercevant dans sa fuite le lit qui était juste sous le sien, celui de Virginie, étrangement coloré d'un rouge uniforme et liquide baignant la literie et la forme inerte que dessinaient les draps, sans bien comprendre ce qu'il en était exactement. » (des redites dans cette phrase par ailleurs pas très claire à lire. Lisez-là à haute voix, qu'en pensez-vous?) / NB : vous avez de nombreuses fois recours à « d'ailleurs » dans ce chapitre / « ils se retournèrent tous d'un geste lent de la tête vers Théo : » (ils se sont retournés ou ils ont tourné la tête ? Votre formulation mélange les deux et ça sonne étrange) / « Elle eut juste le temps d'entendre la grande femme lui demander :
– Qu'est-ce que tu as ? Ça ne va pas ?
Avant de s'effondrer de tout son long sur le palier, évanouie. » (l'agencement de cette phrase est un peu étrange. Ne serait-ce pas plus clair pour le lecteur si vous commenciez par la fin pour éviter cette interruption centrale de dialogue?) / Voilà, j'espère que mes remarques vous seront utiles malgré tout et vous dis à demain pour le chapitre 14 :-)