Ecrire c’est être libre, donner la main à son imagination, laisser libre court à sa créativité. On se reconnecte avec soi-même, on plonge dans les méandres de ses émotions. On aime à se perdre dans les souvenirs de notre mémoire sensitive. Ecrire c’est se sentir vivre, partager sa richesse intérieure avec pudeur, en se cachant derrière le masque de l’auteur.
Comme un peintre devant son tableau blanc, les mots se dessinent sur une feuille blanche. Le livre prend forme, on ne le quitte plus des yeux pendant des heures, on scrute les détails, on plonge dans l’œuvre qui comme une sirène nous emporte avec elle. On ne fait plus qu’un !
Une sorte de Jekyll et Mister Write ! Quand le soir venu, un crayon à la main, le visage change tel un tour d’illusionniste avec ses mains. Où vais-je ? Dans quelles mains ? Un tête à tête dans le train ? Devant la cheminée qui crépite au loin ?
Ecrire c’est vouloir toucher le cœur du lecteur, le surprendre dans sa chaire intérieure, titiller son désir, prendre possession de lui, le hanter jour et nuit comme un appétit inassouvi . Voilà un instant d’intimité volé, un moment de vie arraché, suspendu au fil de l’histoire des pages qui se tournent chaque soir.
Ecrire c’est séduire, se mettre à nu derrière une couverture qui nous dévoile un brin, s’effeuiller lentement, dévoiler un peu de nous, un peu de rien.
Ecrire c’est jouer avec les mots, les prendre dans tous les sens, les tourner en déliquescence.
Dans mon premier roman, Les Péchés capiteux de Julie Tatin, j’ai voulu renverser les codes, plonger lecteurs et lectrices dans un univers sensuel, une toile d’araignée dont on ne peut s’échapper sans succomber.
Je me suis bien amusé !
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@lamish
Pour punir par avance les lecteurs de leur fâcheuse curiosité...
C'est exactement ce que je ressens depuis trente ans. C'est très bien transcrit, Bravo. CC
J'aime l'idée que l'on se transforme, qu'on change de peau.. quand on écrit. Une sorte de transe..