Bonjour @Vanessa Michel ! Tu permets que je te tutoie ? Tu as manifesté tant d’enthousiasme après la lecture de ma nouvelle, et tu en as été si touchée que je suis incapable d’être cérémonieux maintenant avec toi. Ce serait instaurer entre nous une distance qui m’aurait l’air déplacée. Deux images m’ont irrésistiblement poussé à raconter l’histoire de Meriem : l’une s’est imposée à moi quand je l’ai entendue la première fois, et l’autre, lorsque je suis entré chez elle. La première est celle, pathétique, de la robe de mariée trop grande pour sa petite taille, et la deuxième celle que justement je rapporte à la dernière page et qui t’a particulièrement marquée. Je déduis de tout cela que le cœur est infaillible et qu’il n’est pas nécessaire de se poser de questions quand un sujet nous émeut. Il faut le traiter, être sincère, et inévitablement, le lecteur ressentira le même impact qu’il a eu en nous. Un grand merci donc pour tes encouragements et au plaisir d’avoir d’autres échanges tout aussi enrichissants ! Antar.
Bonsoir,
Quelle merveilleuse manière de conter : l’écriture, le tempo, la sensibilité... Les sentiments de la dernière page demeurent fragiles et comme sur un fil, ils ne peuvent que nous faire ressentir la profonde tristesse de ce destin, malheureusement partagé par tant de femmes d’hier et encore d’aujourd’hui… Votre avant-dernier paragraphe me semble un apogée d’émotions, et j’ai aussi apprécié le dernier, qui sonne juste – quand ce genre d'ajout manque parfois de naturel. Parce qu’ici, il s'agit d'un cri, même s’il est silencieux. Du cri d'un cœur qui a senti battre en lui à la fois l’empathie et la compassion, mais aussi l’injustice. Merci pour cette transmission, qui est également un bel hommage à Meriem ainsi qu'une manière de la faire revivre (je suis d'accord avec ce que je devine avoir été l'avis de @Bruno Bonheur' quant à l'écriture d'un roman). En dépit de la dureté du sujet, votre "nouvelle" contient une profonde tendresse qui se transforme, de par votre diction singulière et pudique, en poésie.
Bien cordialement,
P.S. : Et merci de m’avoir donné le nom de vos histoires courtes. Je ne lis aucun roman sur écran. Je n'ai fait que deux exceptions sur MBS, parce qu'ils m'ont cueillie et étaient publiés... en feuilleton !
Merci @Constantin Malheur' d'avoir apprécié ma nouvelle. En effet, Meriem constituerait un bon sujet de roman. Un jour, peut-être, j'y reviendrai. Bonne journée !
Je suis heureux que mon témoignage vous ait touchée. J'espère qu'il touchera autant les hommes qui maltraitent les femmes. N'ont-ils pas une mère ou une sœur qu'ils pourraient voir à la place de ces malheureuses ? Sont-ils sans conscience ? Je suis loin de faire dans l'angélisme et on pourrait très bien me rétorquer qu'il existe des hommes martyrisés par leur épouse. Mais c'est tellement rare que ces cas ne peuvent constituer une excuse. En règle générale, hélas, c'est souvent la femme qui est victime. Aussi, la réponse aux questions que vous vous vous posez, chère Madame, ne réside que dans ce fond de lâcheté de certains hommes. Au lieu d'être juste avec les femmes ils préfèrent être violents. C'est tellement plus commode ! Un grand poète a tout compris quand il a affirmé que la femme est l'avenir de l'homme. De l'homme qui est attentif à elle, comprenne ses qualités et s'évertue à se les approprier. Mais ce n'est pas demain que ça arrivera. L'actualité brûlante nous montre que l'humanité sombre de plus en plus dans la bestialité, et je parle seulement des mâles. Triste constat ! Je vous souhaite malgré tout une très bonne journée !
@ antarabdelaziz8 Bonjour,j'ai eu plaisir à vous lire et votre dernière phrase résonne en moi.
Cette courte histoire,c'est toute une vie de tristesse.Pourquoi si peu de considération pour la vie des femmes,si peu de respect,si peu de tendresse!
Pour avoir moi-même vécu un pénible parcours , je ressens ce que cette pauvre femme a du subir.
Merci pour ce texte si touchant
@Zoé Florent
Bonjour, chère Michèle, et un grand merci pour votre sympathique retour ! Je dois vous avouer que ma compassion pour Meriem n’a d’égale que ma sincère admiration pour toutes les femmes en général. Dans la vie quotidienne et durant les années où j’ai exercé mon métier, chaque jour j’ai eu des preuves éclatantes de leur courage et leur endurance. C’est bien à tort qu’on les range dans ce qu’on appelle le sexe faible. Il n’y a qu’à regarder les douleurs et les risques que leur font courir les grossesses. Des risques qui étaient fréquemment mortels et qui le demeurent encore aujourd'hui. Si les hommes étaient à leur place et avaient en charge la perpétuation de l’espèce, l’humanité serait éteinte depuis longtemps. Au lieu donc d’être arrogant vis-à-vis d’elles, on devrait faire preuve plutôt d’humilité chaque fois qu’on est devant une femme. Je le vois d’ici, les machos vont se mettre à pester, mais ça ne changera rien à la réalité. Ceci mis à part, je vous souhaite, chère Michèle, une agréable journée ! Antar
@antarabdelaziz8 Bonjour, cher Antar. Il me suffit de suivre notre chère Alhéna pour découvrir les pépites que vous semez depuis plusieurs mois sur mBs. Celle-ci est plus petite que les précédentes, mais non moins dense. /// Elle m'a évoqué le roman de mon ami Mohamed Balhoul, "La révoltée de l'Atlas", dont voici le lien :
https://www.monbestseller.com/manuscrit/17163-la-revoltee-de-latlas. Un roman qui décrit également les mariages coutumiers, le profond ancrage des traditions mais aussi les luttes en vue de faire changer les choses. /// Mille mercis pour ce partage délicat, votre compassion, tous deux très appréciés, et bonne soirée. Amicalement, Michèle
Bonjour chère Alhéna ! Je suis très heureux que ma nouvelle vous ait touchée. En effet, comme vous dites, elle est poignante et on ne peut y être insensible. Par une étrange coïncidence, vous et moi, sommes devenus dépositaires, chacun, d'une histoire révoltante qui nous donne une idée de la dureté des sociétés qui nous ont précédés. Mais je voudrais ajouter une chose. Vous, vous ne pouviez nous rapporter de la tragédie de Fanette que ce que vous en aviez entendu, mais, moi, j'ai eu le privilège d'être en face de Meriem et cela m'a laissé un profond regret. Je n'ai eu que plus tard l'idée d'écrire son histoire, lorsqu'elle avait déjà disparu. J'aurais pu lui poser des questions sur ce jour où sa vie avait été bouleversée. Ses réponses auraient représenté ce qu'il y avait de plus important dans son histoire. Mais je n'ai pas eu cette curiosité, ou cette présence d'esprit pour le faire. Aujourd'hui, je m'en mords les doigts, et il ne nous reste désormais que des supputations pour deviner ce qu'elle a pu endurer. Mais, après tout, c'est ça la littérature, rien ne nous est mâché. A nous de faire fonctionner nos méninges et notre imagination. Chère amie, j'arrête ici mon bavardage ! Une nouvelle fois, je vous remercie pour votre gentil retour et vous souhaite un bon week-end. Antar.
@antarabdelaziz8
Bonjour cher ami,
Me revoici, il faut croire que je ne puis me passer de lire vos belles histoires sans que l’émotion me submerge amenant des larmes à mes yeux !
Quel talent ! Vous avez su en 7 pages décrire dans cette nouvelle ces mœurs et coutumes arabes qui vont briser toute une vie par un mariage forcé.
L’histoire est si poignante et racontée avec une telle sensibilité, qu’elle m’a profondément émue.
Pour résumer, je n’aurai qu’un seul mot : « Bravo », vous êtes un très grand maître dans ce domaine littéraire.
Avec toute mon amicale sympathie,
Alhéna.
P S : Je vais déposer en bibliothèque « Un bien curieux mariage » pour pouvoir le lire en plusieurs étapes.
Merci @Fanny Dumond pour votre appréciation de ce petit témoignage à propos de ce que souffraient beaucoup de femmes à une époque et continuent même aujourd'hui de souffrir. Heureusement plus avec la même acuité. En tout cas je l'espère!
Bonjour@antarabdelaziz8 bien que votre " autrefois " m'ait m'interpellée, j'ai beaucoup aimé votre témoignage poignant et puissant pour dire votre empathie, votre douleur pour ces femmes, pour ces jeunes filles à peine pubères, mariées de force qui ne se plaignent jamais de leur triste sort de prisonnières, qu'elles acceptent stoïquement. Cordialement. Fanny
Publié le 10 Avril 2023
antarabdelaziz8
Biographie
Parce que j'ai toujours refusé d'accepter que la vie ne puisse être que ce concentré de souffrance que mon métier de médecin...
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Bonjour @Vanessa Michel ! Tu permets que je te tutoie ? Tu as manifesté tant d’enthousiasme après la lecture de ma nouvelle, et tu en as été si touchée que je suis incapable d’être cérémonieux maintenant avec toi. Ce serait instaurer entre nous une distance qui m’aurait l’air déplacée. Deux images m’ont irrésistiblement poussé à raconter l’histoire de Meriem : l’une s’est imposée à moi quand je l’ai entendue la première fois, et l’autre, lorsque je suis entré chez elle. La première est celle, pathétique, de la robe de mariée trop grande pour sa petite taille, et la deuxième celle que justement je rapporte à la dernière page et qui t’a particulièrement marquée. Je déduis de tout cela que le cœur est infaillible et qu’il n’est pas nécessaire de se poser de questions quand un sujet nous émeut. Il faut le traiter, être sincère, et inévitablement, le lecteur ressentira le même impact qu’il a eu en nous. Un grand merci donc pour tes encouragements et au plaisir d’avoir d’autres échanges tout aussi enrichissants ! Antar.
Merci @Constantin Malheur' d'avoir apprécié ma nouvelle. En effet, Meriem constituerait un bon sujet de roman. Un jour, peut-être, j'y reviendrai. Bonne journée !
Bonjour ! @Alix Oursel
Je suis heureux que mon témoignage vous ait touchée. J'espère qu'il touchera autant les hommes qui maltraitent les femmes. N'ont-ils pas une mère ou une sœur qu'ils pourraient voir à la place de ces malheureuses ? Sont-ils sans conscience ? Je suis loin de faire dans l'angélisme et on pourrait très bien me rétorquer qu'il existe des hommes martyrisés par leur épouse. Mais c'est tellement rare que ces cas ne peuvent constituer une excuse. En règle générale, hélas, c'est souvent la femme qui est victime. Aussi, la réponse aux questions que vous vous vous posez, chère Madame, ne réside que dans ce fond de lâcheté de certains hommes. Au lieu d'être juste avec les femmes ils préfèrent être violents. C'est tellement plus commode ! Un grand poète a tout compris quand il a affirmé que la femme est l'avenir de l'homme. De l'homme qui est attentif à elle, comprenne ses qualités et s'évertue à se les approprier. Mais ce n'est pas demain que ça arrivera. L'actualité brûlante nous montre que l'humanité sombre de plus en plus dans la bestialité, et je parle seulement des mâles. Triste constat ! Je vous souhaite malgré tout une très bonne journée !
@ antarabdelaziz8 Bonjour,j'ai eu plaisir à vous lire et votre dernière phrase résonne en moi.
Cette courte histoire,c'est toute une vie de tristesse.Pourquoi si peu de considération pour la vie des femmes,si peu de respect,si peu de tendresse!
Pour avoir moi-même vécu un pénible parcours , je ressens ce que cette pauvre femme a du subir.
Merci pour ce texte si touchant
@Zoé Florent
Bonjour, chère Michèle, et un grand merci pour votre sympathique retour ! Je dois vous avouer que ma compassion pour Meriem n’a d’égale que ma sincère admiration pour toutes les femmes en général. Dans la vie quotidienne et durant les années où j’ai exercé mon métier, chaque jour j’ai eu des preuves éclatantes de leur courage et leur endurance. C’est bien à tort qu’on les range dans ce qu’on appelle le sexe faible. Il n’y a qu’à regarder les douleurs et les risques que leur font courir les grossesses. Des risques qui étaient fréquemment mortels et qui le demeurent encore aujourd'hui. Si les hommes étaient à leur place et avaient en charge la perpétuation de l’espèce, l’humanité serait éteinte depuis longtemps. Au lieu donc d’être arrogant vis-à-vis d’elles, on devrait faire preuve plutôt d’humilité chaque fois qu’on est devant une femme. Je le vois d’ici, les machos vont se mettre à pester, mais ça ne changera rien à la réalité. Ceci mis à part, je vous souhaite, chère Michèle, une agréable journée ! Antar
@Alhéna Skat
Bonjour chère Alhéna ! Je suis très heureux que ma nouvelle vous ait touchée. En effet, comme vous dites, elle est poignante et on ne peut y être insensible. Par une étrange coïncidence, vous et moi, sommes devenus dépositaires, chacun, d'une histoire révoltante qui nous donne une idée de la dureté des sociétés qui nous ont précédés. Mais je voudrais ajouter une chose. Vous, vous ne pouviez nous rapporter de la tragédie de Fanette que ce que vous en aviez entendu, mais, moi, j'ai eu le privilège d'être en face de Meriem et cela m'a laissé un profond regret. Je n'ai eu que plus tard l'idée d'écrire son histoire, lorsqu'elle avait déjà disparu. J'aurais pu lui poser des questions sur ce jour où sa vie avait été bouleversée. Ses réponses auraient représenté ce qu'il y avait de plus important dans son histoire. Mais je n'ai pas eu cette curiosité, ou cette présence d'esprit pour le faire. Aujourd'hui, je m'en mords les doigts, et il ne nous reste désormais que des supputations pour deviner ce qu'elle a pu endurer. Mais, après tout, c'est ça la littérature, rien ne nous est mâché. A nous de faire fonctionner nos méninges et notre imagination. Chère amie, j'arrête ici mon bavardage ! Une nouvelle fois, je vous remercie pour votre gentil retour et vous souhaite un bon week-end. Antar.
Merci @Fanny Dumond pour votre appréciation de ce petit témoignage à propos de ce que souffraient beaucoup de femmes à une époque et continuent même aujourd'hui de souffrir. Heureusement plus avec la même acuité. En tout cas je l'espère!