Écrire de la poésie, c'est assurément le meilleur moyen de n'être pas lu. Tant pis. De toute façon, je n'ai jamais écrit que pour les pissenlits. Je m'entends très bien avec les pissenlits. Et avec la badiane, c'est vrai. Quoi qu'il en soit, si d'aucuns se risquent à ouvrir ce recueil, qu'ils sachent bien que je décline toute responsabilité au cas où ils y contracteraient une chaude-pisse. A bon entendeur salut.
Ce livre est noté par
@Muriel W
Eh bien, chère amie, l'essentiel pour moi est que vous soyez sortie indemne de la lecture de mon recueil. Ma bonne amie Marie-Choucroute m'a d'ailleurs glissé à l'oreille : "Finalement tu t'en tires bien, mon cochon. Imagine un peu qu'elle ait contracté on ne sait quelle affection à la suite de sa lecture et qu'elle ait ensuite porté plainte contre toi pour atteinte à l'intégrité, tant physique que morale, des lecteurs. Tu aurais été dans de beaux draps !" A quoi elle ajoute : "Et puis c'est quoi, cette nouvelle lubie de te prétendre non-poète ? Non seulement tu l'es, poète, mais en plus poète désastreux. Parce que, mon salaud, tu as beau déblatérer tant et plus sur Galodarsac, tu ne peux rien contre sa réputation d'aède anaérobique et tu n'arrives pas à sa cheville quand il s'agit de compter jusqu'à douze. Je te rappelle, pauvre cloche, que douze est le nombre exact de syllabes que doit compter un alexandrin en bonne et due forme, et toi, tu es tellement dyscalculique que tu restes persuadé que 2 + 2 = 22. La honte, mon petit bonhomme ; la honte avec un grand o !" Bref, comme vous pouvez le voir, le quotidien d'un poète, même catastrophique, n'est pas des plus faciles, et heureusement qu'il existe encore des amateurs comme vous pour sauver les tristes plumitifs de la désolation et du suicide. Merci.
@Lucy in the sky
Je suis très touché par votre message, encore que je n'aie pas bien compris de quels saltos arrière il s'agit. Ce qui, au fond, n'a aucune importance : l'important pour moi est que mes vers ne vous aient pas collé une gastroentérite. Bref, je vous aime.
Que ce soient des fatrasies ou pas, j’ai aimé les entrechats, moins les saltos arrière, parce que je ne les ai pas tous compris, et plus les pointes qui retombaient bien sur leurs pieds. Beau spectacle !
@Isabelle Blackeney
Je vois ce que c'est : un malade. Bon, je vous laisse dérailler tout seul. Bye-bye.
Je suis certes patient, mais mes pages ne sont pas non plus le réceptacle des tiennes.
Alors, tu restes sur tes pages et je reste sur les miennes. OK ?
Je ne suis pas venu te chercher, mais si tu me cherches forcément tu vas me trouver.
@Isabelle Blackeney
Je suis certes hospitalier, mais ma page n'est pas non plus un moulin où l'on entre sans frapper pour y étaler ses délires. Et si vous alliez porter vos élucubrations ailleurs ?
"Cher ami, je ne sais pas ce qu'il en est exactement de votre dossier médical, mais, de toute évidence, il serait urgent que vous alliez consulter".
Jérôme, Jérôme, allons. Voilà des lustres que tu nous la fais celle-là. Je t'ai connu plus imaginatif.
@Isabelle Blackeney
Cher ami, je ne sais pas ce qu'il en est exactement de votre dossier médical, mais, de toute évidence, il serait urgent que vous alliez consulter.
Ah ! Ah ! Ah !
Je me doutais qu'il s'agissait d'une invitation ! Des poufs à Lanclume en passant par Lestrange, que le temps passe vite. Il est vrai que je n'avais plus mis les pieds ici depuis des mois.
Merci pour votre compliment Frankie, sur une autre page.
Je sais que vous n'aimez pas les étoiles et encore moins les cœurs. Je m'abstiendrai en conséquence. Mais quel plaisir de vous revoir vieux renard !
@Thierry Rucquois
Souffrant actuellement d'une rupture incongrue du grand guignol (outre que ça me fait un mal de chien, ça m'interdit l'usage du clavier et, incidemment, du vilebrequin et de la trottinette), je délègue à mon incorruptible camarade Marie-Choucroute le soin de vous présenter mes plus chaleureux remerciements : "Merci."
PS : Marie-Choucroute me confie en aparté qu'elle a bien connu jadis (mais pas au sens biblique du terme, précise-t-elle) un Thierry Rucquois qui imprimait dans sa cave des faux billets de 25 euros. "Il était tellement nase, ce perdruchon, qu'il ne s'était pas avisé que les billets de 25 boules n'existent pas. Remarque, c'est ce qui l'a sauvé des poursuites judiciaires : on ne pouvait pas l'accuser de faire de la fausse monnaie." Serait-ce vous par hasard ? La chose ne manquerait pas d'être rigolpince, ne trouvez-vous pas ?
@JeanPierre LAURIER
M'étant penché sur votre "Ballade" (je vous rassure, je n'ai pas tout lu ; mon abnégation a ses limites), je comprends mieux votre sévérité envers mes poèmes. En effet, lorsqu'on est, comme vous, l'auteur de vers aussi sublimes (j'en cite un pour l'exemple : "La mère du descendant s'éloigne lentement" - bel alexandrin riche de treize pieds, mais quand on aime on ne compte pas, n'est-ce pas ?), on ne saurait se contenter du menu fretin et on est parfaitement en droit de se gausser du premier va-nu-pied qui se permet de se tremper le derrière dans l'encre des muses. Bref, je suis d'accord avec vous : Lanclume n'est pas plus poète que l'enclume n'est marteau.
@galodarsac
A la suite de votre trop sympathique commentaire, je me suis permis la lecture de votre recueil "Du haut de ces sommets" et j'ai été très impressionné par la rigueur métrique de vos vers, mais c'est bien tout. Parce qu'il me semble que vous abordez l'écriture de vos poèmes comme le ferait un pion besogneux, quelque peu janséniste, et qu'au final, on serait bien en peine d'y découvrir la moindre étincelle de poésie. Comment vous dire ? C'est beau comme une bielle parfaitement usinée, mais qui aurait l'idée de courtiser une bielle, même parfaitement usinée ? Bref, vous chiez du marbre...
@Zoé Florent
Bien évidemment, votre commentaire, quoique mitigé, m'a procuré beaucoup de plaisir. J'en conclus que tout n'est pas bon à jeter à la corbeille et qu'il me reste l'espoir d'atteindre, un jour, l'apogée poétique où les Muses batifolent dans le plus simple appareil (adorables salopes). Bref, je vous remercie et suis content de voir que vous ne me gardez pas rancune de la petite bisbille qui nous a brièvement opposés à propos de l'une de vos nouvelles.
@Jérôme LANCLUME je lirai votre poésie dès que j'aurai un laps de temps.
@Patrick Bateman
Je vous remercie de tout cœur pour votre question, mais ma chère mère m'a toujours interdit de discuter avec un tueur en série. Désolé.
@Jérôme Lanclume
Quel genre d’humain êtes-vous pour ne tolérer que les flatteries?!
(Au moins pouvez-vous vous réjouir de vous parler à vous-même, c’est déjà ça).
@Jérôme Lanclume
Si vous n'êtes pas poète, comme le prétendent les deux zozos (le contraire les obligerait trop à remettre en question leurs conceptions rassises et étriquées de la poésie), vous avez au moins le sens de la formule ! "De quelle étoffe sont faits les bonnets de nuit" : j'apprécie.
@Frankie Addams
C'est exactement la question que j'ai posée à Marie-Choucroute. Sa réponse ? "Boudiou ! Ne perds pas ton temps à chercher de quelle étoffe sont faits les bonnets de nuit. Reprends plutôt un bon verre de picrate." J'ai suivi son conseil et m'en suis bien porté.
@Jérôme Lanclume
Mais qu'avez-vous donc fait à ces deux pisse-vinaigre ?
@JeanPierre LAURIER
Et moi, je n'ai jamais pensé que vous en aviez.
PS : Parlez-vous de vous à la troisième personne ? Bizarre, bizarre...
Moi qui pensait que vous aviez de l'humour...
@galodarsac
Merci beaucoup pour votre savante intervention. Je me coucherai donc, ce soir, un peu moins bête (ce qui, sauf erreur de ma part - mais, en ce cas, je ne doute pas que vous me reprendrez - est un alexandrin d'excellente facture).
@JeanPierre LAURIER
Et vous, êtes-vous si sûr que ça n'en soit pas ? De la poésie, je veux dire. Je vous rappelle que mon recueil se nomme "Fatrasies", mais peut-être ignorez-vous, du haut de vos certitudes imbéciles, du haut de votre mépris, du haut de votre incommensurable boursouflure, qu'une fatrasie est une pièce poétique et satirique du Moyen Âge, d'un caractère volontairement incohérent ou absurde.
Bon, soyons clairs : je vous retourne le dédain dont vous accablez mes poèmes ; je suis bien sûr que vous êtes de ceux qui se pâment comme des vierges chatouillées pour peu qu'on leur propose des alexandrins soigneusement usinés, et qu'importe s'ils sentent tellement le moisi qu'ils feraient fuit les cafards.
Et sachez que mes parents vous emmerdent.
Très amicalement.
PS : Vous avez eu raison de ne pas tout lire : vous auriez pu vous salir.
@Jérôme Lanclume Puisque vous revoilà, sachez pour votre gouverne que les fatrasies sont des poèmes à forme fixe qui obéissent à des règles très précises: 6 pentasyllabes suivis de 5 heptasyllabes, AAB/AAB/BABAB. Elles sont tombées en désuétude depuis le 16e siècle, raison pour laquelle j'ai pris un malin plaisir à en composer quelques-unes. Par contre les vôtres n'en sont pas.
Pour ce qui est de votre remarque d'entrée : bien sûr que si, on peut être lu quand on écrit de la poésie, à condition que ce soit de la vraie. Essayez, vous verrez...
Bon !... Je n'irais pas jusqu'à noter et vous mettre un cœur ! Drôle de poésie... poésie drôle... Poésie ? En êtes-vous sûr ? Poète ? En êtes-vous sûr ?... Bien sûr, chacun fait c'qui lui plaît, etc... "La pluie" P.54 , pas mal... pas trop difficile à lire !
Sérieusement, je n'ai quand même pas tout lu, faut pas déconner !!!
Il manque certainement, sur ce site, une catégorie pour ranger tout ça !
Vos parents auraient eu raison de vous empêcher, etc... (voir biographie)
Sans rancune et amicalement,
Jean-Pierre
@Frankie Addams
Merci, chère madame ou chère demoiselle, d'être sortie du livre de Carson McCullers (eh oui, j'ai quelques lettres, de celles qui ne sont pas distribuées par le facteur) pour m'offrir généreusement un commentaire. Que celui-ci soit plutôt positif ajoute bien évidemment à mon bonheur. J'espère qu'il montrera à ma bonne amie Marie-Choucroute qu'il n'y a pas que les bretzels dans la vie. Encore merci.
@Jérôme Lanclume
Eh bien, nous sommes au moins deux à parcourir les allées de ce cimetière et à nous être arrêtées devant votre tombe, tombe sur laquelle il ne m'aurait pas surpris de lire, en guise d'épitaphe : "Il avait la politesse du désespoir". Bref, j'ai été touchée par votre sensibilité que ne parvient pas à dissimuler complètement votre humour. J'aime beaucoup.
@Zoé Florent
Ainsi donc, il existe au moins un être vivant dans ces nobles parages ! Ce qui me soulage quelque peu, parce que, jusqu'à vous, je me faisais l'effet de parler tout seul, dans un vide du genre sidéral. D'un autre côté, je ne sais pas bien si je dois m'en réjouir ou non, car, par le fait, je commençais à apprécier ce silence de nécropole qui entourait mes divagations. Il me reposait des baragouinages incessants de ma bonne amie Marie-Choucroute, laquelle prend prétexte de ses origines pour me casser les oreilles de sa voix de rogomme. Non pas que tous les Alsaciens privilégient cette raucité vocale qu'on n'obtient qu'avec l'imbibition itérative de gnôles patibulaires ; j'en connais, pour ma part, quelques-uns qui possèdent un organe de flûtiau ; mais Marie-Choucroute, elle, excipe de sa fréquentation assidue des cigognes (dont chacun sait qu'elles craquettent comme des castagnettes folles) pour s'autoriser une voix qu'on dirait sortie d'un trombone déglingué.
Bref, je ne vais pas vous embêter avec tous ces détails superfétatoires et dont j'imagine bien que vous n'avez que faire. Sachez simplement que j'attends non sans impatience votre verdict, quel qu'il soit, et, tant qu'on y est, sachez aussi que je considère qu'il n'est nul besoin d'être féru de poésie pour apprécier ou non mon opus - peut-être surtout qu'à mon sens, c'est la poésie qui n'est pas férue de lecteurs.
@Jerôme Lanclume
Cher rimailleur inquiet et pétri d'humour (à tendance caustique),
Ne désespérez pas : en ces contrées livresques, le taux de participation est en chute libre. Observez la page des nouveautés : https://www.monbestseller.com/auteur/liste. Depuis la mise en ligne de votre recueil, 13 "oeuvres" vous ont couvert, si j'ose dire, et deux seulement ont hérité de commentaires, car ce sont des écrits courts. Toutes possèdent un compteur de lectures qui s'incrémente (plus vite que le vôtre pour certaines) à chaque visite de leur page.
Notez également que nous sommes au mois d'août, période plus propice à la baignade (ou autre activité récréative) et à la lecture de formats brochés plutôt qu'à celle sur écran.
Amicalement,
Michèle
"Laisse les cancres tranquilles ! m'a tancé Mélisande, alias Marcelle (encore que, à la vérité, elle se prénomme Marie-Choucroute - qui est un prénom très usité dans son Alsace natale). Ils sont le sel de la terre, au moins de celle des cours de récré ! Prévert a dit tout le bien qu'il fallait penser d'eux, et ce n'est pas un piètre rimailleur de ta salopiote espèce qui peut se permettre de les galvauder ! " O.K., bien reçu, je présente mes excuses à tous les cancres de la Terre ; leurs montées d'hormones ne regardent qu'eux, je l'admets volontiers ; je n'aurais jamais dû me comparer à eux ; c'est vrai, qui suis-je pour prétendre à la cancritude, moi qui ai décroché mon certificat d'études après seulement huit tentatives ?
Bref, 123 visiteurs à ce jour et toujours aucun commentaire. "Tu n'y peux rien, grognoutonne Marie-Choucroute. Alors laisse tomber l'affaire. Et décide-toi plutôt à passer la serpillière. Tu vis, mon pauvre ami, dans une véritable soue. Tu devrais avoir honte !" J'ai honte, bien évidemment, mais ça n'est pas ça qui risque d'éclairer mon lanterneau sur la réception de mon œuvre quasi immortelle.
Enfin, bon... Va pour la serpillière...
C'est étonnant (vraiment ?). 91 visiteurs à ce jour, à cette heure, et pas le moindre commentaire. Pas même un pour me dire que je suis le pire rimailleur que la Muse ait jamais enfanté. Ce qui me laisse à penser que j'aurais aussi bien fait de poster mon recueil dans un cimetière. Encore que je ne sois pas bien sûr que je n'aurais pas eu plus de succès au Père Lachaise. Parce qu'il semble bien que les morts sont plus volubiles que les lecteurs de mBS.
"Qu'espérais-tu donc, bougre d'âne ? me demande ma bonne amie Mélisande. (Je l'appelle Mélisande afin de lui conserver son anonymat, et parce que ç'a une touche plus poétistique, mais, en réalité, elle se prénomme Marcelle, comme tout le monde.) Crois-tu réellement que tes épanchements lyrico-machin-chose méritent mieux qu'un silence charitable, une indifférence polie ? " Sacrée Mélisande ! Je sais que je peux toujours compter sur elle dans l'adversité. Elle a toujours un mot pour me redonner du courage quand la Muse se détourne, dédaigneuse, de moi. Et quand les lecteurs montrent pour mes vers le plus glacial désintérêt . Ah là là ! C'est une sacrée galère que d'être poète. Et galère d'autant plus galéreuse quand notre poésie tout entière ressemble plus à une blague de cancre chatouillé par la montée d'hormones qu'à une ode hugolienne. Tant pis.
Bien que poète (à la ramasse, comme aime à le préciser ma bonne amie Mélisande, au cas improbable où me naîtrait l'idée de péter plus haut que mes vers - de toute façon, la poésie est morte pour elle le 10 janvier 1896, accompagnée à la tombe par Montesquiou-Fezensac et Bibi-la-Purée) ; bien que poète boiteux (ça va comme ça, Mélisande ?), je n'ai pas la naïveté de croire que les 68 paroissiens (à ce jour) qui ont ouvert mon recueil l'ont lu jusqu'au bout, mais 68 c'est beaucoup plus que je n'en espérais, il y a deux jours, lorsque j'ai posté mon spicilège. Que faut-il en conclure ? Rien sans doute, mais de ce rien je me fais un nectar, qui me durera au moins une semaine.
Merci donc aux badauds qui ont fait l'effort de ne pas m'ignorer.