L'Or à tout prix

130 pages
Extrait
de Anthony Valber
L'Or à tout prix Anthony Valber
Synopsis

Et si gagner au Loto ne vous révélait pas… mais vous transformait ?
Stéphane Ortini-Belmont, 21 ans, mène une vie discrète et banale. Il est magasinier dans un BHV, a une petite amie, et vit dans un foyer pour jeunes travailleurs. Jusqu’au jour où six numéros changent tout : 23 millions d’euros tombent du ciel, et avec eux, une promesse d’ascension fulgurante.
Mais très vite, l’argent ne fait pas que libérer — il déforme. Le regard de Stéphane sur les autres, sur les femmes, sur lui-même, s’altère peu à peu. Entre revanche sociale, tentations charnelles et vertige du pouvoir, il glisse doucement vers une autre version de lui-même. Plus affirmée. Mais aussi plus dangereuse.

Publié le 03 Avril 2025

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1 commentaires , 2 notes
3
Je m’attendais presque à une histoire dans la veine des Tuche ; légère, caricaturale, un peu burlesque, mais je me suis rapidement retrouvé face à un roman singulier, visuel, et étonnamment profond. Dès les premières pages, il est clair que ce récit ne sera pas une success story dorée à l’euphorie du Loto. Ici, on creuse, on gratte, on observe à la loupe la psyché d’un homme que tout semble désigner comme banal… mais qui se révèle, progressivement, bien plus déroutant, complexe, dérangeant. Alors que la plupart des fictions autour du Loto versent dans l’humour ou l’exagération sociale, ce roman emprunte une voie plus sombre, plus intime. Il sème, page après page, les germes d’un drame à venir — moral, existentiel, peut-être même psychologique. C’est un parti pris audacieux, mais remarquablement mené. On suit Stéphane avec une curiosité teintée de fascination : sa manière de gérer sa fortune est à la fois minutieuse, déroutante, presque clinique… et pourtant, chargée d’un désordre intérieur palpable. Il n’agit pas comme un héros triomphant, mais comme un homme qui s’autorise, grâce à l’argent, une exploration de ses zones d’ombre. Il y a dans ce personnage un subtil parfum de Fifty Shades of Grey, non pas dans l’esthétique glamour, mais dans cette tension entre contrôle et transgression. Et même un écho à Death Note, j'ai remarqué, dans cette façon glaçante qu’a Stéphane d’assumer ses décisions, avec un calme presque inquiétant. Ce n’est pas un cliché de beauté ou de charisme, mais un homme qui devient dangereusement sûr de lui, au fil des pages, parce qu’il n’a plus à se justifier. Et c’est précisément là que réside la force du récit : il ne moralise pas, il ne force rien. Il laisse le lecteur face à sa propre ambivalence, à ses propres questions. Un roman hybride, risqué, captivant, qui s’amorce sur un banal ticket de Loto… mais qui trace un chemin bien plus vaste et vertigineux qu’il n’y paraît. Et pour cette originalité, qui peut clairement devenir une référence littéraire, je ne peux que saluer l'initiative. Bravo ! Et belle couverture aussi, très cinématographique.
Publié le 06 Avril 2025

@Louis Marot
Merci beaucoup pour votre retour attentif et généreux. Je suis ravi que la lecture vous ait plu, tant sur la forme que sur le fond. Vos mots sur la description physique de la vendeuse (à travers le personnage mentionné de Kate) me touchent particulièrement, car j’ai voulu trouver un équilibre entre sensualité et subtilité, ou du moins créer une montée de tension en lien avec l’acquisition du pouvoir au fur et à mesure de l’évolution du personnage, mais avec le souci de ne jamais tomber dans la caricature.

Quant aux réflexions sur le statut social et le pouvoir de l’argent, elles sont effectivement au cœur de certaines dynamiques relationnelles que j’essaie de traiter avec lucidité et recul. Encore merci pour votre lecture attentive et vos remarques, qui m’exhortent à continuer dans cette voie. Cela dit, je tiens à préciser que l'histoire, dans sa globalité, se base le plus souvent sur le point de vue du personnage principal et non de l'auteur, soit moi-même, lol.

Cordialement.

Publié le 06 Avril 2025
2.01
Concernant la forme, pas de reproche à faire car le texte est très correctement écrit et je n'ai pas vu de fautes de syntaxe ou d'orthographe. J'ai très apprécié et ai été émoustillé par le passage où vous faites une description précise, attrayante, suscitant le désir, des attributs physiques de la vendeuse en mettant en valeur ses hanches généreuses, ses fesses pleines et fermes rebondissantes et ses formes voluptueuses. Sur le fond, des réflexions très intéressantes, lucides, poussées sur la question du statut social et de l'argent qui ont malheureusement un réel pouvoir de séduction sur un certain nombre de femmes.
Publié le 05 Avril 2025