Oublier Mozart

@Vanessa Michel
Merci pour ce si joli retour ! Je suis ravie, et de votre détour sur cette page, et de votre appréciation de ma démarche. Si ce défi ludique vous a plu, je ne puis lui trouver meilleure récompense.

La richesse de votre écriture, érudite et poétique, la recréation / résurrection d’un passé et la rigueur historique fusionnent et chantent d'une manière singulière - et enchanteresse. J’ai lu les débuts de votre roman, exigeant et audacieux, avec grand plaisir. J'ai également apprécié l'ajout des notes. Bien cordialement.

@Robert C.
Merci ! Le titre n'est pas de moi, à vrai dire : mon mari l'a trouvé. J'avais fait plusieurs variations mais celle-ci était la meilleure. Evidemment, il est polysémique : l'une des significations renvoie à l'air de concert "Ch'io mi scordi di te" (Que je t'oublie ?) écrit par Mozart pour la Storace. Une autre signification ne se révèle qu'à la toute fin du roman...
Merci pour votre intérêt pour mon texte, et bonne lecture !

@Thomas Combe Abarnou
Merci pour votre gentil message. J'espère que ce texte vous plaira. Bonne lecture !

Un sujet de roman particulièrement alléchant ! Histoire et Mozart ! Tout pour me plaire !

Au plaisir de vous lire en détails !

@LadyAutrice1801
Merci de votre réponse si détaillée et enrichissante... et de vos conseils de lecture et d'écoute que je ne manquerai pas de suivre. Je me fais aussi un plaisir de lire la suite d'Oublier Mozart, j'avais omis de vous dire que je trouvais aussi le titre bien choisi, mystérieux et attirant. Je ne suis pas un lecteur rapide, mais je reviendrai sûrement vers vous quand j'aurai avancé. Cordialement, Robert

@Robert C.
Merci pour ce retour, qui me touche et me fait infiniment plaisir.

Votre défiance envers certains romans historiques rejoint la mienne. Ma démarche rejoint donc votre attente de lecteur : « Ce qui m’a toujours frappée, lorsque je lis certains romans historiques, [disais-je,] c’est le hiatus entre la période à laquelle se situe l’action et les sentiments affichés par les protagonistes. Trop souvent, on a le sentiment que des personnages contemporains du lecteur sont brutalement parachutés dans le passé… Cela peut fracasser l’illusion romanesque, je souhaitais éviter cet écueil. » ( https://annselinanancystorace.blogspot.com/p/ecrire-oublier-mozart.html )

Défi, jeu assez outrecuidant, lancé à moi-même : (tenter de) retrouver par le style une certaine vérité de l’époque, en me cantonnant dans cet environnement spécifiquement daté ; et ce, sans perdre le lecteur. Tout était aussi question de rythmique, de musique textuelle lentement apprivoisée. (Avoir été de tous temps une grande lectrice de textes du XVIIe et XVIIIe siècles m’a été d’un grand secours ; priser les phrases cicéroniennes, également.) Et, ensuite, tout passer au crible des dictionnaires de l’époque : le vocabulaire, les tournures de phrases ne devaient pas outrepasser les années 1820. Les attitudes mentales devaient aussi être raccord. Gestation s’étalant sur de nombreuses années, mais j’y ai pris beaucoup de plaisir et j’ai beaucoup appris.

Pour ce qui est de la véracité historique, j’avais bien sûr défriché le terrain avec une biographie de la cantatrice : cf. https://annselinanancystorace.blogspot.com/p/blog-page_16.html Il ne restait plus qu’à me glisser dans ces archives et m’y ébrouer.

Une interrogation demeure : que sait-on d’une personne du passé, en dehors de sa « vie d’archives », quand il ne reste que peu de documents personnels ? Que peut-on réellement connaître de l’être intime (bien différent de l’être social, d’autant plus prégnant quand on est un personnage public comme la Storace) ? D’une certaine manière, je partageais les questionnements de Spencer sur sa mère. Aborder cette biographie par un biais fictionnel était répondre autrement ; porter un autre regard sur les sources ; se permettre de rêver (dans les limites du vraisemblable) une personnalité marquante en son temps ; se glisser avec ses propres goûts (littéraires) dans une histoire désormais figée et y faire naître autre chose : toutes libertés interdites par l’éthique du chercheur.

La petite musique de cette récréation, re-création, je suis ravie qu’elle vous emporte dans ses pages. Et, si je peux me permettre cette recommandation : écoutez donc les contemporains de Mozart, ces Salieri, Martín y Soler, Paisiello, Cimarosa, Stephen Storace (https://www.youtube.com/watch?v=IJJttgvQFac&list=RDIJJttgvQFac&start_radio=1 ), etc. ! Leurs partitions renferment des merveilles.

Je n'ai encore lu qu'une trentaine de pages, mais je ne voulais pas attendre avant de poster un commentaire car je suis impressionné par les qualités de ce texte. J'avoue que c'est une limite personnelle, mais j'ai beaucoup de mal à lire des romans historiques en général, à quelques exceptions près. La manière dont les personnages s'expriment, leurs attitudes, les événements, la façon même d'écrire, il y a presque toujours quelque chose d'anachronique qui me fait décrocher et je finis par préférer lire un bon livre d'histoire sur le sujet; ça fonctionne pour moi plus facilement pour une nouvelle (forme brève) ou un sujet très "exotique" où il n'y a pas de risque de perdre pied. Mais comme j'aime beaucoup Mozart, je me suis lancé et rien n'a arrêté ma lecture, au contraire, je l'ai lu avec enchantement. Votre connaissance érudite du sujet parvient à bien se traduire dans la forme romanesque et je vous en félicite.

@Catarina Viti
Merci, chère Catarina, pour cette mise en avant et pour ton regard toujours si attentif et généreux. Oui, tu as vu de près la fin de l'aventure ; car c'en fut une, et un passionnant défi, que tu m'as permis de finaliser au mieux. En relisant ce texte aujourd'hui, s'il y a quelques petits détails que je changerais, l'essentiel - à mes yeux - y est bien.

@Zoé Florent
Merci, chère Michèle, pour ce retour et cette prochaine lecture ! Je ne suis guère plongée dans l'écriture fictionnelle en ce moment, mais scientifique (sciences humaines) mais... qui sait ce qu'il adviendra ensuite ? Bonne continuation dans la fiction et les lectures si vigilantes et enrichissantes pour MBS !

@Marie-Amélie Laporte
Bonjour et merci pour cette recommandation. Je suis ravie que cet ouvrage vous ait plu et qu'il ait contribué à faire revivre, dans sa modeste mesure, tout un monde musical disparu. Sans rigueur historique préalable, il n'y aurait pas eu de fiction possible ; du moins, est-ce ainsi que je l'entends.

@Christian Vogel
Merci pour votre retour ; je suis ravie si ces pages ont pu vous faire découvrir d'un autre champ de ce territoire si large du roman historique. Le vôtre traitant malheureusement d'une période que je fréquente peu par la fiction, je n'en ai lu que quelques pages ; mais suffisamment pour voir que cette approche vous a passionné.

@LadyAutrice1801 Je rejoins les autres commentaires, votre récit est d'un grand sérieux et traite d'une facette de l'histoire avec un grand H qui est souvent oubliée: la musique. Le récit est à la fois riche et très intéressant, c'est une belle découverte!

@ Ladyautrice1801. Ce roman est une mine d'informations sur la vie musicale européenne à la fin du 18ème siècle. Sa lecture fascinante et revigorante m'a ravie et je me suis prise d'affection pour Ann Selina Storace. L'investigation diligentée par Spencer Braham, fils naturel d'Ann Selina, afin de retrouver le testament supposé perdu de sa mère, est passionnante et accroche constamment à la manière d'une enquête policière. La force de ce roman, largement documenté et référencé, provient de sa rigueur historique. Quel bonheur de côtoyer les plus grandes figures musicales de l'époque, les Mozart, Salieri, Cimarosa, Paisiello, etc. au détour de certains épisodes de la vie aventureuse et souvent dramatique de la Signora Storace.

@LadyAutrice1801 Bonjour, chère Emmanuelle. J'ai reçu des échos de "Oublier Mozart" lors de sa conception, puis l'ai perdu de vue. Après avoir parcouru des premières pages prometteuses et lu un long et appétissant résumé sur baroquiades.com, je le finirai en format broché avant de lui faire rejoindre ma bibliothèque en dur ;-).... S'il est toujours dans ma bibliothèque virtuelle l'automne prochain, je le commenterai plus longuement ici. Bonne continuation dans l'écriture. Amicalement, Michèle