Camille Descimes

Bonjour @Damian Jade ! Je viens de dévorer "En retrait", magnifique. Tout d'abord, le thème, le besoin de se mettre en retrait, de s'extirper du monde, qui donne envie de vous accompagner dans ce petit chalet, aux confins de l'existence. La nature, que l'on ressent par nos cinq sens, la solitude, la tristesse... L'interprétation la plus évidente semble une rupture d'anévrysme, mais l'apaisement est tel qu'on se demande si ce n'est pas un simple camouflage, si derrière ce retrait il n'y a pas aussi une manière de nous faire part de cet essoufflement, de cette lassitude qui peut nous envahir, et nous donner envie, parfois de nous extirper définitivement de ce monde envahi d'hostilité ordinaire. Pour ne pas vous étouffer de compliments, je vous signale une infime boulette: page 8 "les pulsations de son cœur se mirent à battre d'autant plus fort dans les veines de son cerveau." Evidemment, c'est du pinaillage médical (cela me mettra au-delà de tout soupçon de vouloir vous ensevelir sous des corbeilles de fleurs par certains tristes sires officiant par ci par là…) Donc, reprenons, physiologiquement, les pulsations cardiaques battent dans les artères uniquement. Dans les veines, le flux sanguin est continu, parole de doppleriste ;) En pratique il suffit d'écrire artères à la place de veines et le tour est joué ! Pour finir, j'ai trouvé que le rendu de la légèreté, du soulagement final était très réussi. En fait, votre texte m'a fait songer à la fille d'un ami qui s'est donné la mort dans des circonstances presque semblables. C'est, je pense, pour retrouver ces sensations de plénitude que vous décrivez si bien que certains en viennent à de si tristes extrémités. Merci, et à très vite, je l'espère, sur vos prochaines pages ;)

Chère Lidy, c'est avec plaisir que je vous décerne 5 étoiles méritées pour un livre qui ne ressemble pas du tout à mes lectures habituelles et qui m'a intéressée pour de multiples raisons. Je vais essayer de ne pas vous faire un sandwich au pain ni un sandwich empoisonné, mais un véritable sous-marin québécois (au passage, je connais bien votre très beau pays, et je l'affectionne particulièrement, mais ce n'est pas le sujet ;) Tout d'abord, je trouve toujours extrêmement intéressants les auteurs qui ont le courage de livrer une part d'eux-mêmes, de nous faire partager leurs enseignements de vie. Quels qu'ils soient, c'est toujours enrichissant. Vous prenez la peine d'analyser votre parcours, humblement et sans enjoliver, avec les vraies questions à se poser avant de tenter cette aventure. Vous ne cherchez à convaincre personne, vous n'avez pas de vision partisane, vous ne faites pas de prosélytisme ni de dénigrement envers les "Moldus". Le découpage en 3 parties est une très bonne idée, cela donne un aspect structuré à l'ensemble (il y a encore quelques petites coquilles, mais c'est très agaçant, la chasse aux coquilles, je vous en fais grâce :) Cet univers ne m'est pas inconnu, j'en ai beaucoup discuté avec des amis, j'ai donc déjà eu des témoignages. Cependant, le vôtre est particulièrement éclairant, car vous livrez votre progression, votre état d'esprit au fur et à mesure, en toute sincérité. Vous nous donnez l'impression d'un reportage en immersion, un peu comme cette émission suisse "dans la tête de" (que je vous recommande, traitant aussi bien du nudisme, de la transidentité, de la connerie ou des hypochondriaques !). Peut-être pourriez vous sélectionner les épisodes les plus marquants de vos 1ères fois afin d'éviter cette impression de répétition comme le signalait un lecteur, par exemple supprimer une des dernières soirées. Concernant votre style, il reste factuel, adapté au contenu. Ensuite, les deux autres parties sont plus appréhendées comme des guides pratiques, sur le couple puis sur le libertinage. J'ai trouvé vos réflexions percutantes, obligeant à se poser des questions inhabituelles, et comme Henry Miller (Sexus, je vous recommande ;), j'aime ce qui me dérange, alors j'ai apprécié que vous me poussiez dans mes retranchements. Remettre en question, c'est un exercice passionnant. J'adhère plus à l'approche de Maïa Mazaurette (que je vous recommande aussi !), dans une recherche "gastronomique" mais il faut prendre en considération toutes les suggestions :) Peut-être qu'une autre piste d'amélioration serait de plus insister sur les IST, qui ne se limitent pas au sida, mais là c'est le médecin qui parle, et bien sûr, ce n'est pas votre rôle, ni le but de votre livre. Vous mentionnez les préservatifs à plusieurs reprises, et inutile de dire que j'ai trouvé cela parfaitement louable. Pour les 2 dernières parties, j'ai trouvé formidable que vous puissiez promouvoir la communication non violente, car votre livre touche un public large (en 1ère place, bravo !), et elle gagne vraiment à être connue. Certains passages s'apparentent à de la psychologie positive. C'est une branche passionnante de la psychologie, les travaux de Martin Seligman sont remarquables. Cependant, il faut se méfier de ne pas sombrer dans un travers, c'est-à-dire que nous ne sommes pas forcément totalement responsables de notre bonheur (Sartre et les existentialistes allaient un peu vite en besogne). Partiellement, évidemment. Mais faire porter la responsabilité intégrale à de pauvres gens qui sont de véritables paratonnerres à emmerdes (j'en ai croisé), c'est un peu rude. Le bonheur est un état d'esprit, certes, mais pas que. Parfois le sort s'acharne (encore une suggestion, un reportage d'Arte "le business du bonheur"). Bref, c'est vraiment pour vous suggérer des pistes de réflexion, à mon tour. J'ai beaucoup apprécié les quelques citations (mais je ne suis pas neutre, j'aime les citations inspirantes !), surtout celle de Salomé (en substance ce n'est pas l'amour qui sauvera votre couple mais la communication). Enfin, j'ai été agréablement surprise que ce livre puisse être écrit par une femme. Nos sociétés ont encore tellement de chemin à parcourir pour s'affranchir du patriarcat, et de la discrimination dont sont victimes certaines femmes. Votre première partie m'a fait songer aux livres chocs de Virginie Despentes, que j'affectionne particulièrement pour son culot, sa vivacité d'esprit, sa capacité à flanquer des coups de pieds dans les fourmilières avec talent. Son personnage est dérangeant et c'est aussi ce qui fait son attrait, comme vous, dans un domaine différent, tout en la rejoignant sur une forme d'émancipation. Je vais interrompre cette tartine indigeste pour vous remercier de m'avoir permis ce moment à la fois agréable, instructif et source de questionnements multiples en votre compagnie :) Je vous souhaite beaucoup de réussite dans l'accompagnement des couples, avec le regard bienveillant et clairvoyant que vous savez porter sur autrui.

Merci Zoé/Michèle d'avoir remis un de vos écrits sur MBS, pour notre plus grand plaisir :) Un récit réconfortant, plein d'humanité, un style impeccable, sobre, beaucoup de douceurs dans vos personnages, tout comme vous, très certainement ! J'ai beaucoup apprécié cette lecture (trop courte !) Je vous signale juste une petite coquille : d'usage, il y a mère Térésa et soeur Emmanuelle, mais pas de soeur Térésa :) Ensuite, c'est un détail, tout le monde comprend de qui il s'agit, cela m'a amusée, simplement. Le contraste entre le début (qui commence mal, on se demande comment ce Noël va pouvoir finir) et le dénouement est très plaisant, un soulagement, finalement. Le 1er chapitre est très bien senti, tant je pense que c'est un lieu commun pour tant de familles ! Mille mercis :)

Bonsoir @Michel CANAL, je viens tout juste de finir l'éveil de Claire, et je ne me permettrais pas de vous faire languir autant que vous avez pu le faire avec elle : oui, j'ai diaboliquement apprécié cette lecture ! D'ailleurs, je pense que vous l'êtes plus qu'elle, diabolique ;) Vous avez l'art d'entretenir la tension érotique et vous avez parfaitement intégré les vertus de l'attente. C'est finalement le principe psychologique de la gratification différée, et cela fonctionne à merveille. Vous nous livrez un récit délicat, élégant, qui suggère plus qu'il ne décrit, ce qui est admirable. Comme je vous l'avais confié, j'étais assez méfiante sur l'érotisme de cette plateforme, tant je pense que c'est un art de funambule. Un mot de trop, une scène mal décrite, l'excitation peut retomber comme un soufflet, car le désir peut s'avérer capricieux. Sans parler des dérives actuelles du porno qui me consternent. Vous avez su rester très au large de ces multiples écueils, heureusement pour nous, lecteurs ! Vous distillez aussi vos idées à travers vos pages, et c'est une attention que j'apprécie particulièrement (avec des citations que je ne connaissais pas, pour certaines, et qui s'intègrent parfaitement, en apportant un éclairage subtil, nous avons quelques lectures en commun, d'ailleurs !). Je retiens "une femme qui jouit est une femme libérée" et pour rire "un pénis de lilliputien". Hier, je vous parlais de virtuose en montagne, quelques minutes plus tard, je lisais vos lignes "un virtuose saura tirer le meilleur parti de ses capacités" (p.159). Incroyable, j'avais lu dans vos pensées ! Pour approfondir, j'ai apprécié votre récit, car il est inhabituel, il nous interpelle. Il renvoie finalement à des questions sur la sexualité terriblement actuelles, vous aviez plus de 30 ans d'avance ! Votre expérience de gratification différée aussi peut se rejouer aisément dorénavant, via les réseaux sociaux, les sites de rencontre etc. Il y a les adeptes de la rencontre immédiate, et ceux qui ont compris qu'en la différant, le plaisir n'en sera que décuplé. Par contre, dans votre cas, mettre Elodie dans le circuit était une vraie prise de risque, d'un côté comme de l'autre. Bénéfique, votre manière d'appréhender cette rencontre était d'autant plus fascinante. Un immense merci, sincère et touché, pour ces moments de lecture voluptueux ! J'aurai sûrement d'autres idées à développer sur les thèmes que vous abordez, alors à très bientôt pour la suite...! Une belle trouvaille, sur ce site, décidément. Amicalement, Camille

Bonjour Pierre! 5 étoiles sans hésiter. Vous avez un vrai talent à la fois d'observation et de retranscription de ce que vous percevez chez les autres. Votre anti-héros prend corps par petite touches. J'apprécie beaucoup votre humour. On se surprend à rire malgré le tableau qui se veut abusivement catastrophique. Il y a quelques petites coquilles par ci par là, des accords, conjugaison etc. A la limite, à l'état de work in progress, je pense que c'est plutôt de cela dont on se fout (enlevez le "e" de Kapla, par contre, qd même, je n'ai pas compris tout de suite de quoi il s'agissait ;) Médicalement parlant, il n'y a rien d'absurde. La dépression a plusieurs niveaux, l'ultime étant la mélancolie. Votre type n'est pas catatonique. Des gens tels que lui existent réellement, malheureusement, j'en ai croisé des tonnes (je suis médecin). Donc ça fonctionne ! Et puis, vous savez quoi, je suis en train de lire "les flammes de pierre" de Rufin. Et lui, de l'académie française, il écrit de véritables incohérences (des âneries pures et simples) sur la montagne. Je n'en suis qu'à la page 60, mais j'avoue que ça me fait rire, incroyable que personne ne le lui ait signalé. Bref, l'essentiel n'est pas de produire la perfection mais de partager vos émotions, d'après moi, et vous y réussissez brillamment (j'ai aussi feuilleté vos poissons sur Amazon, même style très plaisant ;) Ravie de vous avoir découvert, à très bientôt, je l'espère, pour la suite ? Et j'ai adoré votre chapelle qui s'écroule, un vrai fou rire !!!