C’est le livre d’une psycho. Alors on va s’autoriser quelques réflexions spontanées. Vous me ferez le diagnostic après.
-- Un gamin de 26 ans aux dents longues qui écrit sans fautes d’orthographes (p.9) ?!... Ouf ! je suis rassuré, l’action se passe à une époque où tout le monde n’avait pas de téléphone portable (p.31)...
-- « Max était libre » (p.8). Cristiani Love ? (Bon, O.K., c’est moyen...)
-- « La vie étant loin d’être une joyeuse comédie, seuls les simples d’esprits me semblaient pouvoir se convaincre d’être heureux. Partant de là, un homme intelligent était forcément un homme torturé. » (p.15) Un grand merci pour la première assertion ! Attention, pour la seconde, voir la vie en vrai n’est pas une torture ! La narratrice confond "torturé" avec "réaliste". Un peu comme "pessimisme" et "réalisme" dans l’esprit populaire. C’est voir la vie en rose, qui est un facteur pathogène grave, et... et puis d’ailleurs, est-ce le lieu, ici, d’engager des débats socio-analytico-philosophiques ? Allez, tais-toi, Ducon ! Arrête de transférer et continue à lire.
-- « Les hommes dotés d’un calme olympien, en toute circonstance, parvenaient à susciter sur ma personne une admiration certaine. » (p.37) Mais... c’est moi, ça ! Trixia, ne cherche plus, je suis le Max de tes rêves.
-- « pas question de passer pour une fille facile » (p.39) Ah, mais moi non plus, je ne veux pas passer pour celui qui couche le premier soir ! Enfin, une fois que c’est dit... on peut y aller, non ?
-- « En admettant qu’il ait été déçu en te voyant [...] il aurait pu au moins en profiter pour tirer son coup. C’était la moindre des choses. » (p.71) Vraiment ? C’est comme ça que vous nous voyez, les filles ? Ça va pas s’arranger, alors, nos rapports, hein ?... Quel impoli, quand même, ce Max !
-- « Il arrive que les femmes entretiennent des relations avec le sexe opposé les croyant purement amicales, alors que ces prétendus amis n’ont en réalité qu’une idée en tête, finir par les baiser un jour ou l’autre. » (p.74) Et allez !! (Mais non, pas du tout, chérie.)
-- « Les hommes, eux, ne pensent jamais qu’une femme viendra les sortir de leur torpeur. » (p.78) Ah, quand même, un compliment !... Certes, ils ne le pensent jamais (réalisme), mais je crois qu’ils l’espèrent tout le temps (masochisme).
-- « la plupart des gens sont de malheureux actionnaires à la Bourse de l’amour » (p.84) Bien, le calembour ! Même que par contre, certains savent toucher du doigt le point sensible de la relation. --
Bon, tout ça pour dire que cette fiction se lit aisément, interpelle le lecteur qui a forcément versé à un moment ou un autre dans les sites de rencontres (ou qui va s’y mettre dès ce soir), touche le questionnement intime de chacun, et s’annonce comme une lecture plaisante, surtout pour l’été. Alors, même si le vieux macho que je suis aurait tendance à bouillir sur les piques que l’auteur m’envoie, on va dire que c’est un bon bouquin. Le simple fait d’avoir envie de se glisser dans la narration en est la démonstration.
Publié le 22 Juin 2015