Du vrai polar, à l’ancienne ☺ avec des beaux noms comme « Roger la Tronçonneuse », et des tauliers avec 200 kg de gélatine ; un régal dont vous nous sevrez beaucoup trop vite (vous auriez pu au moins aller jusqu’à la page 36… !, voire, jusqu'à the end)

C’est une longue et intrigante histoire de retour aux sources que vous nous livrez, qui s’installe lentement, en prenant le temps de décrire une situation peu banale, ainsi que vos personnages, la mère qu’on imagine très bien, le mari architecte si sympathique !, elle qu’on devine avec ses rêves qui émergent. Vous savez donner envie de tourner les pages. Et c’est le propre d’un écrivain.

Ou… l’art d’amener de la philosophie dans un constat universel – les français, lit-on, lisent moins de 2 livres par an ! La lecture, dites-vous, aide à mieux se comprendre et à mieux comprendre les autres. Si vrai !

Très original votre scénario…, les événements qui s’enchaînent sans que l’on reprenne son souffle, les descriptions précises de vos personnages, l’obsessionnelle obsession du tueur en série, et la non moins subtile obsession de l’inspectrice, de la vraie mécanique (suisse !) de précision.

Merci à Laurence Labbé d’attirer notre attention sur vous ! Et merci et bravo à vous ! J’ai aimé vos raccourcis taillés au diamant, votre sens pour aller à l’essentiel, d’un sentiment, d’une situation, en donnant juste un aperçu du superflu pour justement rendre l’important encore plus évident, et encore vos adjectifs associés qu’on n’attend pas. Les pages tournent, on regarde leurs numéros défiler, on s’approche de l’issue, la désirant, la redoutant… elle est déjà là, nous laissant orphelins.