Il y a une naïveté singulière dans une telle histoire à lire aujourd’hui, tant les sentiments, les doutes, les dialogues paraissent d’un autre temps. Est-ce le prénom ?, on vous voit assez bien acteur de cette histoire à l’amour impossible. Mais si ce n’avait pas été le cas, le lirions-nous aujourd’hui ? Probablement pas, car seules les histoires sans issue inspirent au point de les écrire, non ?

C’est un exercice difficile celui de retranscrire une correspondance entre des amants qui se manquent, souvent elles se répètent, elles radotent un peu. Mais la poésie de vos mots permet souvent d’éviter cet écueil et de laisser planer les mystères. Et avec eux, les fantasmes. (Apparemment personne ne vous a dit que votre police de caractère était assez illisible sur ordi, vous devriez en choisir une plus… lisible !)

On voit bien dans ce récit votre passion pour les romans historiques. Vous nous amenez des siècles en arrière, on y voit ces seigneurs régner sur leurs domaines et leurs gens, on ressent ces atmosphères si particulières, on comprend ses mystères qui entourent leurs vies. C’est un voyage que j’ai aimé faire avec Anne-Lise. Merci de ce partage et tous mes vœux pour le tome 2.

Ah… les rêves éveillés… comment les événements de la vie imposent de sortir de sa routine et de vouloir réécrire l’histoire. Votre écriture est léchée, pas de doute que vous soyez amoureuse des belles lettres, pour raconter un tel maelstrom, aussi improbable, mais c’est tout l’art des romans que de transposer les rêves en réalités, il y a cette fine analyse de ces sentiments contradictoires, de cette candeur nécessaire pour oser la transgression. C’est ce que j’ai aimé dans votre manière de raconter ce drame de la vie.

C’est tout à fait délicieux, absolument charmant, mais en quoi est-ce érotique ? Pour quelques effeuillages bien convenables il me semble ? Mais cela mis à part, votre langue est un délice à lire, que j’ai lue portée par ce côté suranné et tout à fait raffiné. Peut-être quelques excès de dialogues aux dépens de descriptions comme on y est habitué dans les films d’époque, mais je chipote !