@ Fernand Fallou votre essai sur « La pensée » a le mérite de nous faire réfléchir et de poursuivre la réflexion par des recherches personnelles. Il y a une proposition en particulier sur laquelle je suis en désaccord : « A part quelques cas exceptionnels, dans des circonstances exceptionnelles, aucun animal n’a jamais essayé de communiquer avec les hommes. »
Déjà ce « circonstances exceptionnelles » introduit une faille : cela montre que les animaux communiquent avec les hommes quand ils le jugent nécessaire ! Ils vivent dans leurs mondes (pour ne citer que des mammifères, le monde des chats n’est déjà pas tout à fait celui des chiens, encore moins celui des éléphants ou encore des singes). On généralise en disant « les animaux ». Mais tous les animaux n’ont pas le même corps, la même taille, les mêmes besoins, et ils n’ont pas les mêmes référents, le même vécu que les hommes ! Imaginons la rencontre d’un homme et d’un extra-terrestre : on aura à peu près le même dialogue qu’avec un animal ! Mais si on ne peut pas précisément traduire ce que disent les animaux familiers (aboiements, miaulements), on peut malgré tout interpréter leurs comportements, leurs langages corporels, leurs regards (pupille du chat qui se dilate, ronronnement, feulement de colère, lèchement de la langue, museau qui touche le nez de l’homme ou d’un autre chat, avancée de la patte, roulement ventre en l’air, mouvements de la queue, etc.) Pour sortir du cadre des animaux de compagnie, que dire des éléphantes rencontrées au détour d’une piste dans la brousse africaine qui se mettent à battre furieusement leurs larges oreilles, pour crier aux humains « éloignez-vous », afin de protéger leurs petits ? Les animaux interagissent et communiquent avec nous quand leur besoin s’en fait sentir : A nous humains d’interpréter ces signes !
Publié le 05 Septembre 2021