Philippe De Vos

Biographie

Auteur de 10 romans, de nombreuses nouvelles, quelques poésies, essais, tribunes…

Philippe De Vos a noté ces livres

2.4
Bonjour Éric La lecture de vos nouvelles me ramène à une période où j’écrivais des textes sombres. Il m’arrive d’en écrire encore, mais j’ai aussi basculé vers la légèreté, l’humour, la dérision. Mais mes plus sombres sont aussi en ligne ! // Ceux que j’ai préférés, dans votre recueil, ce sont les plus courts. Sans doute parce que ça vous contraint à ramasser votre texte. // Le job m’a bien plu justement parce qu’il est punchy ! Et en plus, j’étais parti sur une autre piste, si j’ose dire. Je pensais à l’uniforme de pompier, puis à quelqu’un qui ferait un casse. Donc, la chute m’a bien pris à contrepied. // Ma moitié : Noir de chez noir ! Tout comme dans la poésie Confession, la mort est présente. Terrible dénouement. // Idem pour Princesse. C’est très sombre. Le bonheur qui ne peut être que fugace… la mort au bout du chemin. Les poésies : celle sur la mort, encore : Confession. Presque l’attente de la mort ! L’espérance. J’avais envie d’entendre une lueur d’espoir. Donc, je me suis replongé dans d’autres poésies sur le thème et j’ai relu Saint Augustin : "La mort n’est rien, je suis seulement passé, dans la pièce à côté." Et aussi Victor Hugo : "Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez." // J’ai été moins convaincu par le texte/interview de l’auteure qui explique pourquoi elle écrit. // Le texte sur le tueur à gages qui doit exécuter le repenti : l’idée est bonne. Je pense que ce texte là, en particulier, devrait être ramassé encore. Des petites choses à retirer ici où là. Et puis, je m’attendais à une autre chute. Je m’étais imaginé qu’il se gourait de cible. Finalement, tout repose sur la reconnaissance faciale. Avec tous les sosies qu’on trimbale !!!! On aurait pu imaginer que le vrai repenti, au bord d’une piscine ou ailleurs, savourait un cocktail bien frais alors qu’un autre se fait buter à sa place. Voilà, Éric, mon ressenti sur vos nouvelles. La poésie est un art très difficile. Je m’y suis essayé plusieurs fois, mais comme je ne suis pas adepte du comptage des pieds, je fais des choses plus libres. Finalement, c'est un ensemble hétéroclite qui a quand même une noirceur de fond en commun. Moi aussi je suis un adepte des romans noirs, surtout quand il y a une dose d'immoralité. Bon courage pour la suite des événements. // Pour vos poésies, tournez-vous vers quelques auteurs poètes sur ce site qui sont très exigeants sur le rythme d'une poésie, ses règles. Je pense qu'ils vous aiguilleront mieux que moi dans ce domaine précis. Petit ajout de dernière minute : en lisant les commentaires avant moi, je vois que vous avez déjà eu l'avis d'un poète.
Publié le 21 Juillet 2022
3
Madame Poigret a repris du service bien malgré elle. C'est que la campagne n'est plus si sûre que cela. On y trouve même des nodocéphales ! Et comme l'enquêteur Smog est dans le brouillard le plus total, voilà que les ennuis s'abattent sur elle. Enfin ! moi, dans cette histoire, je ne voudrais pas être le canard ! Ni même dans une autre histoire d'ailleurs.// Philippe// Dites-voir Fanny ! Y aurait pas ailleurs d'autres nodocéphales et même quelque pisse-froid qui ne connaît rien du mot s'amuser ? Pénible ces empêcheurs de tourner en rond ! Fait pitié !
Publié le 15 Juillet 2022
3
Pour écrire mon commentaire, je ne tenterai pas de rivaliser en poésie, trop difficile pour moi. Surtout si l'on veut être classique. Alors, ma prose dira simplement que je viens de passer un moment dans la lumière en vous lisant. Il s'y est glissé le doute, le renoncement, l'apostasie, l'appel, l'espérance… mais la lumière est restée allumée. La croyance en Dieu, celui des chrétiens, demande tant de travail sur soi ! Je comprends souvent ceux qui renoncent lorsque je regarde ceux qui suivent l'église. C'est tellement prenant ! Mais on peut aussi marcher à côté du chemin, c'est-à-dire dans la même direction, mais en s'octroyant de petites pauses, en marchant moins vite… Heureux, sans doute, ceux qui sont touchés par la foi sans tomber dans le fanatisme. Le poète que vous êtes en est un car vos vers sont nimbés de cette lumière dont vous parlez au début. Puis il y eut l'accident. Ai-je mal lu (c'est très possible) ou bien vous n'accordez pas à cette survie un signe de Dieu ? J'entends par là qu'il ne vous a pas fait plus croyant, plus pratiquant… peut-être plus poète, alors. Par la poésie, vous charriez vers nous cette lumière. C'est votre prosélytisme à vous. Je note aussi la présence de "fantômes", de "spectres", de "géants", éloignés des hommes, ceux-là (il me semble). Et puis il y a cette métaphore sur la goutte d'eau. Elle est solitaire mais pourtant fait partie d'un ruisseau, d'une rivière, d'un fleuve. Elle pénètre la terre ou va rejoindre la mer : les divers destins des hommes. Elle est aussi le cycle sans fin, le renouvellement éternel. Elle est la vie. L'humanité, c'est la vie. // Philippe // PS : sur Judas : Finalement, n'était-il pas destiné à trahir ? Ce qu'on lui reproche, ce n'est pas cette trahison inévitable, c'est de ne pas demander pardon et plutôt que cela, s'auto-punir par cette pendaison honteuse. Je me demande quand même s'il n'y avait pas de la repentance dans cet acte ultime.
Publié le 30 Juin 2022
3
@Wilfrid TETARD Bonjour Wilfrid. Tout d'abord, les cinq étoiles, c'est pour avoir eu le parti pris d'un style qui vous est propre et d'avoir su le tenir de bout en bout. Ce n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire. Il faut une relecture assidue. Sans doute lutter parfois ! Pour le reste, je ne sais si vous allez comprendre, accepter ou valider ce que je vais écrire. C'est juste un ressenti personnel. Des choses qui s'installent dans la tête d'un lecteur et ne parviennent à s'échapper. Et si ce n'est pas l'intention de l'auteur, alors tant pis… ou tant mieux. Le début m'a fait penser à un film où il y aurait une voix off. Genre Truffaut ou Godard. La voix qui explique en disant "il" et en disant "elle". Ici, paradoxalement ces "il" et "elle" disparaissent parfois. C'est confus, ce que je dis, mais c'est ainsi. Ma petite voix dit les phrases avec l'intonation de Truffaut ou Godard, mais avec les il et elle disparus. Ensuite, c'est rempli de rapports humains, de gens qui s'interrogent sur eux et sur les autres. Est-ce cela, un roman psychologique ? (même si vous m'avez dit que c'est un choix à contre-coeur que cette rubrique). Alors, je vais oser vous écrire ce que j'ai ressenti par moment. Hormis les films à voix off, m'est aussi venu à l'esprit un machin que je regardais à la télé dans les années 80 (que plus personne ne connait) et qui passait sur feue "la 5", chaine de Berlusconi qui mordit la poussière. Ça s'appelait "Voisins Voisines". Il y avait de petites intrigues, mais le but principal était de voir vivre des voisins et des voisines, écouter leurs problèmes, leurs états d'âmes et aussi simplement les regarder. Je me suis mis à regarder vos personnages comme je regardais voisins voisines. La série est inracontable mais étonnamment, elle fit beaucoup d'addicts. On se trouvait comme hypnotisé par ce que l'on voyait, des choses assez banales ou simples (banales étant péjoratif, je crois). Comme c'était une année de passerelle entre études et travail, j'étais assez oisif et me reconnaissais dans les choses banales de la vie. Il n'y a pas que cela dans votre bouquin, mais c'est cette chose que je retiens avant tout. Cette chose qui surnage dans mon esprit. Une sensation. Si j'en reviens au style : j'ai lu qu'on vous critiquait sur la ponctuation. Je ne pense pas avoir mal lu et rien de choquant ne m'a sauté aux yeux. Elle est présente; ensuite, la manière dont un auteur l'utilise lui est propre, pourvu qu'il s'accorde à respecter le sens d'une phrase. L'absence de "il" ou "elle" ou autre, on finit par s'y habituer, et d'ailleurs, ils font leur réapparition, quelques fois. Voilà ce que je pouvais ajouter aux autres commentaires. C'est une vision ou plutôt des visions personnelles qui se sont invitées. Me reste plus des sensations qu'une histoire. Philippe
Publié le 27 Juin 2022
3
La première chose qui m'est venue à l'esprit : Quel poète ce @galodarsac ! Cette nouvelle, si j'ose dire, on l'avale d'un coup ! La scène de la p… (bip !) est hilarante. On visualise bien la chose : le pénis sorti de son étui et qui sent la sueur et le renfermé ! C'est d'une incorrection totale ! Et qui a dû en défriser plus d'un. Et cette femme, prise de force, qui finit par y prendre du plaisir, renverse la table de la bienpensance. Ah ! Quand les poètes se mettent à être grivois, ils ne font pas semblant. Merci pour cette belle illustration de ce qui ne nous est plus possible de lire ailleurs. Si mBS a une vertu, c'est de laisser libre cours à ses auteurs de se lâcher. Philippe
Publié le 25 Juin 2022

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