Bravo ! C’est une merveille de vous lire, un chant langoureux qu’on écouterait au pied de l’arbre. Une langue délicate, antidote au speed. Vous faites découvrir peu à peu votre histoire, les personnages, on sent votre humilité, presque votre timidité à les révéler, vous prenez votre temps et avez voulu nous faire prendre le notre. C’est une histoire qu’on n’oublie pas, qu’on n’a pas envie d’oublier. Très belle découverte, merci de l’avoir partagée.

Ah, le dernier Alix Cordouan ! Il y a des hommes dont la voix est irrésistible, c’est l’effet que me font vos mots ! Un ensemble de petites choses, un récit jamais banal, des rebonds en veux-tu en voilà, des personnages totalement identifiables, une histoire d’amour comme dans les romans, un soupçon d’aventure à chaque coin de rues, quelques extravagances, mais n’est-ce pas le privilège de l’artiste ?, des phrases clés, bien trouvées et bien dites, le Paris inconnu qu’on aime, tant et tant donc. J’ai trouvé que vous auriez pu entretenir un peu plus de mystères, moins tout révéler, ou alors révéler avec plus de secrets, plus de silences, mais ça ne m’a en rien gâché mon désir de vouloir savoir comment vous alliez faire votre salto de fin de représentation. Double ou triple salto je veux dire…

Magnifique titre. Votre résumé pourrait induire en erreur, car votre roman n’est pas du tout un dix millième livre sur le coronavirus, mais un livre unique, celui que la mort d’un père engendre de réflexions, de souvenirs, de retours en arrière, de questionnements, celui de l’amour d’un fils. Votre érudition donne une puissance tranquille à vos mots. "La littérature est ma seule consolation au creux du silence pesant et de la léthargie" lui faites-vous dire. Si vrai pour tout. Magnifique roman.

Ah oui les anniversaires sont parfois un prétexte pour de grandes révélations. J’ai pensé en vous lisant à un film danois il y a une vingtaine d’années où un mariage était le lieu de révélations sordides et définitivement cassantes pour la fête. Mais aussi à cet autre moment à la télévision où un reportage sur les papis papas, à charge bien sûr !!, faisait dire à une petite fille dont le père avait l’âge d’être grand-père, "l’âge moi je ne sais même pas à quoi ça sert" ! Je m’écarte de vos secrets, mais au-delà de l’histoire elle-même de Jonas, de ses souvenirs, j’ai trouvé que vos mots avaient ce pouvoir d’évocation de nos propres souvenirs en des circonstances similaires. La magie de l’écriture. Merci de ce partage.

Beau scénario comme toujours avec vous. Histoire abracabrantesqque quand même, comme disait J Chirac je crois, rendue un peu compliquée au début, on est obligé de devoir deviner qui est qui ou qui a fait quoi, ce qui ne sert à rien puisqu’on le devine tant vous laissez d’indices… et ces deux scénarios que vous créez sont quand même pas piqués des hannetons. Mais votre talent c’est aussi ça, nous emmener dans une histoire in-croya-ble dont on ne se pose pas plus de questions que ça et à laquelle on veut bien croire finalement. Et voguent les galères. Et alea jacta…