Le mystère des personnes INTERSEXES

10 pages de MEF2
Le mystère des personnes INTERSEXES MEF2
Synopsis

Vous êtes-vous déjà demandé qui se cache derrière le "I" de LGBTQIA+ ?
"I", comme intersexe. Ce terme désigne une réalité souvent méconnue : il existe autant de personnes intersexes que de roux dans le monde. Cette statistique surprenante m'a interpellé et inspiré pour écrire La nouvelle monde, un roman où l'intersexualité est vue comme une évolution positive.
Dans cet article, je vous invite à découvrir pourquoi les personnes intersexes restent invisibles dans notre société, s'il en a toujours été ainsi, et quel pourrait être leur futur dans une utopie où les genres se réconcilient. Enfin, vous verrez comment la langue française, parfois démunie face à l’intersexuation, m'a posé des défis inattendus lors de l’écriture de La nouvelle monde.

Publié le 07 Octobre 2024

Les statistiques du livre

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2 commentaires
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Ayant dans ma famille plusieurs personnes de plusieurs genre sexuelle, je préfère plutôt parler avec elle et essayer de comprendre ce quel ressente et comment elle , elle vive avec. Je crois que c’est aux psychiatre et au personne touchée par cette direction sexuelle, d’expliquer de plus en plus à la presse , à la télévision ou sur YouTube ce qu’ils ressentent sans juger et à titre d’information pour que les gens dit normaux puisse s’ouvrir et voir que pour finir ce n’est pas grave, que ils ont les mêmes attributs que nous, comme déjà vous le citez très bien des gens de tribut, d’époque différente avait compris. Je crois que tout ça est arrivé dans nos pays occidentaux où ils sont un peu trop attaché à la culture , de la place des hommes , de la femme, des religions qui comprennent de travers la bible ou leur manière dire des choses qu’elle ne dit pas. Du cinéma à aussi beaucoup influencé notre façon de pensé.

Publié le 17 Octobre 2024

@MEF2 Dans une fiction, vous avez naturellement le droit, peut-être même le devoir, de dire et d’inventer ce que bon vous semble. Quand vous redescendez dans notre monde réel, il faut prendre quelques précautions. Dans la réalité, une grande majorité des personnes que vous qualifiez d’« intersexes » sont victimes d’une anomalie génétique entraînant une ambiguïté sexuelle. Votre idée de voir cela « comme une évolution naturelle, une troisième voie permettant de transcender les luttes entre hommes et femmes » me laisse plus que circonspect.

L’un des désordres génétiques les plus fréquemment rencontrés, chez ces personnes, est le SIA, le syndrome d’insensibilité aux androgènes (qui sont les hormones mâles). Un gène responsable de la fabrication des récepteurs à ces hormones est déficient, ce qui va en altérer la sensibilité. Il existe deux formes de SIA, l’une où l’insensibilité est totale, l’autre où elle n’est que partielle.

Petit rappel (de la classe de 3ème) : les hommes possèdent deux chromosomes sexuels différents, X et Y, alors que les femmes sont dotées d’une paire de chromosomes X. Les individus atteints de SIA sont XY, ce sont donc génétiquement des hommes ! En revanche, ils ont un phénotype plus ou moins féminin. Lorsque l’insensibilité hormonale est totale, la personne a un aspect extérieur parfaitement féminin. Elle dispose d’un appareil génital externe féminin, mais n’a ni utérus, ni ovaires et est donc stérile. Il y a ainsi un hiatus entre le déterminisme génétique et l’identité sexuelle, il s’agit d’une homme qui a l’aspect d’une femme. Quand l’insensibilité hormonale n’est que partielle, la situation est encore plus inextricable, l’individu présentant une mosaïque de caractères sexuels masculins et féminins l’amenant à se poser d’insolubles questions sur son identité.

Les désordres psychiques liés au SIA vont bien au-delà de la question de la stérilité. L'identité de genre et le développement psychologique en sont profondément affectés. Les filles atteintes grandissent en pensant qu'elles seront des femmes ordinaires. Jusqu'à ce que, souvent à la puberté, elles découvrent leur situation, ce qui bouleverse la vision de leur propre identité. Les enjeux liés à l'acceptation de soi, à la sexualité, et aux relations avec les autres sont d’une grande complexité, d'autant plus que le SIA est une affection peu connue, y compris du milieu médical non spécialisé.

Maintenant, d’aucuns pensent qu’il ne faut pas confondre sexe, genre, et orientation ou d'identité sexuelle. Pour eux ces notions seraient « juxtaposées culturellement afin de s’insérer dans une matrice de pouvoir hétéronormative » (Judith Butler). En gros, ce ne serait pas la simple présence des organes sexuels à notre naissance qui déterminait notre sentiment d'appartenance au masculin ou au féminin, mais plutôt l’éducation que l'on recevait en fonction de la nature de cet organe précis. En encore plus gros, vous allez vous sentir fille si l’on vous a fait jouer à la poupée dans votre jeunesse. Quand les philosophes se spécialisent dans la théorie du genre, soit ils planent très haut, soit ils se sont crashés depuis longtemps, sans s’en apercevoir. À chacun d’apprécier…

Publié le 07 Octobre 2024