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Abandon_site a noté ces livres

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@Gaëlle Merlet Belle écriture pour dépeindre avec finesse et équilibre, la montée de la tension psychologique entre Aurélie et Fred et le déroulé des événements concernant le mystère de Mr. Jean. Peut-être le resserrement des passages concernant les pensées introspectives d’Aurélie permettrait-il au récit de gagner encore en dynamisme, même si l'on n’a guère le temps de s’ennuyer tant l’intrigue est captivante et le lecteur habilement maintenu en haleine. Bravo. Un regret personnel tout de même : bien que l’histoire se déroule à Malestroit, vous ne mentionnez à aucun moment ce haut lieu qu’est Ruffiac, distant de moins de 9 km et qui n’est pas loin d’être devenu le centre du monde quand, au siècle dernier, ma mère y naquit ! Pour la lecture sur ordinateur, choisissez plutôt un format A5 et un interligne de 1,15 ligne, c’est nettement plus confortable. Merci et bravo encore pour ce partage.
Publié le 13 Octobre 2024
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@Lydia KARVINE Votre ouvrage touche le lecteur au cœur par sa sensibilité et sa profondeur. Cette correspondance empreinte de mélancolie et d'espoir, avec en toile de fond le récit de Peter Ibbetson, nous plonge, avec une délicatesse poétique rare, dans ces paysages anglais empreints de nostalgie et de rêves partagés. Le passé et le présent se mêlent pour évoquer un lien intemporel, indestructible malgré l'éloignement, réinventant en quelque sorte le sentiment amoureux. //***// À la fois simple, élégant et lyrique quand cela devient nécessaire, votre style capte la beauté des moments suspendus,. Cet hymne à l'amour plonge le lecteur dans une grande sensation de douceur. Vos références littéraires et cinématographiques tombent toujours justes (1). //***// Bravo encore et merci pour ce partage. //***// (1) il me semble que le film de Truffaut auquel songe Elian est « L'Homme qui aimait les femmes »
Publié le 07 Octobre 2024
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Votre récit est d'une qualité littéraire indéniable. L’ écriture est élégante et fluide, les descriptions immergent le lecteur dans une ambiance empreinte de nostalgie. Le vocabulaire, riche, apporte une grande sensibilité au récit. La description de l'ancienne chambre, nichée en haut de la tour, est particulièrement évocatrice, mêlant l'enfance, la peur, et le passage du temps. On ressent l’ambiance de ce passé révolu par cette introspection teintée de regrets. L’évolution subtile de la voix narrative, depuis l'enfant effrayé par le noir jusqu'à l'adulte qui semble rechercher une rédemption, est particulièrement réussie. //***// L'intrigue est porteuse d'une forte charge symbolique : l'idée de restaurer un lieu lié à tant de souvenirs est une tentative de réconciliation avec un passé douloureux., avec les souffrances de la déliquescence familiale. Le double mouvement, entre mémoire et tentative de réinventer le passé, donne à votre texte une véritable profondeur psychologique. //***// Il me semble que le potentiel narratif du récit s'épanouirait pleinement dans le format du roman, là où les personnages, les lieux et les thématiques gagneraient en complexité et en profondeur. Vous pourriez ainsi explorer davantage la relation du narrateur avec Suzanne qui semble porter en elle des non-dits, des tensions implicites, et la juxtaposer avec la quête identitaire du narrateur. //***// Bravo en tout cas pour ce partage.
Publié le 30 Septembre 2024
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@Odile Maudrijat Votre plume est indéniablement magnifique : précise, fluide, rythmée, sans l'ombre d'une emphase inutile ni le moindre soupçon de mièvrerie. Votre sens du récit est incontestable, les rebondissements maintiennent le lecteur en haleine, au point qu'il se surprend à dévorer les chapitres comme s'ils allaient soudain disparaître (peut-être un peu moins vers la fin, mais cela, c’est une autre histoire). Cependant, comme l'a dit La Rochefoucauld, « quelque soit le bien que l'on dise de nous, on ne nous apprend rien de nouveau ». Alors, je range mes lauriers (pourtant bien mérités) pour essayer de me montrer constructif. //*****// Là où le bât blesse, selon moi, c’est dans le choix de la narration à la première personne. Racontée par une jeune fille, dont on suit le parcours de l'enfance jusqu'à l’âge de quatorze ans (en sachant que sa route ne sera sans doute pas plus longue), l’histoire débouche parfois sur des situations un tantinet incongrues. Ainsi page 155 : une enfant de moins de onze ans lance une pique ironique au pasteur à propos de sa "proximité" avec son personnel, montrant qu’elle connaît la vérité sur sa liaison avec l'une d'elles. Or, cette petite fille n’a pas la moindre familiarité avec le pasteur, et ce dialogue un brin surréaliste qui s'ensuit paraît invraisemblable. De même, l’épisode de la photo compromettante glissée dans les missels est certes cocasse, mais là encore, monter un piège avec une logistique si élaborée paraît peu probable pour une enfant de cet âge. //*****// Autre exemple, cette fois dans le style, p. 24 : « Quand les problèmes financiers eurent fini d’asphyxier ma mère, nous pliâmes bagage et atterrîmes chez ma grand-mère. J’avais sept ans. » À cet âge-là, et avec une scolarité disons... mouvementée, ces passés simples sonnent faux. Le ton général oscille entre celui d’un enfant et celui d’un adulte, ce qui rend l’ensemble un peu bancal. //*****// À mon sens, vous pourriez considérablement renforcer l’impact du récit en confiant certaines descriptions à un narrateur externe. Ce regard distancié vous permettrait d’éviter les incohérences d’un point de vue limité à une enfant, qui ressent sans toujours comprendre. Et sans doute aussi, de mieux brosser le portrait de personnages secondaires. À n’en pas douter, vous avez le talent pour le faire. Cela transparaît en particulier au chapitre 9, où la grand-mère expose pourquoi, selon elle, seuls les Noirs peuvent utiliser le terme "nègre". Ou encore à la page 315, avec ce magnifique passage, riche en images, sur le bien et le mal.//****// Mais, une fois encore, un grand bravo pour ce partage.
Publié le 15 Septembre 2024
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@Valérie Pison Superbe, écrit avec beaucoup d’humour et autant de légèreté. Vraiment parfait. J’ai particulièrement aimé la première nouvelle « Agence Rupt’heure ». Sauf que je vous conseille de l’éditer rapidement, au risque que l’idée, pourtant très originale, paraisse vite démodée. Il semblerait qu’une nouvelle mode fasse fureur, ces derniers temps, le « ghosting », qui consiste à disparaître du jour au lendemain, sans un mot à son ou sa partenaire. Certes, ce n’est pas vraiment nouveau. Le terme est certes très hype, mais disparaître sans laisser de traces après avoir dit « je vais acheter des clopes » est une expérience aussi ancienne que peut l’être notre civilisation. Sauf qu’il semble que le ghosting soit devenu aujourd’hui une sorte de geste philosophique, un acte libérateur, l’expression ultime de la liberté conquise de pouvoir se volatiliser à sa guise. Mais que fait donc la police ?
Publié le 25 Août 2024

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