Des phrases pleines de mots, des mots remplis de lettres, le tout dans le bon ordre, sans faute de syntaxe, encore moins d’orthographe. Peut-être parfois quelques cheveux inutilement coupés en quatre. Ainsi, dès la première page, on apprend qu’au feu rouge, c’est son pied droit qu’elle a posé par terre pour arrêter sa trottinette. C’eut été la main gauche qu’il aurait été incontestablement nécessaire de le mentionner. L’héroïne connaît par coeur la disposition des lettres QSDF MLKJ sur sa console. Bon début pour la future écrivaine qu’elle rêve d’être. J’en ai conclu qu’il s’agissait d’un clavier AZERTY. Comme quoi, avoir l’esprit de déduction, c’est utile quand on attaque le roman dur moderne ! /*****/
Dans ce livre, on aime en brisant les tabous de genre avec audace mais grande délicatesse. Quel autre écrivain aurait raconté ainsi ses amours ? J’ai imaginé un moment Vernon Subutex, ce va-et-vient entre des existences et des destins qui se mélangent, s’écharpent, s’aiment, se détestent ! Non, ce n’était qu’un rêve, j’étais décidément à côté de la plaque. /*****/
Je vous le dis, du bon et bel ouvrage, bien propre, que cette « Coiffeuse, Rue de la poste ». Désolé, je n’ai pas le numéro, mais vous trouverez facilement, c’est juste après la boulangerie...
Publié le 30 Mai 2024