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Abandon_site a noté ces livres

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Des phrases pleines de mots, des mots remplis de lettres, le tout dans le bon ordre, sans faute de syntaxe, encore moins d’orthographe. Peut-être parfois quelques cheveux inutilement coupés en quatre. Ainsi, dès la première page, on apprend qu’au feu rouge, c’est son pied droit qu’elle a posé par terre pour arrêter sa trottinette. C’eut été la main gauche qu’il aurait été incontestablement nécessaire de le mentionner. L’héroïne connaît par coeur la disposition des lettres QSDF MLKJ sur sa console. Bon début pour la future écrivaine qu’elle rêve d’être. J’en ai conclu qu’il s’agissait d’un clavier AZERTY. Comme quoi, avoir l’esprit de déduction, c’est utile quand on attaque le roman dur moderne ! /*****/ Dans ce livre, on aime en brisant les tabous de genre avec audace mais grande délicatesse. Quel autre écrivain aurait raconté ainsi ses amours ? J’ai imaginé un moment Vernon Subutex, ce va-et-vient entre des existences et des destins qui se mélangent, s’écharpent, s’aiment, se détestent ! Non, ce n’était qu’un rêve, j’étais décidément à côté de la plaque. /*****/ Je vous le dis, du bon et bel ouvrage, bien propre, que cette « Coiffeuse, Rue de la poste ». Désolé, je n’ai pas le numéro, mais vous trouverez facilement, c’est juste après la boulangerie...
Publié le 30 Mai 2024
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Comme les beaux esprits flagellent En pensant à l’huile de nigelle. Mains, pieds, cou, même les aisselles, Le corps entier s’passe la gamelle. Et en hiver pour pas qu’elle gèle, Dans ma voiture sans manivelle, Mon antigel, c’est le nigelle !
Publié le 29 Mai 2024
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@Marc Jaouen Bravo ! De jolies trouvailles, ainsi dans les 100 premières pages (je ne spoile pas !) : le Directeur de banque qui se nomme Kerviel, l’ecclésiastique qui confond beach et bitch, la réplique : « tu m’entends au moins, Lazare », etc. Bon, il y a aussi le crucifix-baromètre directement importé de Wuhan . En 1960, c’est un peu anachronique, mais les voies du Seigneur sont souvent impénétrables…//******// C’est bien écrit, enlevé, on ne s’ennuie pas, mais il y a quand même 800 pages, faut disposer de loisirs. Heureusement que Marc Jaouen écrit des romans et non des modes d’emploi de couteaux suisses. Il aurait réussi à décourager toute vocation de scout, plus rapidement que ne l’aurait fait une congrégation de prêtres pédophiles.
Publié le 28 Mai 2024
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Comme disait le Général parti à la chasse au canard siffleur dans les marais solognots : ouarff, au moins ici, ça foisonne, Yvonne !  Le récit est enlevé, presqu’autant que le tableau de Buiffet. On suit sans trop de difficulté malgré l’interligne peu généreux. On apprend au passage ce qu’est un hoplite (c’est un fantassin lourdement chargé, et pas seulement au niveau de son haleine). Moi, y’a juste deux trucs qui m’ont pas plu. D’abord cette Françoise qui se dit au régime et qui picore les frites dans l’assiette de son mari ! Alors ça non, j’aime vraiment pas, ça m’est déjà arrivé, j’vous le dis, c’est totalement insupportable, pire que la présence d’oxyures dans les selles d’un nouveau-né ! Et puis le conseiller municipal Darci qui roule en BMW i7 électrique. Non, trois fois non ! Quand on s’appelle Darci et qu’en plus on est conseiller municipal d’un p’tit bled provençal, on roule en Dacia, que Diable ! Au moins est-on ainsi à l’abri de s’entendre raconter cette stupide plaisanterie qui consiste à demander la différence existant entre une BMW et une hémorroïde. La réponse ? Aucune, tous les trous du c… finisse par en avoir une !
Publié le 27 Mai 2024
2.01
J’aime beaucoup le titre, moins la mise en page trop peu aérée pour une lecture en ligne confortable. L’écriture est plutôt maîtrisée, sans qu’il s’agisse pour moi de la qualité principale du livre. La redondance des qualificatifs alourdit le propos : les « grands yeux analytiques », ils auraient pu n’être que grands, « l’abomination innommable », à défaut d’être nommée, aurait peut-être pu ne pas être qualifiée, « la clarté luminescente » éblouit trop le lecteur. Enfin il ne s’agit là que de mon goût personnel... Qui m’aurait fait, si j’avais eu à mener un tel suspens, rechercher par le style la rapidité. En page 23 par exemple, j’aurais bien vu le recours à un zeugma, cette figure de style qui offre des raccourcis saisissant du genre : « il montait allègrement l’escalier puis, dans un même élan, sa jeune voisine ». Bon, j’arrête de vous titiller, en trouvant globalement l’affaire bien menée. Mais pour moi, la frustration majeure, c’est quand le suspens se termine, où plutôt ne se termine pas, en faisant buter le lecteur sur la mention « à suivre ». Là c’est cruel, vraiment cruel. Alors j’ai fait à mon tour appel au tueur aux trompe-l’oeil qui m’a conseillé d’amputer mon appréciation d’un coeur pour n’en laisser que deux. Le troisième viendra probablement avec la suite...
Publié le 22 Mai 2024

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