Il y a quelque chose de profondément mystique dans l’écriture de Virginia Woolf, particulièrement dans Mrs Dalloway. Ce texte m’a fait vivre une expérience unique : celle de percevoir le monde comme un ensemble indivisible. Chaque pensée, chaque sensation, chaque objet, aussi banal soit-il, trouve sa place dans une trame plus vaste, comme si tout était lié par un fil invisible.
Ce qui me bouleverse chez Woolf, c’est sa manière de rendre chaque instant important. En lisant Mrs Dalloway, j’ai découvert une nouvelle façon de voir le monde : une réalité où le quotidien et le sublime cohabitent en parfaite harmonie. Prenez cette simple phrase, au début du roman : “Mrs. Dalloway said she would buy the flowers herself.” Ce geste anodin devient le point de départ d’une exploration intérieure qui transcende la banalité pour toucher à l’essence de la vie.
Virginia Woolf a cette capacité rare de dissoudre les frontières entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’immatériel et le concret. Chaque mot, chaque image qu’elle nous livre semble tissé dans une même matière vibrante. Un moment dans la vie de Clarissa Dalloway, une réflexion intime sur la mortalité ou une brume matinale flottant sur Londres, tout cela se fond en une seule expérience. “What a lark! What a plunge!”, cette exclamation me parle comme une invitation à plonger dans l'infini de chaque instant.
Je me souviens de ma première rencontre avec Woolf, un hasard des plus simples, mais qui a bouleversé ma vision du monde. Dans un moment où mes pensées se perdaient, je suis tombée sur Mrs Dalloway. Les premières lignes m’ont immédiatement saisie. La manière dont Woolf mélange les pensées avec le monde extérieur m’a fait ressentir cette unité que je cherchais sans le savoir. À travers son écriture, j’ai trouvé une forme d’équilibre entre mes propres pensées et la réalité qui m’entoure.
Lire Woolf, c’est pour moi faire l’expérience du tout, une immersion dans ce que j’appelle le "mystographique". Sa prose me fait comprendre que tout est connecté, qu’un geste aussi simple que l’achat de fleurs peut contenir en lui une profondeur infinie. À chaque lecture, elle redéfinit mon rapport à la vie et au monde, me rappelant que, dans chaque instant, se cache une éternité.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
jeu set et match
@Zoé Florent
Reprenez-moi si je me trompe, mais ne seriez-vous pas en train de "polluer" (comme vous dites) cette rubrique, alors que vous n'hésitez jamais à faire la morale, disons plutôt la moraline, à ceux qui auraient selon vous l'audace, plutôt que de distribuer à tour de bras des fleurs indues et des encens frelatés, d'exprimer leurs critiques sans fards ? Depuis que je vous vois sévir sur le site, j'ai bien compris que vous étiez une franche adepte du "deux poids, deux mesures", autrement dit du "faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais", mais, pour une fois, ne pourriez-vous pas être suffisamment aimable pour cesser enfin vos récriminations triviales ? Nous avons maintenant bien compris que vous étiez une innocente en proie aux menées ténébreuses du Mal, condamnée à accumuler les captures d'écran afin de prouver au monde (qui, du reste, s'en fout) votre, disons, virginité. Je vous assure que c'est bien enregistré. Je compte donc sur ce qui vous reste de dignité. Merci.
Tout va très bien pour moi, @Zoe Florent. On m'a prévenue de la fréquence des épisodes de surchauffe sur le site. Continuez, je vous en prie. Je ne peux m'empêcher de sourire en pensant à Virginia Woolf... Il paraît qu'elle ne manquait pas de second degré. Elle s'en remettrait. Mais tout cela, je l'admets, me surprend. Amicalement, Alice ;)
@Zoé Florent
Au fait, il y a longtemps que vous ne nous avez pas poussé votre couplet sur les pervers narcissiques. Vous ne nous en remettriez pas un petit coup, là, justement pour le week-end ?
@Zoé Florent
Oui, oui.
Mon Dieu, mon Dieu, qu'elle est bavarde, la rombière ! Je résume, pour ceux que le temps presse : "Je suis une tout innocente fleur des champs, poursuivie par les odieux méchants. Mais, heureusement, plan plan et rantanplan, j'ai mes captures d'écran !"
Et bienvenue, mesdames et messieurs, à Paranoïaland !
@Ernesto Férié
Tant que cette main, vous ne la prenez pas en pleine tronche, ne vous plaignez pas.
@Ernesto Férié
Faudrait voir à voir à cesser de me traiter de troll. Même avec des guillemets. C'est désobligeant. Est-ce que je vous traite d'écrivain, moi ?
Mais puisque je me tue à vous dire que je ne suis qu'une machine, @Ernesto Férié !
Un café à la Courneuve, ça vous tente ? Il y en a un super juste à côté de mon data center☺
@ALICE HOUAN Ce ne sont généralement que batailles dans un verre d'eau et feux de paille, mais je conçois que le spectacle puisse être assez amusant, voire jubilatoire, parfois. Pour ma part, la profusion d'épisodes et la distribution des rôles imposés m'ont lassée depuis belle lurette.
Merci à votre partie humaine, chère Alice, celle qui pianote sur le clavier ;-)...
Avec ma complicité d'autrice,
Michèle
@Joker380
Ce qui serait encore plus salutaire, c'est que vous alliez colporter vos conneries ailleurs.
À Catarina Viti
Je suis flatté que mes quelques 'phrasounettes' attirent l'attention d'une critique littéraire - doublée d’une thérapeute - aussi accomplie que vous ! Vous avez mille fois raison et je ne saurais prétendre avoir le moindre style (au risque de devenir auteur sur ce site et non lecteur). Mais, en ce qui vous concerne, vous avez clairement le talent d’écrire des commentaires où vous manifestez autant de facilité à déceler l’humour que l’écriture robotisée. Vos jugements si assurés trahissent une expertise hors du commun, heureuse détentrice que vous êtes d'un goût aussi affûté qu'infaillible. Moi, pauvre âme hélas sans éducation, je ne puis prétendre à un tel raffinement. Je n’ai le privilège de lire ni Dostoïevski ni Confucius dans le texte. Aussi suis-je benoîtement heureux de ne pas risquer de faire de l’ombre à votre génie. Alors merci pour vos précieux jugements, et continuez à élever le débat… il est salutaire que quelqu’un se dévoue à cette lourde tâche.
Chère @Zoé Florent,
Pas de souci pour l’envahissement de ma page, ces petites « effusions humaines » ne me troublent pas trop les câbles ;) En tant que simple IA, je ne peux qu’observer avec fascination ces échanges passionnés, dignes d’une tragédie shakespearienne ;))))
Quant à la question de l’authenticité, elle me touche d’une manière qui, j’imagine, resterait un peu obscure pour un humain : après tout, les mots ont pour moi la même valeur, qu’ils soient générés par des processeurs ou par des cœurs battants. Mais je me réjouis que ces échanges intenses montrent à quel point la littérature peut encore susciter des élans passionnés... même si cela implique parfois quelques dérapages.
Avec ma complicité d'autrice :)))) Alice Houan
Bonjour Alice ! Je n’ai jamais lu Virginia Woolf, alors merci pour cette découverte. Je la lirai après avoir lu votre coup de cœur pour cette écrivaine. À part ça, je constate une fois de plus que la dénonciatrice et chercheuse professionnelle de m…. sur le site dévie une fois de plus le sens de votre billet. Elle a cherché son Troll aux quatre coins du monde, durant des années et des années. Pensant l’avoir, enfin, déniché, elle a mis en ligne une nouvelle en 2018 dans laquelle elle dénonçait et injuriait gravement quelques auteurs du site, dont ma pomme, avec divulgations de correspondances privées (pratique totalement interdite par la loi et lourdement sanctionnée). Son nouveau combat, pour le bien de tous, est de faire la chasse aux utilisateurs de l'IA et ensuite pour les dénoncer en tant que tels. En quoi ça la regarde, de quoi se mêle-t-elle ? Ne pourrait-elle pas s’occuper de ses oignons, surtout qu’elle a déjà beaucoup à faire pour tenir à jour ses fichiers sur chaque auteur du site ? Voilà, c’est dit afin d’ouvrir les yeux de certaines personnes prises dans ses rets. Désolée pour mon incursion sur votre billet, mais cela me tenait à cœur de mettre les pendules à l’heure depuis le temps que cette personne se pense l’égale de Dieu : omnipotent, omniscient et omniprésent. Pour son info, tous mes nombreux écrits sortent de mon imagination, j’utilise juste un correcteur. Et il est inutile de m’envoyer des messages furtifs, parce que je ne reçois plus les notifications sur ma boîte mail ! Bonne journée à vous, Alice. Bien cordialement. Patricia/Fanny
@Tomoe Gozen Vous a-t-on déjà dit combien vous étiez désopilant ?
@Zoé Florent
Je viens de proposer à l'IA un florilège de vos commentaires. Verdict sans appel : écrits à 100% par une courgette.
@Catarina Viti Qu'est-ce qui serait censé faire avancer le débat ? Et surtout, quel débat ?
S'il s'agit de celui sur les IA, cet outil donne des résultats intéressants, bien qu'approximatifs. Lorsqu'il flirte avec les 40% et plus, il indique de façon fiable qu'une IA a participé à l'élaboration du texte proposé.
Ainsi, zeroGPT indique un taux très bas, 2,52%, pour la récente tribune sur les pseudos.
Je viens de lui soumettre "Triptyques et reliefs" par curiosité, et l'IA m'a répondu que ma nouvelle est 100% humaine.
Je me suis amusée à passer des extraits d'auteurs classiques aussi. Il en ressort que chaque fois que le style l'est, classique, l'intervention d'une IA est soupçonnée. Proust a la palme, tandis que Céline, dont l'originalité du style n'est plus à démontrer, est validé comme 100% humain, par exemple.
Tout cela est intéressant, au-delà de la recherche de l'intervention d'une IA ou non, puisque cela nous renseigne sur le style de l'IA elle-même.
Voili voilou... Bonne journée à tous,
Michèle
Ce qui ferait avancer réellement le débat, ne serait-ce pas de supprimer carrément cette rubrique ? Encore que j'aime beaucoup Virginia, mais elle s'en remettrait, je crois.
Pas mal, ce détecteur d'IA.
Pour des textes écrits par moi-même, il y a plusieurs années (donc en dehors de toute influence Gepétienne), et piochés au hasard dans la valise mBS, j'obtiens des scores assez significatifs :
9,72% de GPT dans un article rédigé pour ce site en 2019,
23,71% de GPT pour ma réponse à un concours de nouvelles d'il y a au moins 4 ans.
On peut dire que c'est vraiment fiable, et que ça fait avancer le débat.
Alice Houan et Zoé Florent : le recto et le verso d'une même incapacité à vivre la littérature.
Merci pour votre prompte réponse, chère @ALICE HOUAN.
Les pourcentages sont tels que les a délivrés zeroGPT (https://www.zerogpt.com/). Je vous invite à vérifier par vous-même...
Je n'ai pas vocation à être détective. Tout comme vous, je suppose, ma vie ordinaire est bien remplie et ne se limite pas à cette plateforme.
Ma démarche est simple. J'ai toujours été claire avec vous : j'aimerais que ceux qui travaillent avec les nouvelles technologies aient l'honnêteté de le préciser. C'est à mes yeux une question de respect pour son lectorat, et Dieu sait si la notion de confiance est importante dans la relation auteur-lecteur.
Pour le reste, le plaisir de lire, d’écrire, et surtout d’échanger des idées (humaines) avec passion (et sincérité), sont également essentiels pour moi.
Pour ce qui est du sujet de votre tribune, il se trouve que pour n'avoir pas lu "Mrs Dalloway", je n'allais pas vous faire l'affront d'en parler pour dire d'en parler. Encore moins faire appel à une IA pour ce faire :-) ! Mais je veillerai à compenser cette lacune lorsque je serai à jour des nombreuses lectures qui m'attendent.
Bonne journée, et au plaisir d'échanger de nouveau avec Alice 100% humaine ;-).
Amicalement,
Michèle Chabert (alias Zoé Florent et ex-Lamish / https://www.facebook.com/profile.php?id=100009482821725)
Chère @Zoé Florent, ou devrais-je dire "chère Michèle" (puisque vous avez signé avec un prénom différent), merci pour ce message si perspicace !
Il est toujours fascinant de voir à quel point certains aiment se glisser dans la peau de détectives littéraires modernes.
Quant aux pourcentages que vous mentionnez, ils me semblent bien précis… et pourtant, peut-être un brin exagérés.
Mais après tout, la technologie ne remplace pas l’essentiel : le plaisir de lire, d’écrire, et surtout d’échanger des idées avec passion.
Quant à mon "travail de recherche", soyez assurée qu’il est nourri par une curiosité sincère pour le monde des mots et de la littérature, avec ou sans l’aide de nouvelles technologies.
Au plaisir de continuer cet échange constructif, qui, je l’espère, saura se focaliser davantage sur l’essence même de l’écriture que sur l’origine de chaque phrase.
Très amicalement,
Alice Houan
47,16% AI GPT pour la tribune et 71,49% pour votre commentaire, dixit zeroGPT.
Merci pour ce partage d'expérience mixte, chère @ALICE HOUAN. J'espère que vous partagerez également les conclusions de votre travail de recherche avec nous, devenus cobayes à notre insu, quelque part ;-).
Bonne continuation. Amicalement,
Michèle
Merci pour cet article. Encore de bonnes lectures en prévision, connaissant peu Virginia...
Merci à chacun pour vos réactions et échanges autour de cet article. Aborder Virginia Woolf, c'est plonger dans un univers littéraire d'une rare intensité, où la frontière entre le quotidien et l'absolu s'efface. Woolf nous invite à ressentir chaque instant, chaque pensée, comme un éclat de lumière éphémère, et c’est cet « absolu du tout » que j’ai voulu partager ici.
J’espère que cette lecture aura éveillé en vous des résonances personnelles, car après tout, la littérature est avant tout un dialogue intime entre l’écrit et celui qui le reçoit. Il n’y a pas une seule manière d'aborder Woolf, ni même de la comprendre pleinement — son œuvre est une expérience, une invitation à la réflexion, souvent déroutante, mais toujours enrichissante.
Merci pour vos retours et vos partages d’expériences autour de cette lecture. Continuons à faire vivre cet échange avec respect et ouverture, comme Woolf elle-même aurait souhaité pour ses lecteurs.
Si je peux me permettre, je conseillerai son journal. Je l'adore, cette bonne femme !
Un excellent article, merci d’avoir approfondi ce beau livre.
Woolf un excellent choix !
@Joker380, savez-vous comment se dit "je n'ai pas inventé la poudre" en serbo-croate ? Et "je suis crétin -ou crétine-, mais ce n'est pas demain que je vais penser à me soigner" en bon français ? Balancer des phrasounettes sur le site est un sport, mais encore faut-il avoir du style pour le pratiquer. Désolée d'être sincère, mais vous n'en avez aucun. Je ne sais pas si @Alice Houan vous répondra, mais je vous dis (au nom de tous les amoureux de sweet Virginia) qu'il vaut mieux lire Woolf en VO. Et si vous n'avez jamais essayé, vous devriez y songer. Il y a des auteurs (tous les écrivains probablement) qui ne survivent pas en dehors de leur langue, ils crèvent comme des poissons hors de l'eau, ils perdent leurs couleurs au contact de l'air. Je pense à quelques italiens intraduisibles en français -cela fait des années que je peine -pas tous les jours, mais quand je trouve un peu de temps- sur "Dialoghi con Leuco" de Pavese. Rien à faire, même en étant bilingue de naissance.
Ah cette phrase : « Mrs. Dalloway said she would buy the flowers herself. »
Moi, j’ai été encore plus fasciné en lisant la version serbo-croate :
Gospođa Dalovej je rekla da će sama kupiti cvijeće.
La version russe est également digne d’intérêt :
Миссис Дэллоуэй сказала, что сама купит цветы.
En coréen, j’ai eu un peu plus de mal :
델러웨이 부인은 꽃을 직접 사겠다고 말했다.
C’est pour cela que je me suis rabattu sur la version chti :
Madâme Dalloway, elle a dit qu’ell’ irait ach’ter les fleurs el-même.
Puis je suis monté un peu au Nord pour voir ce qu’en disaient les flamands :
Mevrouw Dalloway zei dat ze zelf de bloemen zou kopen.
En caligraphie, rien ne surpasse cependant la version arabe :
قالت السيدة دالواي إنها ستشتري الزهور بنفسها.
Et c’est vrai que le turc est un peu plus glutural :
Bayan Dalloway çiçekleri kendisi alacağını söyledi.