Bonjour Patrice.
Elle décoiffe, votre pièce ! Les références fusent, je suis sûr d’en avoir loupé plein. Pour la tirade de Franck-Zoïlin, sans l’aide de Google, je serais moi aussi tombé dans le panneau héhé. Le lien avec la comédie de Corneille est en effet ténu. On retrouve la même mise en scène gigogne, sans le twist final. Dans votre pièce, la mise en abyme est posée dès le début, tandis qu’elle était révélée par un coup de théâtre au dénouement de la pièce de Corneille. Son intention n’était pas la même : son gimmick de mise en scène visait à émerveiller, pour promouvoir le fascinant univers des comédiens. Votre dispositif à vous tient davantage de la chambre d’imagerie médicale, flanquée de son antichambre. Les moelles des comédiens y sont scannées à des fins diagnostiques. Jouissifs et subversifs, les dialogues envoient du bois. On éprouve une tendresse certaine pour cette virée de quinquas à la dépression héroïque, flashés à fond les pédales sur Sunset Boulevard. À partir de 2g/L de vitriol, la critique va tiquer, mais le disclaimer de l’excipit n’a pas été placé là pour de la figuration. Si vous avez des dates pour cramer les planches, j’en suis ;)
PS : deux petites erreurs de frappes à la page 26, dialogue de Claire « puisque que » ; et page 52, dialogue de Victor « pas si tant ».
Publié le 03 Juillet 2022