
Les couleurs d’elle d’abord. Et en écho, ses couleurs à lui. Le même récit, celui d’une descente aux enfers, celle de leur fille. Hypnotisant.
L’auteur nous laisse juger s’il s’agit d’un récit, d’un souvenir, ou d’une élucubration ?
Quelques contes, comme des nouvelles.
Pour vous suivre, on vous suit ! C'est du grand art. Je me suis laissé emmener jusqu'au bout sans me détacher. J'adore ce style usant de courts paragraphes. C'est hypnotisant. Au début, on en voit de toutes les couleurs, c'est le cas de le dire. Il y a de la joie, de l'espoir, de la mélancolie, de la tristesse. Mais c'est si bien raconté. Je n'ajouterai qu'un seul mot : Bravo.
Oui, hypnotisant, c’est très bien trouvé de la part de Duncan Cartwright. Il y a un rythme très langoureux comme une rivière qui coule doucement. Ce sont des nouvelles, mais plus des petits romans je trouve, car l’objectif n’est pas tant la chute que la manière d’arriver sans se perdre à la fin du roman. Vous avez ce sens pour moi formidable du non dit, de ne pas vous sentir obligée de tout décrire, de laisser l’imagination de celui qui vous lit prolonger l’histoire, la compléter. Ou s’interroger quand au pourquoi ou au comment. Merci de ce trop court moment avec vos mots.
C’est pour ces échanges qu’elle l’a publié gratuitement sur monBestSeller.
@christiane pablo mora
Bonjour Christiane,
Une écriture hautement féminine, sensorielle, fluide et un récit surprenant qui nous emportent à chaque page, avec grâce, littéralement suspendus entre l'Onirique (une impression de nager, à contre- courant dans demi-rêve permanent ...) et l'âpreté des secousses du Réel. Des incursions récurrentes de "l'un en l'autre", voir des mutations subjectives permanentes de l"'un pour l'autre".
Des dates posées esquissent peut-être, une envie de structure et un début de chronologie, mais pourtant, toutes ces émotions entremêlées semblent évoluer dans une a-temporalité mystérieuse qui n'est pas sans évoquer parfois l'inquiétude de Virginia Woolf ou encore l'épaisseur de la tonalité poétique de Michael Cunningham dans "The Hours".
Un grand Bravo Christine pour cet itinéraire riche, totalement libre, affranchi de toute convention, sans tracé préétabli et pour cet univers insolite qui m'ont profondément ravie !
En effet, dans les faits, assise en terrasse à l'instant, "un frisson est venu m'alerter et mon temps a tremblé" (p34). Belle journée à tous.