Notre précédente fiche conseil abordait les principes de base essentiels à respecter pour envoyer son manuscrit aux maisons d’édition. Nous avons reçus nombre de commentaires chaleureux, mais aussi de nouvelles questions ainsi que des précisions et des conseils pertinents venant d’auteurs expérimentés et d’éditeurs. Nous vous les livrons.
C'est plus sûr. Il est essentiel de nettoyer le texte des broutilles -lourdeurs de style, fautes de langue, erreurs de ponctuation, fautes typographiques,etc.- car elles vont énerver un éditeur et réfléter une image négative de son auteur. Si vous ne pouvez pas le faire vous-même, n'hésitez pas à faire appel à un professionnel.
De plus, un auteur qui a laissé son manuscrit entre les mains d’un ou plusieurs correcteurs en a une vision plus juste, donc il est plus à même de cibler ses envois.
Majoritairement des lecteurs jeunes. Ce sont très souvent des étudiants, des intérimaires, des stagiaires, des apprentis auteurs, parfois payés au manuscrit, donc la plupart du temps, de jeunes personnes. Mots anciens, mots savants et figures de style complexes risquent de ne pas passer.
> Fichier numérique par mail ? À vérifier.
Certaines grandes maisons d’édition comme Gallimard, Albin Michel, Grasset, Flammarion, Hachette, n’acceptent pas l’envoi par mail. Vous trouverez ces précisions sur le site de l’éditeur dans la rubrique « envoyer son manuscrit » ou « nous contacter ».
> Imprimé papier par voie postale ? Oui, en courrier simple.
N’envoyez votre tapuscrit ni en courrier suivi, ni en recommandé, et encore moins en Colissimo ou Chronopost. L'envoi doit se faire dans une enveloppe renforcée, au format A4, affranchie au tarif normal.
Pas conseillé. Si vous voulez conserver toutes vos chances d’être lu, il n’est pas conseillé de harceler un éditeur par mail ou téléphone.
Très intéressant. C’est très souvent un bon moyen de savoir si votre livre é été effectivement lu, voire simplement ouvert.
Lisez leurs auteurs. Il y a bien entendu la ligne éditoriale, parfois explicitée, mais le plus souvent suggérée par les choix éditoriaux. Pour les grandes maisons d’édition, elle est parfois difficile à saisir. Pour être sûr de votre choix, pas d’autre moyen donc que de lire les auteurs phares de la maison. Si vous pensez que votre manuscrit ressemble à l’une des publications, alors sautez le pas, mais sans vous comparer ou vous dénigrer par rapport à ces auteurs.
Elle peut assurer d'être lu, mais pas d'être publié. Si vous connaissez personnellement un auteur déjà publié par la maison d’édition à laquelle vous vous adressez, une personne qui y travaille ou simplement une relation de cette maison, n’hésitez pas à le faire savoir dans votre lettre d’accompagnement de votre manuscrit. Cela ne vous assurera en aucun cas d’être édité, mais vous aurez ainsi l’assurance d’être lu.
Si vous n'êtes pas du tout connecté au milieu de l'édition, comme la très grande majorité des auteurs, ne vous découragez pas, le tout est de s’accrocher et d’être téméraire. Et soyez malin, par exemple en fignolant votre début.
Très souvent les lecteurs s'arrêtent à la septième page donc, comme le dit Bernard Werber,
Ces réponses ont été rédigées grâce aux interviews et informations de Christophe Fantoni, Chantal Fourré, Alain Trémiseau, Lolvé Tillmanns, Pascal Blondiau.