Zoé Florent (que nous remercions chaleureusement) présente une seconde mise en avant.
Difficile de ne pas penser aux "Sentiers de la gloire" de Kubrick, même si l'histoire n'a rien à voir...
En 1916, dans la Somme, le lieutenant Brioude doit conduire sa compagnie au combat.
Mais la veille, sa fiancée Juliette lui a signifié qu'elle rompait.
Depuis, Brioude ne croit plus, en rien. La guerre, la victoire, le sacrifice n'ont plus de sens. Sa souffrance l'accapare tout entier.
Au matin, le régiment se lance à l'assaut...
Christian Payen a toujours lu. Quand il était étudiant, il lisait, fonctionnaire, il lisait, commercial, il lisait, entrepreneur, il lisait.
L'écriture est venue plus tard.
Inventer histoires, personnages, situations, écrire mots, phrases, avec un stylo, raturer, corriger, reprendre, pour lui l'écriture est un plaisir, même si les mots ne viennent pas.
J'ai trouvé votre texte "bousculant".
L’héroïsme, la peur, l'horreur, la fraternité, la désespérance, la douleur, la résilience, la victoire, la mort, le cynisme du destin... et tout ça se lit d'une traite, pas un instant de répit !
La lucidité d’un lieutenant Brioude, la détermination aveugle d’un caporal Mangin, l’élan d’un Mohamed, et bien d’autres attitudes issues de la singularité de chaque être propulsé en zone de conflit sont d’actualité. Vous avez trouvé le bon vibrato pour conter tout cela ; le juste ton d’une plume sûre qui sait suggérer et contribue à une totale immersion.
C’est pour ces échanges avec vous qu’il l’a publiée sur monBestSeller.
@Christian Payen, tout y est dans cette nouvelle ! "L'héroïsme, la peur, l'horreur, la fraternité, la désespérance, la douleur, la résilience, la victoire, la mort, le cynisme du destin..." (souligné par @Galodarsac)
Les Français d'aujourd'hui ne peuvent se faire qu'une vague idée de ce que fut la bêtise humaine de cette guerre dont l'ampleur des massacres de civils, des destructions volontaires de villes et villages, de l'hécatombe humaine, avait fait dire qu'elle serait "la der des der"... sans pour autant en tenir compte ! A travers le lieutenant Brioude, héros brisé par la lettre de rupture de sa fiancée et ressuscité par ses hommes, le courageux caporal Mangin, le patriote Algérien Mohamed engagé pour sauver son pays "la France", vous nous plongez dans un récit poignant, brut, réaliste, sur ce qu'ont vécu nos "poilus" durant quatre longues années.
Il faut savoir aussi que si le 11ème mois de l'année, le 11ème jour à la 11ème heure il a été mis fin aux combats, les soldats rescapés n'ont été démobilisés que progressivement jusque courant 1919.
Il y aurait beaucoup à dire sur le patriotisme de nos anciens, sur le peu de cas du sacrifice humain, le nombre de morts se comptant par milliers au quotidien, sur les souffrances endurées.
Il faut cette guerre actuelle à nos portes en Ukraine pour mesurer "un tout petit peu" les effets d'une guerre.
Merci pour ce partage, Christian. D'autant que c'est un sujet peu traité hors écrits d'historiens.
Avec toute ma sympathie. MC