Interview
Le 08 avr 2024

Place aux vieux  !

Le temps passe… Vous écrivez toujours, mais vous n’avez pas encore connu la consécration éditoriale à même de couronner votre vie d’auteur. Eh bien, ne perdez pas espoir ! Même si vous avez de plus en plus de mal à souffler en une seule fois vos bougies d’anniversaire, tout peut encore arriver.
Tribunes monBestSeller Place aux vieux !

Voici une petite liste (non exhaustive, tant s’en faut), de plumes célèbres qui n’ont été adoubées par les professionnels de la profession qu’à un âge avancé.

 

Tri dans un ordre croissant

 

Raymond Chandler : Son premier roman "Le Grand Sommeil" a été publié quand il avait 51 ans,

Anna Sewell : connue pour son unique et célèbre roman "Black Beauty", éditée à 57 ans,

Cervantès : 58 ans quand il publie "L’ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche", en 1605,

Tomasi du Lampedusa : a 62 ans quand paraît son unique roman "Le Guépard",

Henri-Pierre Roché : a écrit son premier roman "Jules et Jim", à l’âge de 64 ans,

Laura Ingalls Wilder : n’a publié son premier roman "La petite maison dans la prairie" qu’à l’âge de 65 ans,

Frank McCourt : c’est à l’âge de 66 ans qu’il publie ce qui deviendra le Prix Pulitzer en 1997 et le succès mondial "Les cendres d’Angela",

Mary Wesley : l’auteure britannique n’a commencé sa carrière d’écrivaine qu’à l’âge de 70 ans, pour, ensuite, écrire 9 romans et une autobiographie,

Bernard du Boucheron : signe chez Gallimard, à 76 ans, son premier roman, "Court Serpent", aussitôt couronné par le grand prix du roman de l’Académie française,

Harper Lee : publiée relativement tôt dans sa carrière avec "Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur", elle n’a publié son second roman qu’à l’âge de 88 ans,

Millard Kaufman : connu pour avoir crée le personnage de Mr Magoo et pour sa carrière de scénariste à Hollywood, n’a publié son premier roman qu’à l’âge de 90 ans "Comme sur un lit de roses" considéré par la critique comme le plus grand roman picaresque paru ces dernières années outre-Atlantique (avant le décès de l’auteur en 2009),

Et enfin…

Robert Birembaum : vient de signer chez Stock son premier roman à l’âge de 98 ans.

 

Alors ? Tous à vos claviers ! Le futur est prometteur… ou promoteur.

 

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14 CommentairesAjouter un commentaire

Voilà qui est encourageant!! On va dire comme Proust (que je n'ai jamais lu) : Je ne peux pas déjà mourir, j'ai encore toute une oeuvre à produire!

Publié le 02 Mai 2024

La jeunesse est un état d'esprit. Certains jeunes sont vieux avant l'âge et je trouve que le jeunisme est en train de bouleverser le monde du travail : à 45 ans vous êtes déjà un sénior. Vous avez raison, il n'y a pas d'âge pour écrire et les artistes ont de longues carrières. @Sylvie de Tauriac

Publié le 28 Avril 2024

Les temps changent a une vitesse qui dépasse l'entendement.
Qu’est-ce qu’un « vieux » ? A partir de quel âge et par qui est-on classé dans la catégorie des vétérans ? Le vieux du moyen âge n’est-il pas ce jeune trentenaire hyper actif d’aujourd’hui qui surfe sur les réseaux, entretient sa forme, AirPods calés dans les oreilles, en écoutant le dernier Orelsan ?
J’ai connu des jeunes, vieux avant l’âge et des d’anciens qui avaient su garder l’œil pétillant de la jeunesse… Passions, amour, curiosité, soif d’apprendre, de comprendre, de transmettre. Comme l’a si bien dit notre ami Georges « Le temps ne change rien à l’affaire ».
Félicitations donc à toutes ces femmes et ces hommes qui nous ont apporté par le plaisir de la lecture, l’envie d’écrire à notre tour.

Publié le 15 Avril 2024

Oublions les plaisanteries éculées sur les fuites urinaires, les dentiers ou les déambulateurs. Les vieux essaient d'affronter la vieillesse avec grâce et dignité. Et ils écrivent ! Allez les vieux ! Et vive notre doyenne de 94 ans que j'embrasse. Anne Gounon

Publié le 12 Avril 2024

Merci pour cet article très intéressant, important sur un site d'auteurs autopubliés. Nombreux sont ceux qui y verront une lueur d'espoir, un encouragement à persévérer. Et peu importe que l'on ne connaisse pas la même consécration que les auteurs mentionnés. Avoir écrit, s'être autopublié est déjà un défi relevé pour ceux qui ont passé la cinquantaine.
J'en profite pour signaler que nous avons, autopubliée sur mBS, une autrice âgée de 94 ans. Artiste peintre atteinte d'un handicap qui l'a clouée sur un fauteuil jusqu'à réduire sa mobilité des doigts, elle a trouvé sa résilience dans l'écriture, prolifique avec plus d'une centaine d'écrits de toutes sortes, dont une dizaine déjà mis en ligne. On peut trouver à redire sur ceci ou cela de son style, inhérent à son vécu, elle force mon admiration. Forcément imprégnée du long vécu qui a connu d'autres moeurs, les conséquences d'une guerre avec l'invasion du pays, plusieurs régimes politiques, elle arrive cependant à me surprendre parfois par une modernité de langage que je n'oserais pas exprimer. Elle a sa petite renommée locale au point d'avoir été sollicitée pour participer à un concours de nouvelles qui pourrait peut-être la hisser en haut du classement.
Il est probable qu'elle ne connaîtra pas le succès éditorial de Millard Kaufman ou de Robert Birembaum, mais soyons fiers et suffisamment reconnaissants, honorés peut-être, de la compter dans notre communauté d'auteurs (sa consécration en somme, ce qui est déjà bien). MC

Publié le 11 Avril 2024

L'opsigraphe peut avoir le regret de n'avoir pas connu plus tôt la joie d'écrire, mais il a la satisfaction de regarder son œuvre comme un grand-père regarde ses petits-enfants: il a le recul de la vie et les voit autrement qu'avec l’œil du parent, lequel est plus attentif à l'aspect substantiel qu'à la dimension essentielle. Et de se dire que s'il avait écrit plus tôt, son style et ses inspirations auraient peut-être (et même probablement) pris une voie totalement différente. C'est ce que je me dis parfois à moi-même: si j'avais commencé plus tôt, les œuvres dont je suis le plus fier n'auraient pas vu le jour plus tôt, elles n'auraient tout simplement jamais existé.

Publié le 11 Avril 2024

La théorie des vieux moules est donc toujours de mise. Bel article qui va redonner l'envie à plus d'un. Belle écriture à tous, édités ou non, il y'a de véritables pépites. J'en lis actuellement une. En espérant qu'un jour les indépendants est une vraie place sur le marché du Livre.

Publié le 10 Avril 2024

En comparaison de Robert Birembaum nous sommes des jeunots ! Tous les espoirs nous sont encore permis. :)

Publié le 10 Avril 2024

À cette époque de jeunisme, enfin une activité humaine qui a de l'avenir sans prendre une ride!

Publié le 10 Avril 2024

Si j'osais un commentaire, je dirais qu'Harper Lee aurait bien fait de s'en tenir à son premier roman ("Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", un succès mondial) et de laisser dans une ombre charitable son second roman édité sur le tard ("Va et poste une sentinelle"), lequel est très, très loin d'être une réussite, tant sur le plan esthétique que sur le plan moral. Bref, certains écrivains gagneraient parfois à garder le silence... Quant à considérer Laura Ingalls Wilder comme un immense écrivain, c'est une rigolade...

Publié le 10 Avril 2024

Eh bien, j'adore la bouille de Millard Kaufman ! Je me souhaite la même au même âge.

Publié le 08 Avril 2024

@Michel Laurent "Il n'y a pas de problèmes ; il n'y a que des solutions", comme l'affirmait ce cher Gide... Une bonne maquilleuse, une sonde et un sac urinaire... et le tour est joué :-) !

Publié le 08 Avril 2024

Et les vieux ont de cruelles histoires de vieux : lisez ma sixième histoire pour s'endormir !

Publié le 08 Avril 2024

Certes, tout cela est juste et vrai. Mais que de contraintes. Commencer sa carrière littéraire à ces âges avancés, est-ce vraiment bien raisonnable ? Rançon de la gloire, il vous faudra assumer le service après-vente de votre génie enfin reconnu, passer des heures au maquillage afin d’effacer toutes ses vilaines rides qui déplairaient tant au téléspectateur et risqueraient d’obérer vos ventes et peut-être même de mettre en danger votre éditeur. Sans compter qu’arrivé à un âge avancé, notre étanchéité n’est plus garantie. Au moins pour les messieurs, les problèmes de prostate de ces auteurs plébiscités sur le tard risquent de perturber fortement le déroulement des émissions littéraires en direct ou même les interviews un peu prolongés.

Non, faîtes plutôt comme moi, choisissez la gloire posthume ! Ce sont les journalistes qui se chargeront eux-mêmes du service après-vente de vos ouvrages. Aucun risque de procès non plus de la part d’une ancienne amante qui se trouverait maltraitée ou pas assez mise en valeur dans votre dernier opus. Et puis vos droits d’auteur, faîtes en don par avance à une organisation charitable méritante. Votre générosité sera, soyez-en sûr, appréciée de tous, ce qui contribuera à augmenter encore vos ventes. Et donc le montant de vos dons. Un vrai cercle vertueux. Vraiment, il n'y a que des avantages à opter pour la gloire posthume...

Publié le 08 Avril 2024