L'avocate Ashley Blacklight doit affronter lors de son procès le dignitaire nazi Wolfgang Meister, réputé pour sa cruauté et son acuité psychologique. Elle découvrira en lui un monstre, mais ce ne sera là que le début d'une aventure qui la mènera au bout du monde.
Ce roman a la particularité d'être divisé en trois parties dont chacune relève d'un genre littéraire différent : roman judiciaire, roman d'aventures et roman social.
Ce livre est noté par
@Raphaël M
Je vous remercie pour votre retour. J'étais à la recherche de quelque chose d'original, d'assez nouveau, et à mesure que je réfléchissais à la trame générale de ce roman, il m'est apparu qu'un mélange des genres pouvait présenter un intérêt littéraire pour moi (qui aime jouer avec les codes propres aux différents genres littéraires) et, peut-être, pour le lecteur (qui pouvait se trouver dépaysé à chaque nouveau récit et devoir, effectivement, modifier ses repères).
Le second récit m'a été inspiré par l'histoire de Paul Schäfer, brigadier nazi qui, après la Seconde Guerre mondiale, avait fui au Chili pour y fonder une secte. Je voulais, entre autres choses, interroger la manière dont un homme consumé par le mal, par la cruauté la plus dure pouvait vouloir continuer d'exercer sa violence dans un environnement où rien ne l'y poussait (alors que pendant la guerre, il était influencé par un système qui le dépassait).
Mais je vous avoue que le résultat final ne m'a pas tout à fait satisfait. Je ne suis pas parvenu à former une véritable unité entre ces trois récits, malgré les liens que j'ai tenté d'établir entre eux. Mon erreur fut sans doute de ne pas avoir suffisamment construit le plan de mon histoire, avant de me lancer dans son écriture.
@Renaud R
Merci beaucoup pour votre commentaire. L'un des problèmes que pose ce roman est, il est vrai, de savoir comment un être humain est capable d'en arriver à de telles extrémités. Alors, il y a bien sûr le principe d'obéissance qu'Hannah Arendt ou l'expérience de Milgran, par exemple, avaient mis en lumière. Mais il y a sans doute plus que cela. Le personnage de Meister est assurément un esprit rusé, calculateur, observateur, mais tout cela est mis au service de lui-même, de sa soif de supériorité, de son besoin d'exister en faisant disparaître les autres, ou en y essayant au moins, à commencer par le personnage d'Ashley Blacklight qui, avant le procès en effet, s'était déjà engagée dans un combat psychologique contre Meister, c'est-à-dire, au fond, contre elle-même.
Comment peut-on devenir un monstre tel que Wolfgang Meister est devenu, cela me dépasse! Je suis contre la peine de mort mais pour ce genre d'individu la question se pose vraiment...Vous expliquez bien comment il est devenu petit à petit le barbare qu'il a pu être. L'étude de personnalité que vous proposez au sujet de cet individu est très intéressante et riche, vos informations sont fouillées et détaillées. Il est glaçant et déconcertant de voir qu'il peut réaliser les actes les plus horribles tout en plaisantant la seconde d'après. Avec une grande finesse psychologique, vous montrez réellement bien comment les deux personnages s'affrontent par des jeux de regard très intenses avant même qu'ils aient ouvert la bouche. Leur combat psychologique a lieu avant même qu'ils plaident.