Après avoir vidé mon sac,
mit les mots en vrac ou en bouquet,
Je me sens porté par le ressac
des flots qui claquent en volée.
Ils flottent en moi encore longtemps
un reste d'orgasme, un ouragan.
Alors, titubante et habitée,
Telle la tempête soudain apaisée,
Je couche mon stylo sur le papier
avec le sentiment d'avoir accompli
rien de plus que l'hygiène du plombier.
Celle du jouisseur, du profiteur,
Car j'expulse mes vers éjaculateurs
comme il désengorge son évier.