Une écriture douce et floutée qui nous fait vivre les choses comme amorties, ouatées. On suit cette trame à travers un calendrier mensuel. Il ya un peu de Modiano dans l'air mais comme le récit est interrompu, on a le sentiment que les choses prendront une autre tournure...
Si le thème est pesant, le récit est léger comme Flugel qui évoque si bien l'envol, l'air, la légèreté... Et pourtant quel héritage, quelles traces. .. La douleur est fossilisée alors qu'elle vous a juste effleurée. J'aime la dynamique du récit qui intègre "subtilement" vos analyses, indispensables mais aériennes. Très bel écrit .
Un joli roman d'une autre époque et dont la dimension désuète et régionale nous berce. Le récit est toujours vif avec un vrai rythme et des personnages qui se forgent et existent vraiment. Vous avez peut-être quelques gênes en commun avec Balzac.
Un carnet de bord très marrant truffé de détails inédits. C'est comme si l'on lisait le journal intime d'un copain (avec ce que les gens qui reviennent du Japon oublient de nous dire) les détails de la vie. Et puis vous évitez les poncifs : une autre culture, un autre mode de vie, d'autres rituels... Vous les épousez (ces rituels)comme si c'était une évidence sans chichi. Des passages très drôles en particulier le retour du Japon sur Aeroflot... avec ré-hydratation à la Vodka. Vous devriez exploiter cette veine.
Je ne sais pas si le tout début est indispensable (votre situation d'écolier/ étudiant)
J'ai lu quelques dizaines de pages et déjà j'aime cette urgence.
Quand une guerre se profile et qu'on est mobilisé, c'est l'heure des comptes et des bilans et des projets et des tris ... Trop de choses à faire et à comprendre dans un laps de temps trop court. Vous rendez bien compte de cet état de confusion... ou l'on veut vivre avec intensité sans rien vivre du tout finalement. Puis le peu de temps qui reste révèle des vérités bonnes à vivre.