@Nathalie PAZ Votre récit a le charme d’un film de Rohmer comme L’amour l’après-midi, par exemple (j’y pensais souvent en lisant votre roman : même narration fluide, les situations sont simples, familières, presque communes alors que les personnages dansent au bord d’un précipice). Une main sur un genou devient un enjeu fondamental. On prend peut-être moins le temps de badiner que chez Rohmer mais il y a un parfum, une atmosphère semblables.
Certaines réflexions suspectes sont rétrospectivement très drôles : « Quoi de plus rassurant qu’un contrôleur du fisc ? » par exemple ; agaçante sur le coup (j’ai tiqué en la lisant, nan, nan, je me suis dit, pas d’accord, moi ça me fait flipper un contrôleur du fisc) la réflexion s’avère finalement grinçante à souhait.
J’aurais aimé en savoir plus sur ce Damien qui semble un peu falot tout au long de l’histoire alors que…De même que Sybille, cette gentille petite dame semble se résigner facilement. Bref, les cocus sont assez négligés par la narration, c’est pas juste, déjà qu’ils sont malmenés par la vie, c’est la double peine pour eux.
Ça ne m’a pas empêché de prendre un grand plaisir à lire votre roman tout du long. D’ailleurs je l’ai dévoré, goulument, j’ai encore des miettes d’histoire sur les babines. Seul, le dénouement me laisse sceptique, même s’il me réconcilie avec l’idée que je me fais d’un contrôleur du fisc.
Publié le 17 Août 2022