Jacques Bérenger est un notable âgé atteint de la maladie d’Alzheimer. Placé sous la tutelle de son fils Bernard, il a besoin d’une aide à domicile pour ses besoins les plus élémentaires. Or, Bernard n’a pas le temps de s’occuper de lui. Il est accaparé par un projet commercial visant à développer une chaîne de maisons de retraite intelligentes (smart).
Il se décharge sur son frère jumeau Lucien du problème de la tutelle. Confiné dans le domaine familial, celui-ci doit assister le vieil homme et servir de factotum au quotidien.
Une puce électronique implantée dans le corps de Lucien surveille ses déplacements et collecte des informations sur son état biologique. Mouchard mais aussi prototype expérimental, la puce sera greffée sur les résidents des maisons de retraite smart.
@philippe Mahenc
Pour mon compte, je comprends que sous son air de ne pas avoir l’air noyé dans l’étang, il a l’air de chanter un air de tango dans une région du sud de la Bolivie qui offre le double avantage d’être viticole et frontalière de l’argentine. Ce qu’il y fait, je ne sais pas...encore.
J’arrête là avant de dire trop de bêtises
Je vous embrasse
Mlle très chère @Léa Vidal, j'ai finalement trouvé votre commentaire.
Il est bien aimable et fort gratifiant pour moi.
Je suis ravi que vous ayez eu du plaisir à lire l'histoire, je suis enchanté qu'elle ait trouvé une lectrice comme vous, native d'un si beau pays, et encore plus que le livre vous ait "accompagnée" comme vous dites -- c'est une belle expression, j'aime l'idée qu'un livre soit finalement un bon compagnon -- Je me félicite qu'un personnage faignant comme Lucien, couché sur le papier, somnolant entre les pages, ait trouvé le goût de se lever et de s'animer par la grâce de votre lecture. Comme vous aimez le vent, les étangs, les Corbières et la danse, il y avait fort à parier qu'il se bougerait, le filou, et qu'il ferait son intéressant de sentir votre regard posé sur lui.
De mon côté, j'avais perdu sa trace. Au village de Peyriac, certains disent qu'il s'est noyé, d'autres à Bages disent que non, ce sont des racontars; à Sigean, on prétend l'avoir reconnu sous un déguisement de lion, dans l'enclos des fauves de la réserve africaine; bref, c'est n'importe quoi, personne ne sait vraiment ce qu'il est devenu.
Vous l'avez croisé, c'est une bonne nouvelle. Je suis soulagé de savoir qu'il a la nouvelle vie que vous lui avez inventée.
Je l'aime bien moi aussi. Néanmoins, je dois vous mettre en garde: sous ses airs de ne pas en avoir l'air, il n'en a pas l'air, mais il a quand même la chanson... (que le diable me patafiole si je comprends ce que veut dire cette phrase).
Grand merci à vous, je vous embrasse.
@Philippe Mahenc
Voilà ce que je vous avais en fait écrit :
Votre livre m'a touchée au delà du raisonnable,pour plusieurs raisons : je suis une enfant de ce pays, le cers et le marin sont mes vents, les étangs mes terrains de jeux d'enfant, l'occitan ma langue, le corbières et la blanquette mes vins
Et aussi la musique latina, je connais plus la cueca et et la zamba, certes, que le tango, mais quand même
Votre livre a été une vraie drogue, qui m'a accompagnée pendant des semaines au cours desquelles je l'ai lu et relu tant il m'était difficile de renoncer à Lucien. D'ailleurs je me suis plu à lui inventer une nouvelle vie
Sans préjudice bien sûr de la richesse de l'écriture, de sa verve, de ses envolées somptueuses et de ses digressions jubilatoires...ensorcelant !
Merci pour tout cela
Publié le 14 Mars 2023
Cher @Philippe Mahenc, il doit y avoir quelque part sur le site un commentaire posté par Lea Vidal qui vous plaira peut-être davantage. Les 5 étoiles sont dues à une incompréhension du système car je ne suis pas familière du genre.
Cela dit, j’apprecie l’humour de votre réponse , d’ailleurs je n’en attendais pas moins de vous.
Cherchez Lea Vidal s’il vous plaît et oubliez Eveline Lafabrègue, elle ne veut pas laisser son nom sur internet
Je vous embrasse aussi
Chère @Eveline Lafabrègue, je suis bien d'accord avec vous. Ce livre mérite 5 étoiles, et encore parce que 5 est le maximum autorisé, sinon c'est d'une voie lactée qu'il faudrait le couvrir. Quant aux commentaires, les mots manquent tellement c'est sublime, alors autant dire *****...
Noum dé pas diou! Quel est l'intérêt de mettre 5 étoiles si la lecture n'inspire rien? Autant aller dans un restaurant, ne rien manger, se contenter de se laver les mains aux toilettes puis, en sortant, écrire sur le livre d'or: "J'ai bien aimé le savon."
Supposons, chère @Eveline Lafabrègue, que votre commentaire parte d'une bonne intention. Vous avez lu le roman (supposons), il vous a plu (supposons), vous voulez faire un petit geste pour l'aider alors que le gribouillage sombre dans les oubliettes de l'écriture -- un petite geste comme une pièce dans le chapeau du musicien sur le trottoir -- pensez-vous que ***** en guise de commentaire fasse l'affaire?
La réponse est "non". Mais, vous me donnez une idée. Quand j'aurai le temps, j'irai m'asseoir sur le trottoir avec un chapeau à côté et je lirai mon roman à la cantonade.
Je vous embrasse quand même, y a pas d'offense...
Merci @nénuphar34. Además de ser una maravillosa milonguera, tu es une lectrice avisée. tes mots sont aussi délicats que ton abrazo. Besos.
@Philippe Mahenc. Merci pour ce texte original où sont abordés avec délicatesse et élégance le handicap, la senescence, le pardon, la différence et l’accessoirisation informatique de l’homme pour le rendre « meilleur » (ah ah !). Ah ! ce Lucien, un personnage attachant, qui nous émeut par sa sensibilité, son imagination, son charme et sa spontanéité , que l’on veut pourtant punir pour son manque de conformisme mais qui fait preuve, dans son sacerdoce, d’altruisme, de partage et d’une grande humanité. Bouh ! ce jumeau-frère aîné, archétype du puissant sans cœur, exploiteur de la solitude des anciens, qui nous glace le sang avec ses ambitions mercantiles. Zen, cette belle-sœur épicurienne au comportement docile et trouble. Et les copains fidèles avec qui on a envie de partager les soirées autour d’un feu. Vite, la suite !
Un fenrir et un impala ! c’est l’alliance de la glace et du feu… avec le risque de faire fondre le loup. Je fais mon malin mais que le bon dieu me patafiole si je sais à quoi ressemble un fenrir. Wikipedia me donne une image glaçante: sacré bestiole ! qui inspire le respect... ou la fuite, à vive allure, tel un impala, là, l'animal qui est là, pas là, ailleurs déjà. Je vais flâner du côté de chez vous, @Parthemise33. Fantaisies sur la place de l’œuf : le titre m’intrigue. Je découvre le chiton court (très seyant, j'adopte, ça change du kilt), m’interroge sur les cathares farouches et leur faux air de contrepèterie (comme la dragonne fouine au couvent, d’ailleurs) et la mystérieuse Mystérieuse entrevue me laisse songeur. Bisous Merci Bisous, pour le commentaire et l'invitation à flâner.
@soso64
Hello Soso. Lorsqu’on veut fêter l’anniversaire de quelqu’un en milonga, l’orchestre (ou le didji) joue une valse ; alors, danseuses et danseurs se rassemblent au bord de la piste pour faire danser à tour de rôle qui est fêté. J’aime beaucoup votre expression « valse des personnages ». Elle a tout suite évoqué cette pratique d’anniversaire en tango.
C’est une très belle métaphore pour la lecture. En ouvrant un roman, les lecteurs font valser les personnages à tour de rôle. Par leur lecture, ils donnent un rythme et une tournure à l’histoire, leur propre rythme et leur propre tournure (pas nécessairement celles que l’écrivain avait en tête). On peut même supposer que les lecteurs ouvrent un livre comme on va danser, avec l’envie de prendre et partager du plaisir, d’étreindre les personnages… et l’option d’arrêter la danse si ça tourne mal. Dans ce cas, c’est plutôt l’écrivain qu’on fait valser, éh, éh.
Dans le mot valser, il y a l’idée d’un tourbillon qui fait plaisir à entendre. Si vous aviez dit « rock » ou « slow » ou « tango », l’idée n’aurait pas été la même, l’étreinte non plus. Pour ma part, j’adore la valse alors, voilà, ce que vous dites me fait plaisir.
Autre chose qui me fait plaisir, c’est que vous ayez imaginé la suite. Je serais évidemment gourmand de la connaître. Mais c’est le privilège du lecteur de garder secret ce qu’il fomente dans sa tête… ou pas…
So Soso, sank you so for your so sweet commentaire.
@Eva Verna
un très gentil retour de votre part, merci, merci!... qui me tire de mon train-train laborieux et me donne du remords de négliger l'écriture... Avec en plus une suggestion de lecture, un écrivain à découvrir: Lucien Bodard que je ne connais pas, j'avoue, j'avoue, le nom oui, la trogne aussi, le nez surtout, je m'en souviens... mais je ne l'ai pas lu, honte à moi... paresseux pour lire, paresseux pour écrire... je me laisse aller en ce moment... on manque de temps, non? avec une seule vie... sans reconduction à échéance, du moins à ma connaissance... Des scènes coquines... si coquines que ça ? je ne me souviens pas, faudrait que je relise. Mais d'abord, Bodard!
Eva Verna, vraiment, vous vous appelez comme ça? En rêve, ave: en verlan, c'est joli aussi...
@Nathalie PAZ
Je vous remercie pour votre lecture attentive et vos commentaires bienveillants. Je suis content que Bernard ait trouvé grâce à vos yeux. Malgré tous ses défauts, j’ai fini par le trouver attachant aussi. Son épouse est certainement pour beaucoup dans la sympathie qu’il suscite.
J’ai conçu le dernier chapitre du livre comme un premier chapitre de roman policier : un personnage de détective apparaît à la fin pour résoudre une énigme qui ouvre la perspective d’une suite.
Il fallait que je suspende le chantier. Initialement, j’étais parti pour un livre de 200 pages maximum et je me suis laissé déborder par l’histoire. Voyant ma faiblesse, les personnages en ont pris à leur aise : chacun à son tour tirait un peu de couverture à lui.
Passées 400 pages, j’ai dit : ça suffit, les cocos ! C’est moi l’auteur, bon sang ! c’est moi qui décide ! J’ai voulu me ressaisir et suspendre le chantier pour voir la réaction des lecteurices et si ça valait la peine de poursuivre. La fin est donc provisoire ou définitive selon les commentaires des lecteurices.
En attendant, les personnages en grève occupent le manuscrit, prêts à négocier la reprise s’il n’y a pas fermeture définitive.
@Danièle CHAUVIN
Grand merci, Danièle, pour votre appréciation et aussi pour les clés de lecture que vous donnez : on peut sauter des passages, on peut même y revenir ensuite, on peut prendre son temps ou tout expédier d’une seule traite, lire en diagonale ou en arabesques, on peut découvrir la fin avant le début, ne jamais terminer, laisser tomber, on peut spoiler à sa guise, tout est permis ! L’important c’est qu’on y prenne du plaisir… J’irai volontiers vous écouter « chanter la vie, danser son blues »
Vos commentaires sont réjouissants et vos conseils stimulants, je vous en remercie.
C’est promis pour un prochain roman, je m’imposerai un format plus court (150 à 200 pages) afin de me discipliner et me détourner des chemins de traverse (Ah les chemins de traverse !... un parfum qui intrigue, le chant surprenant d’un oiseau, la tentation de cueillir des asperges sauvages et voilà qu’on s’égare, d’ailleurs je m’égare…).
Pourquoi les palmes et la queue ? J’avoue que je ne me suis pas posé la question. C’est peut-être l’expression d’une frustration naturelle : j’aurais bien aimé avoir des palmes et une queue, ç’aurait été classe.
C’est peut-être aussi pour souligner une violence de la société. Elle impose à Lucien un implant électronique alors qu’elle l’a privé à la naissance d’appendices naturels jugés superflus. Du coup, Lucien vit avec la nostalgie de ces appendices perdus qui lui procuraient du plaisir à l’état fœtal. En revanche, il s’accommode assez mal de la puce Small Sister, d’un drone, d’une voiture « intelligente », etc.
Pourtant, ordinateurs, voitures, implants, cellulaires, drones, caméras de surveillance, c’est la panoplie des appendices que nous offre (nous vend) le progrès industriel dans le but de nous « augmenter », c’est-à-dire accroître les capacités de chacun au sein de l’espèce humaine… comme si déjà nous maîtrisions toutes les capacités dont nous sommes naturellement dotés, comme si déjà chacun avait exploré ses propres ressources naturelles et, sachant harmoniser son corps avec son esprit, pouvait se surpasser avec des excroissances artificielles.
Quand j’étais à l’école primaire, il y avait encore des encriers en faïence au coin de la table et on nous faisait faire des lignes à la plume pour avoir une belle écriture. Ensuite, j’ai passé et je passe encore ma vie au boulot, comme tous ceux de ma génération, à m’adapter aux dernières trouvailles du progrès technologique permanent. Plutôt que de me retrouver encombré d’objets et de robots pas toujours nécessaires, j’aurais certainement préféré avoir des palmes et une queue. Voyez la collection de gadgets qui accaparent notre attention et nous détournent d’activités aussi enrichissantes qu’élémentaires comme la contemplation des nuages allongé dans l’herbe, la détection des parfums alentour, l’écoute du chant d’amour des escargots après la pluie, l’art de l’équilibre et de l’étreinte en danse, le modelage de l’argile extrait d’une rivière, la confection d’une mayonnaise au cerfeuil, l’apprentissage de la guitare et de l’aquarelle, bref toutes ces activités essentielles auxquelles il a fallu renoncer pour travailler dans une société qui ne sait pas recycler ses déchets et se félicite de vendre des avions rafales à l’étranger.
Hum, hum, je me disperse.
Chère Berthe, si vous n’avez pu aller que jusqu’à la page 183 (les 12 premiers chapitres) parce que vous n’avez pas pu télécharger le reste du manuscrit, je peux vous l’envoyer au complet à une adresse mail que vous m’enverrez.
Amicalement,
Philippe
le don de l'ecriture,le don de l'intelligence,le don de l'immense culture,cela donne ce livre magnifique
je continue de me demander pourquoi Lucien nait avec des doigts palmés,une queue,y a t'il un symbole?je n'ai pas trouvé
La description de la nature,ses couleurs,ses feuillages,estéblouissante;
les dialogues sont intrégrés de facon naturelle et vivante.Quel don de l'ecriture!
Les héros n'ont pas une relation enthousiasmante,mais est ce leur faute?
,mais est ce là votre propos?
Dans un prochain livre,vous ecrirez peut être la relation complexe qu'il y a entre deux jumeaux,les relations complexes entre le père et ses fils,ou de la mère avec ses fils,vous l'evoquez assez superficielement,mais je vous pense apte àecrire sur tous les sujets
le vin dans les caves en est aussi une illustration,sans doute un peu longue,je pouvais me croire avec Proust, dans ses desciptions( un peu longues,)sans ponctuations il me semble,mais je n'ai pu aller que jusqu'a la page 183
J e pense que vous pouvez écrire sur tous les sujets;la mythologie,la nature qui nous entoure,le vin,les iles de Martinique,et plus,tellement cela m'a semblé facile.
votre tête est bourrée d'imagination,de sujets,mais ne soyez jamais trop long,ne vous perdez pas en digressions,et faites flotter sur nos tetes,un parfum d'ironie,ou d'humour
en tout cas,bravo,continuez a faire éclore ce talent
@BertheC
Ce gros roman pour le dessert de dimanche!
Nan, nan, ce n'est pas raisonnable. Un dessert ça vient en fin de repas, parfois même après le fromage, il faut du léger: un fruit, de la mousse, quelques graines à croquer, pas plus sinon c'est l'après-midi qu'on passe à somnoler...
En revanche, quelques pages du roman en dessert pour une semaine, voire un mois ou plus, je dirai "pourquoi pas"?
Enfin, c'est vous qui voyez Berthe (c'est vrai, de quoi je me mêle?). J'espère que vous passerez un excellent dimanche, grand merci pour votre aimable retour.
@Cécile Labate
Quel bel enthousiasme ! Votre réaction me touche beaucoup.
Je suis ravi que les personnages vous plaisent. J’ai eu moi aussi grand plaisir à les rencontrer et je me suis attaché à eux au fil de leurs tribulations (même à ceux avec qui j’avais le moins d’affinités). Ils ont pris de plus en plus d’autonomie en cours d’histoire au point que je ne suis pas sûr de ce qui est arrivé à deux d’entre eux au moins, au dernier chapitre. On devrait avoir de leurs nouvelles par la détective lancée à leur recherche… mais c’est une autre histoire.
Ci-dessous un p’tit tango pour vous remercier de votre commentaire flatteur
https://www.youtube.com/watch?v=GI-0Xm9FZCU
@Raphaël M
Grand merci pour votre commentaire. Votre plaisir me fait grand plaisir!
Lorsqu'on écrit une histoire et que l'écriture devient une aventure au long cours en s'étalant sur plusieurs années, il y a toujours une petite question sournoise qui revient tarauder à l'improviste: est-ce que tout cela en vaut vraiment la peine?
En général, en bon soldat-scribouillard, on fait semblant de ne pas y prêter attention et on poursuit le récit, l'air de rien, mais tout de même, un léger sentiment de malaise reste là...
Votre réaction à elle seule fait taire les échos de la petite voix sournoise en apportant une réponse définitive: oui, ça en valait la peine puisqu'un lecteur s'est emparé du récit; il en a partagé les extravagances et en plus il a aimé, au point même de le dire avec enthousiasme. Alors, la petite voix, rétrospectivement, moi j'y dis pouêt pouêt camembert!... (bien sûr, ce n'est pas une tournure très littéraire mais c'est marrant, cette expression, voilà des années que je ne l'avais pas entendue ni utilisée, et soudain elle a réapparu...) Merci encore.
@Lamish ter Grand merci pour votre lecture attentive et vos conseils avisés. C'est précieux, je vais y réfléchir.
@Lamish ter. Chère Michèle, non seulement je ne prends pas ombrage de votre amicale critique mais je suis d'accord avec vous. Vous pointez du doigt un défaut de la cuirasse: avec 459 pages, le roman est bien fourni et sans doute trop.
Pourtant, j'ai sérieusement élagué le premier manuscrit. J'ai même fait appel à une amie écrivaine publique (j'en profite pour faire sa pub, elle est excellente : Laëtitia Monnier, L'Ecrit libre) pour m'aider à prendre du recul et tailler dans le gras. Malgré tout, sont restées 459 pages et l'histoire tire plus vers le cassoulet que la salade d'endives. Même si un cassoulet doit pouvoir être aussi digeste qu'une salade d'endives, la dégustation n'est pas la même, je reconnais.
Une faiblesse est sans doute la trop grande diversité des thèmes abordés. Les deux principaux me tiennent à cœur. Un thème est l'opposition entre deux approches masculines du monde: l'une rationnelle, mercantile (Bernard) et l'autre esthétique, respectueuse (Lucien). Un autre thème est la manière sournoise et honteuse dont notre société traite le grand âge sous couvert d'efficacité: on peut voir dans le personnage de Bernard un gestionnaire dans l'esprit d'ORPEA.
Ensuite, je me suis demandé quel pouvait être l'avatar moderne du Big Brother d'Orwell: c'est ainsi qu'est apparu l'implant électronique Small Sister.
Ces thèmes sont graves, rugueux. Pour adoucir le propos, il me fallait la lumière de la Méditerranée, la chaleur de l'amitié, le piquant de l'amour, le tempo de la danse et de la musique. C'est vrai, j'aurais pu renoncer à une ou deux histoires d'amour et moins insister sur le tango (une milonga occupe deux chapitres à elle seule, des scènes intimes sont peut-être superflues...). J'aurais gagné une centaine de pages, une intrigue plus à l'os, mais je n'ai pas pu m'y résoudre. La vie est comme ça de toute façon: elle se disperse, elle s'éparpille, elle multiplie les histoires, les longueurs et les les temps morts, et puis elle se resserre soudain sur la fin d'une intrigue avant de repartir ailleurs.
Le dernier chapitre offre suffisamment de pistes pour que l'histoire se poursuive dans la tête du lecteur, à sa guise. J'ai mon idée sur le dénouement, je ne souhaitais pas l'imposer. L'histoire est donc encore plus longue que les 459 pages qui la racontent.
Amicalement, Philippe.
@Malik Panafoué
Je vous remercie de votre sympathique commentaire. Comme les thèmes sont plutôt graves (Alzheimer, la sénescence, la gestion moderne des ehpads, le contrôle des individus par implant électronique!!!), j'ai souhaité les traiter avec humour pour alléger la lecture, dans un cadre méditerranéen avec du tango en fond sonore pour le plaisir. J'espère que l'équilibre entre gravité et légèreté tient jusqu'au bout du livre.
Pour le moment, je suis coincé en clinique jusqu'à la fin du mois et je n'ai pas le temps de m'occuper de la publication du livre. Je verrai ça le mois prochain.
Bien à vous.
Après un premier roman partagé sur Monbestseller (Les oiseaux perchés sur les fils électriques connaissent-ils le musique?), qui a bénéficié...
"Les oiseaux perchés sur les fils électriques connaissent-ils la musique ?" est le "Livre le +" du 25 février. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire. N'oubliez pas de laisser un commentaire à Philippe Mahenc, c’est pour cela qu’il publie son roman gratuitement sur monBestSeller.