Il est 5H26, je viens de parachever la lecture du long extrait de "Constance Deschanel", accompagné de deux kawas et de mon chat Nimzo pour Nimzowitsch Aaron, célèbre joueur d'échecs russe et danois né en 1886. Eh bien, chère "mademoiselle Anne Loréal", je vais employer une expression qui va sans doute vous faire bondir pour vous dire mon sentiment : vous m'avez troué le cul ! Désolé, il est fort tôt et je n'ai pas encore les expressions idoines bien réveillées. Tant et si bien que j'ai pris la première qui me traversait l'esprit en clôturant votre frustrante page 156. Alors pourquoi une telle expression plus digne d'Aphonse Boudard que des soeurs Brontë pour encenser votre bel ouvrage ? Parce que dans ce monde, il ne doit pas y avoir des masses d'ingénieurs en mécanique, ayant passés vingt dans l'industrie métallurgique, qui écrivent comme vous écrivez, de manière aussi élégante et romanesque. Pris dès l'entame dans l'immersion totale de votre moitié XIX ème s. industriel, nous ne sommes pas ici dans la lutte des classes, mais plutôt dans le rapprochement des classes, et cette jolie audace de votre héroïne m'a beaucoup touchée. Votre récit pour l'heure est, me semble t-il, tenu de bout en bout. Vous avez dû user bien des chandelles pour le ciseler, mais l'on en ressent absolument pas l'effort. C'est aussi fluide que le courant de la Loire. Ayant cueilli toutes mes premières fleurs encore fraîches de rosée, je cesse là mes éloges et vous dis à très bientôt pour lire l'éventuelle suite de Constance et Gabriel ! Bref, je recommande vivement. Bien à vous ! PS : J'ai relevé très peu de fautes d'inattention ou de coquilles, mais page 53, peut-être pourrez-vous ôter le "n" superfétatoire à "Les discussions portaiennt".
Publié le 07 Octobre 2016