Zultabix

Zultabix a noté ces livres

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@NANA King Leonard - Malgré les petites fautes d'accord et de sens que je te pardonne aisément, puisque le français ne semble pas être ta langue maternelle, j'ai trouvé que ton extrait possédait à la fois naïveté et profondeur, sans que tu ne parviennes à trouver encore ton ipséité à travers cet écrit. L'histoire d'un homme qui réveille en pleine nuit un pasteur pour lui demander de le désenvoûter de ses étranges rêves de nudité, cela me fait sincèrement sourire, mais cela ne reste qu'une idée. Là, où je décroche c'est que ton bon pasteur habite à Johannesburg (si je ne m'abuse) et qu'il est prêt à se déplacer à Abidjan, soit de couvrir une distance de 7947 kms (j'ai vérifié sur le net) pour simplement secourir un gentil farfelu qui a déjà déménagé trois fois pour ne plus se retrouver à poil au milieu de ses cauchemars. Bon, passons ! Et puis, à la fin, de nouveau cette envie de doux prosélytisme que tu cherches à distiller, non point discrètement à travers ta propre réflexion, mais en citant directement un extrait de la Bible, faisant passer ainsi comme au Moyen-Âge le non-savant pour un non-savant et le savant pour un savant. Mais le savant sans texte ne vaut pas mieux à mes yeux qu'un non-savant. Et le savant qui cherche à endoctriner le non-savant, sans me faire découvrir au préalable les fruits récoltés par sa propre incarnation, m'a toujours, pardonne-moi ce sentiment, quelque peu rebuté. Ma façon de voir les choses est que si Dieu doit venir à l'homme, Il vient. S'Il ne doit pas venir, il offre alors à l'athée, à l'agnostique un chemin de vie qui vaut largement celui d'un croyant totalement égaré et ne sachant trop, bien souvent, quoi faire de sa lourde croyance, au point de vouloir la partager, oserais-je dire de vouloir s'en délester. J'ai deux enfants l'ami que j'adore de la même manière. Je suis croyant (porté plutôt vers la spiritualité sensitive et mathématique) comme ma femme, mais j'ai demandé à celle-ci si cela ne la dérangeait pas de ne point les baptiser à leur naissance, afin de ne point leur inoculer ma façon (encore très fragile) d'appréhender le monde, sa matérialité et sa métaphysique. Ma fille a souhaité, de son propre chef, être baptisée à l'âge de 12 ans. Mon fils qui a 21 ans aujourd'hui vient de me déclarer dernièrement qu'il était agnostique.L’agnosticisme ou pensée de l'interrogation est une attitude de pensée considérant la vérité de certaines propositions concernant notamment l'existence de Dieu ou des dieux comme inaccessible à l'intelligence humaine. L'agnosticisme n'est pas forcément incompatible avec l'athéisme ou le théisme même si certains agnostiques refusent de trancher. Si le degré de scepticisme varie selon les individus, les agnostiques s'accordent pour dire qu'il n'existe pas de preuve définitive en faveur de l'existence ou de l'inexistence du divin, et affirment l'impossibilité de se prononcer en ce qui concerne la connaissance et aussi, parfois, en ce qui concerne la croyance ou la non-croyance. Bref, que dois-je faire, préférer ma fille parfumée au Saint-Chrême au détriment du garçon semblant vivre plutôt joyeusement sa mécréance ? Où au contraire, dois-je louer leur belle différence ? Je te le dis l'ami, le jour où l'on n'emmerdera plus les petits enfants avec le catéchisme, l'apprentissage du Coran dans les madrasas, ou de la Torah dans les synagogues, alors viendra progressivement et dans leur coeur un nouveau Dieu, non pas celui rêvé par les hommes, mais plutôt celui très tranquille qui donne au continuum Espace-Temps sans compter et n'a pas besoin des salamalecs des infatuées fourmis que nous sommes pour être remercié. Tu sais l'ami, j'ai étudié durant vingt ans et plus les religions et les nombreux ésotérismes d'ordre terrestre. Des religions, selon les bleds, les saisons, il y en a eu des centaines, qui sont venues, qui ont vu et ont été vaincues. Les trois dernières en date, dites pompeusement monothéistes, s'essouffleront dans le temps, tu peux me faire confiance. Et pour conclure, je te dirais ceci en substance : Sois-Toi, l'ami. N'aies pas peur d'être Toi quand tu parles de Dieu ! L'étymologie du mot religion « relire, relier » (relegere) initialement donnée par Cicéron a reçu de nombreuses interprétations. Cicéron donne son argument étymologique dans un jeu de mots, en faisant valoir que la religion est de l'ordre de l’intelligence, de la diligence et de l’élégance, au contraire de la superstition. Bien à toi !
Publié le 15 Décembre 2016
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Mon cher Papillon. Si tu veux persister dans ce long combat qu'est l'écriture je vais te donner ce conseil parmi tant d'autres. Il ne faut pas que tu sois modeste ! Il faut que tu aies au contraire le besoin incoercible de te prendre pour Dieu himself. Dieu est INFINI. Il est infini car Il n’a pas de limite. Même si on sortait du monde, qu’on dépassait la lune, le soleil, et même les étoiles, on serait encore en Lui. Dieu est ÉTERNEL Il est au-dessus du temps et n’y est pas soumis. Il ne peut mourir et n’est jamais né, car Il a toujours existé et Il existera toujours. Il est OMNIPOTENT. Il agit sur tout et partout à la fois. Il est OMNIPRÉSENT. Il est en tout et partout. Et enfin Il est OMNISCIENT. Il sait tout. Rien n’échappe à Son savoir. Si tu as le culot de te prendre pour Dieu, alors il ne te jugera point, mais il te sera reconnaissant. Seulement y a du boulot. Il pourrait se reposer sur ses lauriers, mais Il continue de mettre la main à la pâte, de créer sans cesse, à travers toi, les forêts, les galaxies et même la moisissure sur les camemberts. On ne peut pas bien écrire sans avoir versé quelques larmes. Mais il faut dépasser ces larmes. Que toutes ces terribles critiques te servent de tremplin. Alors chaque soir, au moment de t'endormir, dis-toi simplement cela : je pars de très très bas, mais un jour je serai Dieu ! Bien à toi !
Publié le 15 Décembre 2016
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Me semble que j'avais déjà commenté, du moins donner un avis sur l'un de tes textes, mais ne me souviens plus lequel. Sur celui-ci, je vais jouer de franchise à chaud : sujet passionnant et très peu exploité en littérature (mais je suis loin de lire toute la littérature des îles), décor très bien planté, us et coutumes bien dosés, écriture douce, moderne, efficace. Seul petit bémol à mes yeux, le tout sonne un rien télégraphique. Tu sembles avoir étalé tous les ingrédients sur le plan de travail, mais avoir rechigné à te mettre aux fourneaux. Bref, cela manque de liant, d'un axe directif, d'un point de vue, tant et si bien que vers la fin la narration se délite de plus en plus. Attention, attention, ce n'est que mon avis. Je pense vraiment que tu as là, matière à nous concocter quelque chose de beaucoup plus consistant. Et, à tout le moins, j'entrevois que ces informations pourraient parfaitement s'imbriquer dans un court roman nous narrant ta vie "là-bas", comme tu as autant l'oeil de l'humain que du journaliste sur tes semblables ! Bien à toi !
Publié le 08 Décembre 2016
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Mon cher Bobo, dans mes bras de fer et d'argile, permets- moi de t'enlacer afin de mieux faire briller tes lèvres. Foin des quelques virgules mal placées (vraiment, vraiment, deux pets de nonne), c'est assurément la meilleure des nouvelles que j'ai pu lire de toi jusqu'à présent ! Histoire, lieux, odeurs, douce érudition, rythme des pas, sentiments, frissons, dramaturgie, suavement s'entremêlent. Sans obséquiosité aucune, sans vulgaire cirage de pompes, cela déroule en toute élégance comme une "Maupassante" nouvelle (le master absolu à mes yeux) jusqu'à la chute poignante qui eut pu faire pleurer en son temps l'insensible Dr Petiot, voire la cruelle Élisabeth Bathory. Grand merci pour le partage de ce bel ouvrage bénédictin. Bien à toi !
Publié le 06 Décembre 2016
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Allez, cinq étoiles sincères, l'ami, pour louer ton écriture aussi sombre qu'intense. Cioran, je l'ai dévoré dans ma prime jeunesse, jusqu'à la nausée, mais je savais gré à son oppressante et jubilatoire pensée roumaine, somptueusement traduite par ses soins dans un français parfait, de m'avoir fait tenir un jour de plus, puis une nuit encore, et une seconde encore, dans ce monde si tragiquement désabusé. Ces cinq étoiles aussi, pour te prouver que je ne suis absolument pas rancunier et te remercier de ne plus dézinguer follement les textes à la sulfateuse depuis quelques temps. En te souhaitant bonne continuation dans tes écrits et dans ta vie. Bien à toi, mon cher Lazare !
Publié le 01 Décembre 2016

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