Cher Jean-Christophe, je n'ai pu lire malheureusement que 129 pages de ton ouvrage, étant donné que sur certains textes de MBS assez longs mon PC a tendance à ramer et bogue alors sur une fâcheuse enfilade de pages vierges. Ceci étant dit, ton "Bonheur est le chemin" se lit tout seul, comme ta plume est alerte, précise, riche d'enseignement sur un monde que je connais très peu (sans doute parce qu'il m'effraie) et surtout dénuée d'artifices. Tout autant, je trouve que ta construction narrative n'est pas à la hauteur de ta belle aisance d'écriture. Je sens indubitablement que tu maîtrises ton sujet de A à Z, tant au point de vue du vocabulaire que des roueries plus ou moins ésotériques du monde politico-financier. Je sens bien que le thriller (si tel était ton but) n'est pas loin, mais qu'il a du mal à accoucher, comme tu sembles te perdre dans ce long prologue dans un vertige de pistes. Bref, m'est avis qu'il te manque une solide accroche, un préliminaire suspense qui nous embarquerait, sans arrière-pensée, trois fois plus loin dans les dédales de ton intrigue. Tout est là, me semble t-il, mais encore dispersé, éclaté. As-tu conçu préalablement un plan, où as-tu démarré fleur au fusil ? C'est une des questions que je me suis posé au fil de ma lecture. Sache que je ne suis absolument pas un casseur à la petite semaine, ni un empêcheur de tourner en rond. Je sais trop le boulot que cela représente pour me permettre d'écorner en quelques phrases les fruits de ta longue réflexion. Cependant, mon passé de scénariste (25 ans de cinoche et de téloche) m'autorise à te dire que pour de tels sujets, ils ne faut pas avoir peur de laisser reposer le "machin" quelques temps, afin de remanier la trame l'heure venue. Un bon scénario se lisse environ en pas moins d'une dizaine de moutures. Je ne te propose pas d'en arriver jusque là, mais de prendre juste un peu en considération mon intuition du moment afin de parfaire ton ouvrage. Encore une fois, pardon de jouer au cacatoès, tous les ingrédients sont là pour faire un truc vachement bien. Je reviendrai lire ta réponse ! En attendant, je te dis : bien à toi !
Publié le 02 Octobre 2016