La Révérence

32 pages de - Laurent Moussard -
La Révérence - Laurent Moussard -
Synopsis

Hier soir, je me suis endormie sur la paille, avec un chant de louanges pour la bouche de mon bien-aimé. Mon bien-aimé est un ange aux boucles noires qui me fait souffrir sans qu’il le sache. Et c’est tant mieux si mon bien-aimé ignore ma fièvre pour sa beauté, car sa beauté est plus précieuse que ma vie.

Publié le 11 Mars 2025

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3 commentaires , 2 notes

@Vanessa Michel
@Zoé Florent

Un grand merci à toutes deux pour votre lecture de cette nouvelle "rafraichissante" (c'est un joke) !
"Plus jamais ça", c'est ce que disaient les déportés. Nous avions très peur de disparaître tous et qu'il n'y ait aucun survivant pour raconter cette tragédie. Il fallait que certains survivent pour pouvoir dire ce qui s'était passé et qu'il n'y ait plus jamais de semblable catastrophe. Voilà une jolie citation de Simone Veil qui n'aura pas été tenue très longtemps ! Aujourd'hui les holocaustes ne nomment "dommages collatéraux", "fallait pas commencer" ou "mille excuses" ! Il se passent aux yeux de tous, presque grossis à la loupe, et les afficionados du "plus jamais ça" se retrouvent bien ballots ! Je me souviens d'avoir versé des larmes en regardant "Shoah", l'oeuvre universelle et magistrale de Claude Lanzmann. Se faire rafler à l'aube pour finir le soir dans un four, n'était pas vraiment un projet empli de noblesse pour grandir l'Humanité ! Enfin quelle Humanité au juste ? Sommes-nous vraiment une grande et belle race humaine ? Quelle prétention nous pousse à dire encore cela ? Tant qu'il y aura un seul fusil, un seul couteau sur cette Terre, nous ne vaudrons pas mieux qu'une bande de dégénérés prêts à faire n'importe quoi pour apaiser nos nerfs ! Les fourmis forment un choeur commun, les abeilles, les frelons forment un choeur commun. Il m'est triste de dire que le système de l'humanité ne sera connu qu'à la fin de l'humanité ! Bien à vous !

Publié le 12 Mars 2025
3
@- Laurent Moussard - Je l'ai tant lue, cette magnifique nouvelle, que j'ai gardé le souvenir de la moindre impression ressentie. / C'est le choc des mentalités, la confrontation de la pureté et du sadisme, l'incompréhension de l'innocence face à la fatalité dans ce qu'elle a de plus cruel... Et j'ai toujours trouvé que tu avais si bien su te glisser dans le peau de ton héroïne que l'on vit ses émois et son imperméabilité à l'horreur jusqu'au dernier instant... C'est fort et ça ne peut qu'être salué ! Ce texte méritait de faire cavalier seul, aussi as-tu bien fait de le sortir de ton recueil... avis perso ;-) / Merci, bises et bonne journée ! Michèle
Publié le 12 Mars 2025
3
Bonsoir Laurent, L'écriture au service du rêve, des rêves et de la candeur d'Anastàzie la lumineuse, si pure qu'elle ne peut voir et entendre et sentir que l'amour. Car son monde n'est qu'Amour, sous toutes ses couleurs, sous toutes ses formes. C'est déchirant ! Outre la beauté des mots, des images, des sensations, j'ai vraiment apprécié l'ambiance, frappante de vérité - cette sorte de langue répétée, ralentie, de voisinage slave, mais purement juif pourtant, l'absurde et le spirituel s'accouplant, comme la naïveté et la profondeur, un léger humour qui se moque tendrement de lui-même, un peu à la Isaac Bashevis Singer. Je suis d'ailleurs véritablement bluffée par cet aspect de plongée totale, plus que dans un être, ses désirs, ses ambivalences, plus qu'au sein d'une période dont on a tous des "images" (toujours incompréhensibles et invraisemblables), cette fusion complète des mots avec un univers entier, sa culture, ses paysages, son entourage... Je trouve la fin, ce champ-contrechamp rapide en réalité, mais où le temps cependant se suspend par le mirage des sentiments et des émotions d'Anastàzie, ce moment effroyable où l'abject tente de prendre le pas sur le beau, la cruauté de dominer la candeur, le sadisme et l'horreur d'anéantir la vénusté et la beauté de l'âme… tout simplement magistrale. D'autant qu'en dépit de la mort, des millions de morts qui reviennent nous hanter au travers de cette histoire (dont tellement d'enfants), c'est finalement quelque part tout de même la lumière et l'amour qui gagnent. C'est d'après moi aussi époustouflant artistiquement et émotionnellement.
Publié le 12 Mars 2025

@Corine Messonique

Merci pour ta lecture Corine ! Franchement ton commentaire reste pour moi une énigme ! Je n'adresse aucun message aux lecteurs, tiens toi le pour dit ! Je brosse juste un personnage particulier dans une période on ne peut particulière ! Est-ce que l'on peut honnêtement pouvoir déranger avec ce genre d'Holocauste ? Quel intérêt ? Est-ce que tu penses vraiment que je peux jouir d'une telle provocation ? Que ton malaise reste ton malaise, je ne peux malheureusement pas y faire grand chose ! Je préfère m'arrêter là, car ton entendement sincèrement me dépasse ! Bien à toi !

Publié le 11 Mars 2025

Je suis un peu partagée après avoir lu votre nouvelle.
Pourquoi avoir choisi le point de vue de l’innocence pour raconter cette histoire ? A vrai dire, je ne comprends pas le message adressé aux lecteurs et cela me procure presque un sentiment de malaise.
Ce qui ne m’empêche pas d’admirer la qualité de l’écriture, en particulier dans les premières pages.
Étonnant, donc, et dérangeant. Si c’est déranger pour déranger, j’ai envie de demander pourquoi faire. Mais je pense plutôt que je suis passée à côté du sens.

Publié le 11 Mars 2025