La Chasse du Dragon

28 pages de - Laurent Moussard -
La Chasse du Dragon - Laurent Moussard -
Synopsis

Allo ?… Est-ce que tu es là, Billy ?... Parle-moi, s'il te plaît !… Est-ce que tu m'entends ?... Non ?… Tu dois dormir encore !… Tu ne fais que dormir… C'est pas grave, je vais parler pour deux… Tu vois, je n'ai plus peur de te parler, maintenant…. J'ai beaucoup réfléchi à nous deux… Ce serait trop con que l'on perde le contact, Billy… Ce serait trop con que tu n'essaies pas de me pardonner…

Publié le 27 Février 2025

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5 commentaires , 4 notes

@ Mathieu Langeon
Un grand merci Mathieu pour ta lecture "masochiste" ! En effet, la mise en présence d’un objet ou d’un événement horrible peut susciter des réactions contradictoires de fascination et de répulsion. La plupart des embouteillages sur l'autoroute attestent de ce contrecoup qui bien souvent nous échappe et dépasse notre entendement humain. Par exemple, je sais qu'il vient de se produire un accident, les panneaux d'avertissement routiers me l'ont gentiment révélé. Pourtant à cet instant, mon attitude primaire ne me fait pas dire : j'espère que ce n'est pas grave, qu'il n'y a pas trop de bobos pour le ou les accidentés ! Le bobo que je suis pense plutôt en premier lieu qu'il va être ralenti par tous ces voyeurs qui vont vouloir jeter un oeil forcément. Bien entendu, je ne suis pas de ceux-ci, je n'ai pas été éduqué comme ça, je me sens un peu plus distingué que la masse. Me voilà à lambiner un quart d'heure, une demi-heure, une heure, en tapotant sur mon volant tous les cinquante mètres parcourus. Eh bien, je te le donne en mille, une fois atteint à mon tour la ou les voitures cabossées cernées de gyrophares, mon regard ne peut s'empêcher de se braquer vers ce que d'aucuns appellent élégamment "l'étendue des dégâts". Et si, rarement, j'aperçois du sable sur le bitume, une civière, une forme quelconque allongée à l'arrière d'une ambulance, je n'ai pas toujours le réflexe de me dire : les pauvres gens ! Mais plutôt, afin de flageller mon accablement : ils roulent mal, ils roulent si mal ! Bref, le mal ça fait mal, et je préfère remercier Saint Christophe, le patron des voyageurs, et poursuivre peinardement ma route en écoutant FIP ! Bien à toi !

Publié le 28 Février 2025
3
Bonjour, J'ai lu votre texte, dense et nauséeux. Il ne laisse pas souffler. On a l'espoir que la plongée dans l'horreur va cesser, mais elle se poursuit inlassablement, et on s'enfonce de plus en plus dans l'abject, la misère et la cruauté. Votre talent, c'est de parvenir à obliger à tourner les pages alors que la raison nous dit d'arrêter là, qu'on ne veut pas en savoir plus. Ce n'est pas ce que j'aime lire, parce que cela me plombe de voir cette détresse, et que je préfère regarder lâchement ailleurs, et pourtant je suis allé au bout de l'horreur. Pour cela, je vous félicite.
Publié le 28 Février 2025

@Vanessa Michel
Un grand merci également pour ta venue, chère Vanessa ! Si tu peux lire ma réponse à Zoé, tu en saura un peu plus sur la création de cette nouvelle où j'ai laissé quelques plumes au passage. De loin en loin, j'en cisèle encore quelques mots, quelques bouts de phrase, non point pour la parfaire, mais sans doute pour ne pas oublier cette âpre période où j'ai commencé à la rédiger ! Concernant Koons, tu as mille fois raison ! Je suis allé hier vérifier vite fait son orthographe sur la toile, et en la re-vérifiant aujourd'hui, je me suis rendu compte de la méprise ! Il y a bien un autre Jeff Koonz, mais ce dernier est footballeur ! Imagine qu'il lise par hasard "La Course du Dragon" et qu'il tombe sur cette phrase : "Mais aucune muse ne m’a jamais accompagné. Elles devaient tapiner pour Jeff Koonz, célébrer sa superficialité en acier inoxydable." ! Il ne s'en remettrait sans doute pas et en resterait imbibé telle une statue dans les surfaces de réparation ! Bien à toi !

Publié le 27 Février 2025

@Zoé Florent
Un grand merci Zoé pour ton passage ! Pas de remerciement farfelu (dont je peux être coutumier) pour cette Chasse du Dragon ! Je vais rester pudique sur ce texte dont je ne suis pas sorti indemne tant au niveau de sa rédaction que de ses nouvelles retouches que j'instaure au fil des années. C'est au moins l'avantage de n'être pas publié, on peut améliorer l'ouvrage sans être inféodé à qui que ce soit ! C'est comme un tableau auquel on peut retrancher ou ajouter de petites couches de couleurs selon sa perception qui évolue subtilement dans le temps. Comme tu le sais je crois, tu connais la genèse de tous ces portraits de femmes. Ce sont des transpositions du mal dont souffrait ma fille qui me mettaient dans un état de compréhension et de fragilité extrême. Aussi paradoxal que cela soit, je devais à tout prix écrire "l'intolérable" pour ne pas sombrer, et tenter de m'approcher ainsi au plus près de sa détresse... pour sauver ma peau ! Bien à toi !

Publié le 27 Février 2025
3
Cher Laurent, j'aurais voulu écrire au moins à moitié aussi bien que toi quand je serai grande... Je ne sais même pas quoi te dire, je trouve ça tellement magnifique que mes émotions en bafouillent. J'ai rarement eu la chance de lire à un tel apogée le sens, la forme, la musique, l'extase, le calvaire... J'ai l'impression que l'essence des possibilités que peut offrir une existence, de simplicités et de paroxysmes, de réalités ou de chimères, d'enfers comme de paradis, se love dans ta nouvelle. Je suis admirative quant à l'étendue de ton talent, car c'est la troisième œuvre que je découvre et chacune porte en elle tant de qualités et d'émotions différentes - comme si ta sensibilité n'avait aucune limite. C'est super beau ! Je te remercie sincèrement de m'avoir offert un tel moment de ravissement littéraire, peuplé d'outrances et de pudeurs. Ton écriture imprègne vraiment le lecteur... Tu vois pour moi, "Billy", c'était toujours la voix de Christian Décamps. Maintenant, les rares fois où je croiserai ce prénom, s'ajoutera également la voix fragile, éclatante et multicolore de Rebecca-(>Laurent). Bien à toi. P.S.: Jeff Koons s'écrit aussi Koonz ?
Publié le 27 Février 2025
3
@- Laurent Moussard - Elle est forte, celle-là. Comme "100 Raisons d'Adorer et de Haïr Jeanne Berto" et quelques autres, elle hérisse le poil, elle chamboule le coeur et tourneboule l'Être à souhait... Mon esprit de lectrice l'inclut dans ces moments de grâce plumitive que tu as vécus et si bien su transmettre, avec la force d'un premier jet - qui n'en est pas un, pourtant - à ton lectorat. Merci et bonne soirée ! Amicalement, Michèle
Publié le 27 Février 2025

Beurk!!!

Publié le 27 Février 2025

@Pierre Sansberro

Alors Pietro qui lit plus vite que son ombre, sache pour ta gouverne que je ne suis pas dealer ! Personne ne t'a forcé à sucer la tétine du diable ! La bise méphitique ! :-)

Publié le 27 Février 2025
3
Que j'ai mal, mon Dieu! Que j'ai mal ! Tu m'as bien eu vieux loup des steppes! Bien cordialement. Pietro Tenerezza
Publié le 27 Février 2025