
Allo ?… Est-ce que tu es là, Billy ?... Parle-moi, s'il te plaît !… Est-ce que tu m'entends ?... Non ?… Tu dois dormir encore !… Tu ne fais que dormir… C'est pas grave, je vais parler pour deux… Tu vois, je n'ai plus peur de te parler, maintenant…. J'ai beaucoup réfléchi à nous deux… Ce serait trop con que l'on perde le contact, Billy… Ce serait trop con que tu n'essaies pas de me pardonner…
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@ Mathieu Langeon
Un grand merci Mathieu pour ta lecture "masochiste" ! En effet, la mise en présence d’un objet ou d’un événement horrible peut susciter des réactions contradictoires de fascination et de répulsion. La plupart des embouteillages sur l'autoroute attestent de ce contrecoup qui bien souvent nous échappe et dépasse notre entendement humain. Par exemple, je sais qu'il vient de se produire un accident, les panneaux d'avertissement routiers me l'ont gentiment révélé. Pourtant à cet instant, mon attitude primaire ne me fait pas dire : j'espère que ce n'est pas grave, qu'il n'y a pas trop de bobos pour le ou les accidentés ! Le bobo que je suis pense plutôt en premier lieu qu'il va être ralenti par tous ces voyeurs qui vont vouloir jeter un oeil forcément. Bien entendu, je ne suis pas de ceux-ci, je n'ai pas été éduqué comme ça, je me sens un peu plus distingué que la masse. Me voilà à lambiner un quart d'heure, une demi-heure, une heure, en tapotant sur mon volant tous les cinquante mètres parcourus. Eh bien, je te le donne en mille, une fois atteint à mon tour la ou les voitures cabossées cernées de gyrophares, mon regard ne peut s'empêcher de se braquer vers ce que d'aucuns appellent élégamment "l'étendue des dégâts". Et si, rarement, j'aperçois du sable sur le bitume, une civière, une forme quelconque allongée à l'arrière d'une ambulance, je n'ai pas toujours le réflexe de me dire : les pauvres gens ! Mais plutôt, afin de flageller mon accablement : ils roulent mal, ils roulent si mal ! Bref, le mal ça fait mal, et je préfère remercier Saint Christophe, le patron des voyageurs, et poursuivre peinardement ma route en écoutant FIP ! Bien à toi !
@Vanessa Michel
Un grand merci également pour ta venue, chère Vanessa ! Si tu peux lire ma réponse à Zoé, tu en saura un peu plus sur la création de cette nouvelle où j'ai laissé quelques plumes au passage. De loin en loin, j'en cisèle encore quelques mots, quelques bouts de phrase, non point pour la parfaire, mais sans doute pour ne pas oublier cette âpre période où j'ai commencé à la rédiger ! Concernant Koons, tu as mille fois raison ! Je suis allé hier vérifier vite fait son orthographe sur la toile, et en la re-vérifiant aujourd'hui, je me suis rendu compte de la méprise ! Il y a bien un autre Jeff Koonz, mais ce dernier est footballeur ! Imagine qu'il lise par hasard "La Course du Dragon" et qu'il tombe sur cette phrase : "Mais aucune muse ne m’a jamais accompagné. Elles devaient tapiner pour Jeff Koonz, célébrer sa superficialité en acier inoxydable." ! Il ne s'en remettrait sans doute pas et en resterait imbibé telle une statue dans les surfaces de réparation ! Bien à toi !
@Zoé Florent
Un grand merci Zoé pour ton passage ! Pas de remerciement farfelu (dont je peux être coutumier) pour cette Chasse du Dragon ! Je vais rester pudique sur ce texte dont je ne suis pas sorti indemne tant au niveau de sa rédaction que de ses nouvelles retouches que j'instaure au fil des années. C'est au moins l'avantage de n'être pas publié, on peut améliorer l'ouvrage sans être inféodé à qui que ce soit ! C'est comme un tableau auquel on peut retrancher ou ajouter de petites couches de couleurs selon sa perception qui évolue subtilement dans le temps. Comme tu le sais je crois, tu connais la genèse de tous ces portraits de femmes. Ce sont des transpositions du mal dont souffrait ma fille qui me mettaient dans un état de compréhension et de fragilité extrême. Aussi paradoxal que cela soit, je devais à tout prix écrire "l'intolérable" pour ne pas sombrer, et tenter de m'approcher ainsi au plus près de sa détresse... pour sauver ma peau ! Bien à toi !
Beurk!!!
@Pierre Sansberro
Alors Pietro qui lit plus vite que son ombre, sache pour ta gouverne que je ne suis pas dealer ! Personne ne t'a forcé à sucer la tétine du diable ! La bise méphitique ! :-)