Le héros de Lucas Gillet est désespéré, noir, violent. Et pourtant, malgré le peu d’empathie que vous aurez à son égard, il est probable qu’il vous prenne dans son filet. Car l’auteur a un style.
Un homme seul, désespéré, entame la rédaction d'un journal dans lequel il raconte le vide de sa vie quotidienne, peu à peu comblé par ses pulsions meurtrières.
50 ans dont 38 d’écriture. Du métier et beaucoup de talent.
C’est drôle d’apprécier un bouquin auquel on n’adhère pas tout à fait ! Mais si les pensées ne sont pas les miennes, il y a la manière de les dire, le style, cette sobriété de la réflexion, cette recherche du verbe. Et l’observation du monde qui vous entoure. Même si elle est partiale, noire, presque caricaturale. Mais il y a le style. C’est la 1° qualité. Bravo.
j’adhère assez au commentaire précédent ! On est pris par vos auto-réflexions-mutilantes-no hope- vos analyses partialo-(im)pertinentes de la société, par cette totale bizarrerie permanente. Plein de petites touches iconoclastes. Parfois surprenantes, pour pas dire révoltantes. Et cette longue litanie qui se lit en se demandant quand finalement il va se passer quelque chose avant la descente aux enfers finale qu’on redoute, et qu’on espère pour justement casser la litanie et avancer la chute évidente. Je dirai qu’il y a peut-être un déséquilibre entre la longue descente et la soudaine chute. Bizarre, et hameçonnant !
C’est pour ça qu’il l’a publié gratuitement sur monBestSeller.