S’il ne restait qu’un seul livre. Un livre à sauver, à mémoriser ! Un seul ! Aïe, le choix est plus que cornélien. Je passe en revue les bibliothèques qui tapissent les murs de mon appartement.
Claude Simon, René Barjavel, Albert Cohen, Frédéric Dard, Sébastien Japrisot, Élie Wiesel, Frédéric H. Fajardie, Claude Klotz ?...
Logiquement, Frédéric Dard devrait remporter la palme puisqu’il s’agit de mon auteur fétiche. Les premiers ouvrages qui me viennent à l’esprit ne sont pourtant pas de lui : L’enchanteur, de René Barjavel, et Belle du Seigneur, d’Albert Cohen.
Ils me semblent cependant un peu trop volumineux pour que je les apprenne par cœur. Et puis chez Dard, un Frédéric Dard policier, noir, ou un San-Antonio ? Un monument du genre, comme L’histoire de France vue par San-Antonio ? Ou un livre signé San-Antonio qui ne met pas en scène le célèbre commissaire ? Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ? C’est sur celui-ci que je jette finalement mon dévolu, bien qu’il compte lui aussi un nombre de pages respectable…
Plusieurs raisons ont dicté ma décision. Un drame intime a frappé Frédéric Dard et sa famille pendant la rédaction de ce roman. Une tragédie qui a fait la une des journaux et qui rejoignait étrangement la fiction que l’écrivain était en train d’imaginer. Ce livre occupe donc une place à part dans la carrière de Frédéric Dard. Et puis le récit comporte nombre d’éléments biographiques, camouflés ou non – à commencer par la photo de couverture –, où l’auteur se révèle comme rarement il l’a fait. Enfin, j’ai l’impression que Frédéric Dard était alors à son zénith, qu’il était parvenu à marier la quintessence de son talent littéraire classique et celle de la verve truculente dont il faisait preuve dans les San-Antonio pur jus. Du grand Dard, quoi !
Bon, allons-y phrase après phrase, en commençant par le titre du préambule : « Lis ça ! » On ne saurait donner meilleur conseil...
Patrick Chambettaz
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
@lbaudot
Merci de votre amabilité. J’ai connu un peu le même cheminement que vous par rapport à l’œuvre de Frédéric Dard, découvrant même plus tard ses œuvres de jeunesse rééditées (Le Norvégien manchot, etc.). Amitiés, Patrick
Comme je vous comprends... J'ai lu et relu tous les Frédéric Dard et San-Antonio.
Mes parents les achetaient au fur et à mesure des publications et j'ai commencé de les lire dès 14 ans (les policiers de Frédéric Dard), puis je me suis plongé dans les San Antonio, quel plaisir ! J'ai également beaucoup aimé "La vieille qui marchait dans la mer" ainsi que "les clés du pouvoir sont dans la boîte à gants".
@abdesselam bougedrawi
Merci de votre sympathique commentaire. Je suis heureux que mon texte ait ravivé en vous ces agréables souvenirs. Amicalement, Patrick
@Letellier Patrick Merci d'avoir commenté mon texte. J'avais cru comprendre que l'exercice consistait à imaginer quel ouvrage littéraire on sauvegarderait pour la postérité. Évidemment qu'en mode survivaliste un traité de médecine ou le Manuel des Castors Juniors seraient plus utiles. Et chapeau pour le placement de produit ! Cordialement. Patrick
@lamish Merci de votre intérêt et de votre aimable commentaire, avec mes amitiés. Patrick