Philippe Mangion a ce talent de passer d’un genre littéraire à un autre. Son dernier roman était de la science-fiction, celui d’avant, un témoignage, et celui-ci, un roman suspense (mais il dit lui-même qu'il a du mal à classer ses romans dans une catégorie). Mais quel que soit le genre littéraire de ses romans, ils sont souvent dans la sélection du Prix Concours. Une valeur très sûre pourrait titrer un magazine à la Une.
Victor est un écrivain sans succès. Un soir, il découvre une jeune fille recroquevillée devant sa porte. Elle est dans un état de totale somnolence. Il la transporte sur le canapé de son salon. Constatant qu’elle n’est plus en danger, il la laisse dormir. Le lendemain matin, elle a disparu. Cela ranime chez lui une inspiration en panne. Pour nourrir son roman, il se lance à la recherche de l’inconnue.
Plus tard, la jeune fille est retrouvée morte et Victor devient le suspect numéro un...
Les sms de Léa ajoutaient que c’était trop, qu’il fallait que ça redescende, qu’une telle intensité d’amour et de désir était toxique, que cet état de dépendance qui faisait du retard et de l’attente une souffrance du doute une angoisse, n’était pas vivable au-delà d’une certaine limite de temps.
C’est Arturo Bandini, le personnage de John Fante, qui a donné à Philippe Mangion l’envie d’écrire à 23 ans. Depuis, il écrit toutes les nuits.
Il y a un côté très apaisant d’ouvrir le nouveau livre d’un auteur qu’on aime et dont on subodore qu’il n’y a pas de raison que celui-là fasse exception ! Et Victor Duval m’a embarquée. Pas simplement, vous demandez de l’exigence à votre lecteur, de ne pas tomber dans la facilité de la préférence d’une époque à l’autre, d’un personnage à l’autre. Il y a un découpage imposé, et comme à chaque fois que l’on lit un livre ainsi conçu, on lutte pour donner à chacune des histoires l’attention qu’elles méritent. Car on sait qu’il y a une information, un trait, un détail qui sera d’importance dans l’autre partie. Ou dans la résolution. Vous savez si bien camper vos personnages, les rendre des êtres totalement imparfaits, et parfaitement pas totalement aimables. Et ici, il me semble que vous avez poussé l’analyse psychologique avec une finesse méticuleuse. Un travail d’orfèvre. Et puis, vous avez ce talent des phrases qui marquent profondément, qui ont de l’impact, au-delà de ce qu’elles expriment.
Enfin une histoire qui nous change des sempiternels exercices de nombrilisme sirupeux qui nous sont offerts trop souvent en pâture. Que l’on aime ou pas vos personnages, cela importe peu. Leur complexité nous séduit ainsi que le talent inquisiteur avec lequel vous savez nous entraîner dans leurs pas, jusqu’au dénouement. C’est fort bien écrit.
Permettre cet échange entre auteurs et lecteurs, c’est la raison de monBestSeller.
@Philippe Mangion
En déplacement à Paris je lis que vous avez ajouté À propos d’Anna à votre bibliothèque , merci!
Je viens de lire le synopsis de Victor Duvall ça ressemble à un roman de Djian ce qui me donne envie d’en savoir plus
À bientôt donc une fois que j’aurai lu votre livre
Bon week end
@ Yannick A. R. FRADIN
Merci Yannick, et bravo pour ta chronique que je viens de lire. Tu es vraiment un exemple dans l’autoédition, avec un enthousiasme communicatif.
Quand je vois ta page et tous les commentaires que tu as laissés, les noms des premiers auteurs, ça m’évoque de beaux souvenirs.
MBS est une aventure bien sympa !
Je te souhaite de nouveaux jolis succès
Hello @Philippe Mangion. Je remets un peu le bout de mon nez sur mBS depuis les fêtes de Noël et j'irai découvrir ce roman. J'avais apprécié ta plume à plusieurs reprises par le passé et je serai ravi de la retrouver autour de cette thématique qui m'a déjà mis en appétit ;-)
@mBS
Je remercie chaleureusement l'équipe de mBS et son club des lecteurs, qui m'ont toujours encouragé depuis près de dix ans maintenant.
Qui plus est, vous avez extrait un passage clé du livre. Je n'en aurais pas choisi d'autre.
Bien sûr, je répondrai à tous les lecteurs et auteurs qui veulent échanger avec moi sur ce texte.