Ecrire : se livrer pour se délivrer Écrivons les mots soignants
Écrire, c’est divertir et se divertir, c’est libérer et se libérer. C’est aussi soigner et se soigner.
Divertir, faire diversion, distraire, détourner quelqu’un ou soi-même de ses soucis, de son quotidien. Créer pour récréer au sens de récréation.
Découlant de cela, c’est (se) libérer. En latin, liber signifie à la fois livre et homme libre et pour Tite-Live, historien de la Rome antique, écrire c’est faire entendre une voix libre (« Vocem liberam mittere »). Du confident au psychothérapeute, en passant par le confesseur, c’est le principe de la thérapie verbale et des ateliers d’écriture thérapeutique. Du journal intime au roman toujours plus ou moins teinté d’autobiographie, en passant par les poèmes, c’est se livrer pour se délivrer.
C’est donc aussi (se) soigner. Thérapeute et écrivain, j’espère mes écrits aussi bien-traitants pour mes lecteurs qu’ils le sont pour moi. Qu’ils soient les mots soignants d’un soignant des maux.
Alors écrivons ! Pour témoigner et se libérer du passé (ce qui ne veut pas dire l’effacer mais mieux vivre avec), pour se distraire et s’évader du présent (voire le rendre supportable), pour rêver et s’inventer un futur (voire le mériter).
Écrivons jusqu'à plus d'encre
Écrivons pour nous enfermer dans nos mots, nous incarcérer dans nos rimes mais nous échapper dans nos rêves et nous enfuir de ce qui nous retient.
Écrivons à nous-mêmes, à l’autre qui est en nous, à celui qu’on ne connaît pas, à celle qu’on aurait pu aimer et à ceux qui ne nous liront jamais.
Noircissons des pages pour éclaircir le chemin et éclairer l’abysse. Assombrir pour ne pas sombrer. Faisons-nous un sang d’encre.
Écrivons pour extérioriser et évacuer nos émotions, écrivons nos pensées pour nous en affranchir, nos impossibles désirs pour les vivre quand même et nos avant-dernières volontés pour ne pas mourir tout de suite.
Écrivons avec notre sang, transfusons nos récits, perfusons notre prose, mettons notre moelle à nu. Écrivons encore et toujours, jusqu’à plus d’encre. Et lorsque, aveuglé de sueur, on finit asphyxié des phrases qu’on ne peut plus écrire, résignons-nous à mourir... cette fois sans un mot !
Alain GAUVRIT
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Il ne faut pas oublier que la libération est la condition de possibilité de tout bonheur authentique !
@Damian Jade
Clair, complet et juste !
Je crois que les termes sont particulièrement bien choisis. Il s'agit de se soigner, de prendre soin de soi. Et non de se guérir.
Ecrire permet une libération, en forme de catharsis, qui ne change pas la nature des gens mais, telle la soupape d'une cocotte minute, laisse s'échaper un peu du surplus.
Nonobstant l'effet miroir qui permet de se voir mieux (dans nos personnages) à travers le regard de l'auteur que nous sommes.
Et pour ceux qui en doutent, le retour du lecteur n'est pas si important que cela dans le processus. il est bien plus important pour l'ego que pour l'âme en recherche de soin.
Mais... l'ego n'est pas à jeter avec l'eau du bénitier... il lui faut, aussi, être soigné, rassuré, conforté, lorsqu'il se bat pour le mieux : l'amélioration de soi.
Ainsi, le retour du lecteur est important pour l'auteur qui saura à la fois se motiver pour faire mieux et se récompenser lorsqu'il n'y arrive pas par lui-même. Et le lecteur, en faisant son retour, participera aussi du processus de soin envers lui-même, à sa petite écriture, à son tour.
@Monique Louicellier @Gauvrit Alain
Lorsque l'on ne se sent pas bien, on a tendance à se juger par rapport à ce que paraissons et possédons et oublions que ce n'est pas là notre vraie valeur. Vous avez beaucoup plus de valeur Monique que votre condition actuelle ne le suggère et ma propre condition ne m'empêche pas d'être en vérité un peu schizo vu mes récents dédoublements de personnalité, n'est-ce-pas Alain ? ;) Tout ceci a un lien fort avec la tribune car, qui que nous soyons, quelle que soit notre condition, il nous est possible par l'écriture de donner bien plus que ce que nous avons.
@Yvar BREGEANT.
Allez Igor-Yvar, haut les coeurs, z'avez encore moins confiance en vous que moi, du moins dans votre approche aux autres. Mais regardez votre situation, vous au moins, vous avez un boulot sans doute universitaire, une épouse, des enfants. Vous ne vivez pas seul, abandonné de tous, piégé dans une espèce de ruine insalubre que vous haïssez, au fin fond d'un nid de corbeaux à 500 mètres d'altitude, en ayant quitté le sud, la mer que vous adoriez et en y repensant tous les jours, piégé par 15 chats de sauvetage et attendant la suite logique de ce qui devrait être pire encore...
@Yvar BREGEANT
L'oubli de son identité relève davantage d'un syndrome de dépersonnalisation psychotique que d'un trouble mnésique ! Hahaha
Je dis ça, je dis rien comme dirait l'autre (ou l'un, on sait plus...).
@Yvar BREGEANT
L'oubli de son identité relève davantage d'un syndrome de dépersonnalisation psychotique que d'un trouble mnésique ! Hahaha
Je dis ça, je dis rien comme dirait l'autre (ou l'un, on sait plus...).
Bonjour, c'est Assurancetourix.
Je me proposerai bien de faire le barde et de mettre en voix en m'accompagnant de ma lyre ces lignes qui nous ont été offertes mais quelque chose me dit que chantés par moi ces mots n'en sortiront que davantage humiliés, à oublier, qu'il ne l'ont jamais été.
Je sais pas du coup, très honnêtement, si c'est franchement une bonne idée que je m'y colle...
Panoramix*
*je viens de réaliser que je suis le druide en fait. Satané Alzheimer. Il va falloir que je retrouve la bonne concoction d'herbes folles pour me débarrasser de ces trous de mémoire. En attendant je pense que cela ne vous dérangera pas, je vais me limiter à la science sacrée. C'est déjà pas mal. A chacun son métier...
Excellente journée à toutes et à tous !
@GAUVRIT Alain @Zoé Florent @Michel Canal @Yvar Bregeant
Ah mes bons amis, j'espère que je ne vous ai pas manqué.
Un sublime cadeau d'Alain.
Poême et chanson donc. Il nous manque un troubadour avec une lyre...
Je vais le copier pour relire à souhait et à jeun d'alcool.
Mes jambes me font mal, j'ai marché, peu causé, dormi tard, chassé le cafard...
Mais si je trouve le temps ce soir, je vous offre aussi un poême (j'ai croisé les doigts dans le dos au fait).
Oui mais, à propos de la mémoire, hé, j'ai pas le même âge que vous zautres quand même, vous zêtes tous des vioques, ha, ha, arg, je sens que vous allez me faire rendre gorge, comme ces pauvres gougeons à qui on retirait l'hameçon en leur emportant la moitié de la gueule (ah tu vois juste Alain, j'ai toujours poussé le bouchon un peu loin, et dans mon enfance aussi !)... Oh, non, je m'en rappelle encore, comment la sensibilité peut-elle augmenter avec l'age, les médisances aussi, je vous rassure, même si avec l'âge justement je suis passée à confesse et essaie d'avoir l'esprit mieux tourné, mais je ne suis pas encore une sainte.... Envie de vomir (pas sur vous, zêtes trop loin), heureusement je suis repassée végé, bref, donc les absences, c'est louche. Bon, je me console en me disant que ça doit être la dépression !
PS : Il faut que je lise les romans d'Alain, même si je suis fauchée en ayant acheté ceux de Catarina, parce qu'Alain écrit sur les HPI et ç'est moi, ça, c'est moi, hypersensible, ne sachant mentir, trop conne, toujours avec le sourire même quand on est en train de m'arnaquer et ayant absolument tout raté dans ma vie, faut dire, j'étais pas gâtée au départ, petite, ronde, moche, avec des grains de beauté sur la gueule et foutue dehors par ma mère, mais n'empêche, c'est juste moi (et les médisances, parfois, et les colères, et peut-être même un complexe de supériorité fût un temps, 14-18 ans peut-être, ça rentre dans le tableau ? Je suis peut-être juste borderline, ça sonne bien aussi, comme une frontière qu'on traverse, borderless !!! Ta gueule, me crie mon sixième moi, tu ferais mieux de border ton lit et de nous faire chauffer la soupe, bonne à rien, nombril ambulant ((ça je l'ai piqué à qqune)) !).
Joli @Alain-Paul et merci @Sarah Piai !
@GAUVRIT Alain
Je me permets de prolonger de quelques lignes votre belle chronique qui se termine par :
« Écrivons avec notre sang, transfusons nos récits, perfusons notre prose, mettons notre moelle à nu. Écrivons encore et toujours, jusqu’à plus d’encre. Et lorsque, aveuglé de sueur, on finit asphyxié des phrases qu’on ne peut plus écrire, résignons-nous à mourir... cette fois sans un mot ! »
Mourir à notre mental qui enfin se tait et s’efface... Alors que plus rien ne raisonne, que cette tête tambour ne résonne plus des bruits incongrus de mots appropriés par ce moi étriqué, enfin la page blanche s’ouvre en espace d’une infini luminosité où dansent lettres et sons dont la musicalité jaillit en phrases spontanées d’une poésie innée.
Merci pour cette tribune, tout est dit et tout est vrai.
@Zoé Florent @Michel Canal @Yvar Bregeant @Monique Louicellier
Et en plus, il fait soleil ! Je dis "en plus", car qu'est-ce que c'est agréable une journée parsemée de propos intelligents et d'amabilités avec des personnes de bonne compagnie ! Merci à vous !
Dans mon premier roman ("La sténose - une intelligence, un destin"), où je racontais le parcours difficile d'un enfant HPI (comme on dit) jusqu'à l'âge adulte, et dans lequel je n'avais pas voulu simplifier le vocabulaire, j'avais fait figurer un avertissement en début d'ouvrage :
"On commence par céder sur les mots, puis on finit parfois par céder sur la chose" écrivait Freud. La précision sémantique et la rigueur lexicale n'ont rien d'un luxe superflu et la vulgarisation ne peut aller que dans le sens d'un appauvrissement des idées. Conscient d'avoir utilisé au fil des pages de ce roman des mots techniques difficilement substituables, ainsi que des vocables peu usités mais dont la beauté mériterait qu'on les exhume plus souvent, l'auteur en a fait figurer les définitions en notes de bas de page. (Fin de l'avertissement)
Certains mots sont si beaux qu'il serait dommage de les perdre à force de ne pas y avoir recours. J'aime les mettre en lumière. Leurs racines me parlent et leurs ramures m'enchantent. Je me rappelle du mot qui a déclenché cette attention et cet amour porté à la langue : c'était sérendipité, entendu à la radio !
En plus, dans ce roman, remplacer certains termes médicaux par des groupes de mots explicatifs, c'eût été tomber dans la lourdeur et l'approximation. J'aurais pu ainsi remplacer "mastopexie" par "chirurgie de l'affaissement des seins". Pour le coup, la vulgarisation aurait frisé la vulgarité !
@Monique Louicellier @GAUVRIT Alain @Yvar BREGEANT
Bonjour à vous trois,
Oui, en effet, qui n’a pas de ces absences qui font douter de sa santé mentale ? Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai retourné l’appartement pour chercher les clefs que j’avais déjà glissées dans le contact de ma voiture :-) !
Afin de réparer un oubli (j'ai tendance à focaliser sur le fond plus que sur la forme), je profite de ce message pour louer l’élégance et la richesse de vos plumes mutuelles, Alain et Yvar. Quant aux mots de votre chanson, Alain, je les ai dégustés, savourés. Merci pour ce joli cadeau dominical et bonne journée !
Michèle
PS : @Michel CANAL également ;-) !
@Gauvrit Alain
Merci Alain ! Quelle belle expression : "les vocables humiliés" ! enchâssée dans un très beau texte. Puisse t'il trouver preneur et faire son chemin sur les ondes et celles des cœurs à l'écoute. C'est en plus un beau cadeau spontané que vous faîtes à la communauté. Nous concernant tous les.. 6 (?!) là, il paraîtrait que plus le vin vieillit et meilleur il est. Il y a parfois malheureusement quelques exceptions. Geneviè... non.. Monique m'a ainsi gentiment fait parvenir un vieux Bordeaux millésimé mais je sais pas pourquoi il était tout bouchonné.. je me demande bien pourquoi...(?!)
Surtout ne le lui dites pas parce que d'abord elle est adorable et puis comme on dit aussi c'est le geste qui compte.
Après, lorsque vous dites "je m'enivre de leur rondeur tout en cherchant leur sens caché" cela me parle énormément car je suis un passionné d'étymologie et dans mes recherches (sur lesquelles je ne vais pas m'étendre ici) elle est un facteur clé pour percer les mystères de la science sacrée qui a usé pleinement du double sens des mots pour encoder sa doctrine, rendre imperméable la compréhension de son symbolisme profond aux masses et la réserver aux élites de prêtres initiés qui se sont enivrés du sang qu'a fait couler ce terrible pouvoir. Le pouvoir des mots est donc incommensurable. Il nous procure un grand bonheur à transmettre aux autres, doublée d'une ahurissante et si lourde responsabilité... Alors moi j'attends maintenant que vous fassiez revivre "les vocables humiliés" (n'oubliez pas que vous vous y êtes engagés là !) et de mon côté, en écoutant votre chanson à la radio, je m'efforcerai, si vous me le permettez, de faire revivre à côté de vous "les incompris" d'avec "les oubliés"..
@GAUVRIT Alain, s'il fallait chercher dans tous les écrits la meilleure définition de "l'écriture", tout ce qui la motive, tout ce qu'elle transmet, tout ce qu'elle incarne, je citerais volontiers ce que monBestSeller a qualifié très justement de " le meilleur plaidoyer pour monBestSeller, un plaidoyer pour l'écriture".
Même son introduction est un magnifique condensé de "l'écriture".
Que de vérité, de passion, de musicalité des mots, d'intelligence et de perspicacité dans vos définitions respectives ! Je me sens si redevable à vous lire !
Merci infiniment pour ce partage si éclairant. MC
@Yvar BREGEANT @Monique Louicellier @Zoé Florent
Merci Yvar pour ce commentaire qui fait mouche !
Quant aux troubles de la mémoire, ... je ne me rappelle plus ce que je voulais dire ! Tout ça pour dire qu'on en est à peu près tous au même point au même âge. Quant aux choses qui nous entourent, je pense qu'elles sont vivantes, bougent à notre insu et nous jouent des tours. Il ne peut pas en être autrement ! Et l'anecdote du jus de pommes ne prouve qu'une chose Monique : c'est que tu as tendance à pousser le bouchon un peu loin ! Hahaha
J'en reviens aux mots. Je viens juste, il y a dix minutes, de boucler les paroles d'une chanson justement intitulée "Les mots". Je vous l'offre en ce dimanche pour finir en chanson...
Ils jouent des couleurs de leur robe
Dès que je les fais tournoyer
Et les senteurs qui les enrobent
Ont vite fait de me noyer
Bien avant qu’on ne les débouche
Ils intriguent les indiscrets
En les faisant tourner en bouche
Ils nous révèlent leurs secrets
Je ne parle pas vins
Je suis goûteur de mots
Il en est des divins
Issus de nos hameaux
Et d’autres plus pompeux
Ceux des grandes cités
Laissent un goût sirupeux
Lorsque vous les citez
Moi je mets en lumière
Les vocables humiliés
Qui dorment au cimetière
Des mots presque oubliés
Je m’enivre de leur rondeur
Tout en cherchant leur sens caché
Avant d’avoir plein d’impudeur
L’audace de les recracher
Il y en a certains qui tâchent
S’ils viennent à vous goutter dessus
Il y en a d’autres qui cachent
Jusqu’à la couleur de leur jus
Je ne parle pas vins
Je suis goûteur de mots
Il en est des divins
Issus de nos hameaux
Et d’autres plus pompeux
Ceux des grandes cités
Laissent un goût sirupeux
Lorsque vous les citez
Moi je mets en lumière
Les vocables humiliés
Qui dorment au cimetière
Des mots presque oubliés
Qu’ils soient rouges ou blancs ou rosés
En fait, peu importe leur teinte
L’ivresse, je dirais si j’osais
Ne devrait jamais être atteinte
On a pu chanter les mots bleus
Et les voyelles de couleur
Ceux qui rendent les gens heureux
Ne sont pas mots de gribouilleurs
Parlons plus que de vins
De la beauté des mots
Ne parlons pas en vain
Des laideurs de nos maux
Moi je mets en lumière
Les vocables humiliés
Qui dorment au cimetière
Des mots presque oubliés
@Yvar BREGEANT et @Zoé Florent.
Ah, Igor, bravo, vous avez aussi les mots pour décrire comment nos lectures et échanges nous rendent plus vivants et aimants, c'est incroyable.
Bon, je vois que Michèle ne m'en veut pas et qu'effectivement tu veilles sur moi, mais arrête de me flatter, même si ça fait du bien (si c'était une femme qui me disait un 10ième de cela et plus concrêtement à mes cotés... Bon, on verra quand j'aurai perdu 30 kilos...), mais, j'ai quand même des trucs trop louches, coté mémoire et lundi j'appelle un centre mémoire, si j'y pense, cela fait déjà 2 ou 3 ans que je me promets d'appeler, ahhhh...
Hier j'ai cherché 5 minutes partout le bouchon d'une bouteille de jus de pommes que je venais d'enlever pour me servir un verre, dans mon fouillis sur la table, sous la table, à genoux sous les meubles, pff, maudite mémoire et maudits chats qui avaient dû profiter d'une seconde d'inattention pour choper le bouchon et jouer avec, mais je n'avais rien vu, rien entendu, incapable de visualiser de mémoire où exactement j'avais pu poser ce bouchon, et j'allais renoncer, en trouvant autre chose pour boucher la bouteille, je regarde cette bouteille, et le bouchon était vissé dessus, ahhh. Et c'est tout à l'avenant. Les souvenirs des gestes récents que j'ai fait, peuvent être totalement blancs. C'est horrible. J'arrête pas de chercher les choses posées quelque part, même si j'essaye de finir mes gestes, de poser dans l'endroit le plus logique. Avec Alzheimer, c'est bien cette mémoire qui se dégrade avant le reste dont tu parles, qui est le stade ultérieur... La solitude aggrave le risque d'Alzhzeimer. Les Alzheimeriens commencent à trop penser et à être envahis d'angoisse...
@Gauvrit Alain @Zoé Florent @Monique Louicellier
Un petit bonjour rapide à Zazie, Mathilde et Antoine. C'est Igor... heu.... oui.. je crois que l'on est tous un peu frappé d'Alzheimer...ça craint... donc ... attendez je relis les prénoms oui un grand bonjour à.. Zoé, Monique et Alain, c'est.. (attendez je reprends ma CI).. Yvar, oui, juste pour vous dire que même si j'ai déjà oublié les mots, Alain, de votre tribune, je n'ai pas oublié les sentiments qu'ils m'ont inspirés puisque, apparemment, ceux-ci ont le mérite de davantage rester gravés. En fait, je me souviens, d'un point de vue strictement rationnel, ne pas en avoir partagé tous les avis et leurs nuances mais... mettons un peu la raison de côté... j'ai par contre été touché par la beauté des mots utilisés, qui respirent la véracité du cœur de ce que vous éprouvez. Vous parlez vrai et vraiment de ce que vous ressentez, cela se ressent! Et c'est du coup touchant. Cela m'inspire le fait que lire "l'autre", c'est un peu chaque fois activer notre empathie humaine au maximum, en nous mettant à la place de ce que l'autre ressent ce qui crée un écho dans notre propre âme, même si nous n'en partageons donc pas tout. C'est donc un peu nous connecter à une même toile émotionnelle humaine que chacun a le pouvoir de faire vibrer. Cesser d'écrire, de lire, c'est alors se déconnecter de cette (é)toile humaine, non ? Ne vivre que sur la toile virtuelle, c'est une petit mort alors ?! Aaaaargh... que de questions.... Bref juste merci pour cette vôtre pensée, pincée sur la corde des émotions. Vous devez bien jouer de la guitare parce que comme disent les jeun's, cela envoie du bon son ! Et Merci à Z...oé aussi pour ses petits mots de rappel.. Touché coulé. A bientôt. Bonne fin de journée à tous les 4...3..!
@Monique Louicellier @GAUVRIT Alain Ha, ha, sacrée Monique ! Meu non, t’es pas en train de perdre la tête ;-) ! Figure-toi que j’ai quand même pris peur en lisant que les premiers signes de la maladie d’Alzheimer sont les pertes de mémoire, la difficulté à s’acquitter des tâches ménagères et la démotivation. Mais quel soulagement lorsque ensuite sont décrits les troubles du langage, la désorientation et les difficultés de raisonnement, car là, plus de Monique qui nous bluffe par son intelligence et sa vivacité d’esprit. Allez, bon week-end, et n’oublie pas ta petite séance de sport quotidien, OK ? Je pars mais je reviendrai au rapport demain. Le coup de la souris qui danse, on me la fait pas :-) ! Des bises à vous deux (je me permets, Alain ;-)), Michèle
@Zoé Florent et @GAUVRIT Alain.
Salut Michèle et Alain, quoi dire de plus ? Juste un coucou en passant. OK, je sors !
Dîtes Alain, vous croyez que je peux avoir Alzheimer si j'oublie ce que je viens juste de faire, de ranger (dire qu'avant, j'aurais pu retrouver tel brouillon dans l'endroit exact au milieu d'une pile de papiers et dater n'importe quoi) ? Par exemple, j'ai une lame dentée de scie sur table que j'ai rangée à part pour ne pas que les chats se blessent et le jour venu de monter mon banc de scie, ben je l'ai monté sans la lame et encore un bric à brac qui s'accumule... Du coup cela m'a donné une idée pour le roman le plus court en 88 signes max. Titre : Mémoires. Texte : Faire prendre Mémentine par Zoé chaque nuit et bien en reporter tous les bénéfices.// (Non, mais j'aurais pu prendre Catarina et pas Zoé, oh ces mots à double sens, mais avec Catarina, cela aurait été trop long, tu vois Michèle...). Zoé est la nouvelle infirmière bien sûr, qui s'occupe d'Alzheimer à ma place !
@Zoé Florent Merci pour ce commentaire qui me touche !
Il y a une définition de Christian Bobin que j'aime beaucoup et que j'ai mise en exergue sur mon site : "Écrire, c'est dessiner une porte sur un mur infranchissable et puis l'ouvrir".
Idem pour la phrase de Victor Hugo : "La lumière est dans le livre".
Bon week-end Michèle ainsi qu'à toutes celles et tous ceux qui font monBestSeller !
@Alain GAUVRIT Belle tribune, merci ! Passionnée et à la passion communicative ;-).
Foin de pudeurs que la méfiance rend malsaines, foin de langues de bois. Prenons tous les risques, y compris celui de se dénuder ; quitte à se faire railler. Car du courage d'assumer et de clamer haut et fort ce qui nous anime dépend l'humeur de nos lecteurs et, par nano-répercussions, l'humeur de notre monde.
Je peux paraître ridiculement emphatique, voire carrément perchée, mais votre tribune m’enthousiasme tout comme les mots d’un récent commentaire posté par Yvar BREGEANT sur une autre à propos de l’écriture : "Il nous faut juste essayer d'utiliser cette faculté à bon escient car malheureusement au lieu de cela, notre libre arbitre, cette autre atout, arme merveilleuse à double tranchant, peut nous conduire à détruire le monde plutôt qu'à le façonner, à créer des mondes obscurs ou des glauques, rejaillissant encore davantage sur le nôtre. Alors contribuons à renverser la tendance !"
Merci, Alain, et bon week-end !
Michèle