Ce roman, sélection Nouvel Observateur monBestSeller.com de la quinzaine, révèle une écriture d’une grande fluidité qui inscrit le récit dans la grâce. Vous l’aimerez si vous aimez retourner les sillons de l’enfance, et les personnages intrigants… Grande lectrice depuis toujours, son auteure, Aisha Bérani, a fini par braver l’ombre titanesque de ses auteurs favoris pour se lancer elle-même dans l’écriture. Rencontre.
Hier… Comment avez-vous rencontré l’écriture ?
Je prenais des notes éparses sur ce que je lisais, ce que j’imaginais, ce que ressentais, ce que je désapprouvais. Mes peurs et mes erreurs, mais aussi tout ce nous attache à la vie, les personnes qui nous entourent et puis les livres, l’art, les jardins, les animaux et puis tant d’autres choses encore étaient matière à écriture. Ces bribes de textes forment un petit tas de feuilles mortes dans un recoin de ma vie, quelque part entre le souvenir et l’oubli.
Parfois, je m’endormais ou je me réveillais avec un embryon d’histoire à l’esprit. En passant devant ma bibliothèque qui s’enrichissait au fil du temps, je me disais « à quoi bon ! ».
Et vous dites être passée de l’« à quoi bon ! » au « pourquoi pas ? »…
L’ombre titanesque de mes auteurs favoris –Borges, Flaubert, Rilke, en passant par Maupassant- me pétrifiait. Et puis je me suis dit « Et si ce n’était qu’un prétexte pour ne rien faire ? ». Alors, je me suis mise à écrire avec plus de constance. Ce travail régulier m’est bénéfique et nécessaire, c’est un peu comme une méditation.
Aujourd'hui... Comment écrivez-vous ? Des habitudes, une mise en route particulière ?
Je prends plusieurs thés avant de commencer à écrire puis j’ajoute un café ou deux. La mise en route peut être assez laborieuse.
L’ordinateur portable est mon objet quotidien favori. J’aime le son étouffé que font les touches qui, sur une simple caresse, font surgir les lettres noires sur le fond clair de l’écran.
Je me suis rendu compte en écrivant d’une chose assez déconcertante. C’est que parfois, les mots viennent tout seuls, les phrases se forment comme par magie, on nage dans le bonheur de la facilité mais, à la relecture, on se rend compte qu’elles ne s’accordent pas si bien que ça avec le contexte de l’histoire ou pire, qu’elles sonnent creux. Il faut savoir les virer, les effacer, les jeter aux oubliettes. Admettre que ces pseudo perles ne sont que des déchets non recyclables ne va pas de soi. Il faut parfois se faire violence.
C’est ce qui s’est passé avec Le Sureau ?
Oui, j’ai beaucoup élagué pour essayer d’atteindre une certaine fluidité et je crois que c’est quelque chose que les lecteurs apprécient. L’histoire n’est pas mal non plus, je crois.
Un grand merci en passant à monBestSeller. Grâce au site, bien que n’étant pas édité, le texte prend vie et rencontre des lecteurs. Le commentaire d’un lecteur qui m’est inconnu, me touche particulièrement. Je suis aussi très sensible à l’avis de mes proches.
Et pour demain, d’autres projets ?
Je continue d’écrire. Une histoire de chat me trottait dans la tête depuis quelque temps. Ce chat a un ennemi. C’est un homme. Je n’en dis pas plus à ce stade. L’histoire est en train de s’écrire…
Le sureau. Aisha Bérani. Sélection monBestSeller.
Retrouvez la sélection Nouvel Observateur - monBestSeller #3
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