L'écriture est-elle une drogue qu'il faudrait interdire ? Devrait-on, comme sur les paquets de cigarettes, indiquer qu'écrire nuit à la santé ou qu'écrire tue ? C'est bien ce que pense cet auteur désavoué par son éditeur et qui lui adresse ces lettres qui sont, pour lui, l'occasion de revenir sur leur histoire commune mais aussi sur la sienne propre. L'occasion d'essayer de comprendre comment il a pu en arriver là. Un règlement de comptes ? Non plutôt une déclaration d'amour à la littérature.
Ce livre est noté par
@kroussar
D'abord merci d'avoir pris la peine de me lire et merci pour cette superbe critique. Décidément, je ne regrette pas d'avoir mis mon livre en lecture sur MonBestSeller. Tous ces retours font un bien fou et sont la confirmation qu'en effet, il ne faut pas lâcher. En dépit de tous les moments de doute. Comme je le dis plus bas, j'ai quand même trouvé une solution pour exister, c'est de publier et republier tous mes romans sur Amazon. A présent, ils existent et sont disponibles. C'est un gros investissement de temps quand même de faire le travail d'un éditeur, mais on y arrive. Mes romans pilonnés par Gallimard ont donc retrouvé une seconde vie ! Quant à proposer quelques uns de mes autres romans sur ce site, pourquoi pas. J'aime bien ce principe de gratuité.
Amicalement
Marion
"Lettres à mon éditeur" est le "Livre le +" du 12 juillet. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire : https://www.monbestseller.com/actualites-litteraire-conseil/11413-lire-e.... N'oubliez pas de laisser un commentaire à l'auteur, c’est pour cela qu’elle a publié son roman épistolaire sur monBestSeller.
@brice Epédrague
Merci à vous pour cette critique. Contente que ce témoignage vous ait plu que je suis heureuse de pouvoir partager.
Marion
@chiara Catalina
Merci, vraiment, c'est très agréable tous ces retours super positifs. Et vous avez bien raison, il faut continuer. L'avantage de ne pas avoir de succès, c'est qu'on ne peut pas avoir la grosse tête et que l'on continue à écrire avec une très grande liberté, sans pression...
Bon courage à vous et bonne écriture.
Marion
@lamish
C'est moi qui vous remercie. Je ne regrette pas d'avoir partagé mon texte sur MBS. Sachez que ce cher A. a effectivement lu à l'état de manuscrit ces Lettres. Puisqu'il me l'a signalé quand il m'a écrit pour me dire qu'il acceptait de me restituer mes droits d'auteur. Sans aucun autre commentaire. Comment mon manuscrit lui est-il parvenu ? Par l'entremise d'un éditeur à qui je l'ai envoyé sans aucun doute. Pour dire que d'abord c'est un petit milieu et ensuite qu'il est très drôle de se dire que les manuscrits sont rarement lus par les éditeurs auxquels on les envoie mais que cette fois le mien a été lu par un éditeur auquel je ne ne l'ai pas envoyé.
Trouver un éditeur ? J'en ai fait un peu mon deuil. En revanche j'ai réédité tous mes romans sur Amazon et donc ils existent. Et le plus important, c'est de continuer à écrire...
Marion
Eva Verna
Une histoire triste ? Pas vraiment. Je me suis aussi beaucoup amusée en écrivant ces lettres...
Merci pour votre lecture et bonne chance à vous.
@Catarina Viti
Vous avez parfaitement raison, une maison d'édition est une entreprise. A part quelques exceptions, elles veulent avant tout faire du business et vendre. Et de plus en plus. Autrefois, des maisons comme Gallimard avaient un autre rapport à l'auteur. Ce dernier avait le temps de faire son oeuvre, peu importait si le succès n'était pas immédiat. En l'accueillant dans la Maison, on lui faisait confiance et on faisait confiance au temps justement. Cette période est bien révolue. Après quatre romans, si nous n'avez pas "trouvé votre lectorat" selon l'expression consacrée, on vous vire tout simplement, en refusant les manuscrits que vous proposez en vous laissant entendre qu'ils ne sont pas à la hauteur des précédents. Mais il est vrai aussi que j'ai vraiment joué de malchance en ayant pour directeur de collection un être aussi peu généreux et d'une très grande légèreté. Si Jacques Réda, ce poète qui s'est occupé de moi au début, était resté chez Gallimard, je suis sûre que mon parcours aurait été différent.
Il reste néanmoins que tout ça est d'une grande violence à laquelle personnellement je n'étais pas préparée. Depuis ce livre, je me sens tout à fait libérée. Je crois qu'il est important aussi de raconter comment ça se passe dans ces maisons mythiques. Pour ma part, je regrette de ne pas avoir commencé ma carrière d'auteur chez un tout petit éditeur qui m'aurait bichonnée et qui aurait cru en moi.
Mais bon, en réalité, j'ai peu de regrets. Je n'aurais pas écrit les livres suivants qui, en ayant perdu confiance en moi, m'ont demandé sans doute plus de travail. Ce qui m'importe aujourd'hui, c'est que mes livres existent. J'ai récupéré mes droits de chez Gallimard et j'ai tout réédité sur Amazon. Je viens de sortir en même temps deux nouveaux romans. J'en mettrai un autre en lecture sans doute sur ce site mais pas tout de suite.
Donc vous écrivez vous-même et je vais vous lire à mon tour. Merci en tout cas d'avoir pris la peine d'écrire ce long commentaire. Bonne chance à vous aussi et ne lâchez rien !
@hubertletiers
Merci pour cette critique superbement étayée. Cela fait du bien. Ce livre en tout cas n'a pas du tout plu aux éditeurs à en juger par les retours parfois agressifs que j'ai pu recevoir. Mais je n'ignorais pas qu'en écrivant "Lettres à mon éditeur", je me tirais une balle dans le pied. Etonnamment ce livre m'a fait beaucoup de bien et depuis je marche justement d'un pas plus allègre...
J'ai vu que vous écriviez et je vais vous lire dès que j'aurais un moment.
Merci encore
Marion