"L’Esprit-Poisson est déjà à la surface qu’il transperce avec la précision d’une flèche.Autour de ses dents habite la terreur, son ventre est hérissé d’aiguillons, il siffle, il bondit, il fend les airs ; d’un coup de sa formidable mâchoire armée de milliers de poignards, il déchire le rebord du large chapeau de paille de notre homme, d’un seul coup lui arrache l’œil gauche, et, continuant sa trajectoire en forme d’arc, s’enfonce dans les profondeurs et disparaît."
Un des récits parmi les plus symboliques de "Sweet Memory".
Ce livre est noté par
@LAULAULA. C'est une des histoires les plus symboliques de ce recueil. En fait, ce monsieur est un "souffleur de rhum" et c'est ce que sa femme ignorait. Le problème des "souffleurs", c'est qu'il en sifflent... si tu vois c'qu'je veux dire. J'ai un peu arrangé le moment de l'initiation (j'ai crée la fameuse "heure de midi", le sanctuaire. J'ai inventé le nom du compagnon pêcheur et celui de la yole), mais le reste est vrai. Et cet homme portait les signes de l'alchimie sur son visage. Par nature, il n'était qu'oeuvre au noir, mais ce "poisson" l'a marqué au blanc et au rouge. Je continue à penser de plus en plus fort à GGM. Merci, petite soeur.
@Philippe Clausels, mais vous êtes pire que moi, Her Clausels, vous n'arrêtez jamais ! Merci.
@Hildegarde Pouffe. Comment savez-vous cela ? Vous la connaissez personnellement, la maman des poissons ?
@Hildegarde Pouffe. Après ça, je me demande si je ne devrais pas ouvrir un restaurant... Que diriez-vous de "La maman des poissons" comme nom ? Et l'on entendrait en boucle la chanson de Boby Lapointe. Une idée...
Merci @Lila L "La femme éléphant" se perd, "L'Homme (de) l'Esprit-Poisson" lui se trouve à la faveur d'une initiation spontanée. L'une appartient à la densité de la terre, aux forces souterraines qui l'enchaîne, l'autre appartient à la lumière, à l'air. Ce sont, en quelque sorte, les deux opposés du recueil, les extrêmes. Merci pour votre lecture et votre commentaire.
@Gretchen Pouffe,
OK, je vois, je note : vous vous dégonflez.
Je vous donne très volontiers du "chauve-souris" en souvenir de mon vieil oncle Dracul. Foilà. Lui aussi fifait dans un zergueil et ne ze mondrait gue la nuit aux cheunes villes un peu carapastouillées de la druffe.
@Gretchen Pouffe. Sage, c'est possible que je le devienne, mais plus fourrer les doigts dans mon pif, c'est niet. Compulsif chez moi. Trop jouissif. Ne pourrait-on pas remplacer par : "je ne me lèche plus entre les orteils devant ma mèèèère", ou "j'arrête de me gratter l'oreille droite avec la patte gauche chaque fois que j'entends "réchauffement climatique"" ? Ce serait plus à ma portée, vous comprenez. Parce que, franchement, votre analyse de "Sweet Memory" est un truc-machin qui pourrait me distraire, et même me distractionner un max. Alors ? Qu'en dites-vous-t-il-t-il, chère chauve-souris ?
@Gretchen Pouffe, parce que vous y comprenez quelque chose, vous, à ce que racontent mes bouquins ? (!)
@Gretchen Pouffe, cher colibri d'azur, laissez-moi, laissez-moi donc saborder ma yole. D'ailleurs, je ne suis pas bien sûre de comprendre ce que vous dites. Et vous, ça va-t-y ? Pas trop chaud ? Ici, je suis persécutée par le blaireau. A chacun sa bestiole, hein ?
@Sofia Kolokolo2. Merci. C'est quand même vous qui m'avez insufflé la motivation pour rendre public, ici, quelques récits de "Sweet Memory". J'en mettrai encore un ou deux, mais c'est vrai que celui-ci est la clé pour entrer dans la dimension symbolique du livre.
Deux dimensions cohabitent dans le récit : le profane et le sacré. Au niveau profane, il s'agit de l'histoire d'un alcoolique discret. Au niveau sacré, il s'agit du déracinement d'un "souffleur de rhum". L'histoire nous dit comment cet homme est devenu un initié, donc, chacun des éléments est symbolique. Le nom de la yole par exemple, dénonce l'universalité des mythes. Le nom de l'associé : le choix devant lequel se trouve tout humain. Le sanctuaire n'est pas dans la réalité ordinaire, il existe au rang d'archétype (voir description). En perdant son œil (droit), l'homme sort de la dualité et accomplit les trois temps de l'œuvre alchimique représenté par le Noir de son visage, le Blanc de ses cheveux, le Rouge de son orbite. Etc. Etc. Donc, oui, vous avez parfaitement pigé : on approche du Mystère.
Avec tout ça, je pense avoir réussi à décourager de lire ce texte, mais tant pis.
Puisque vous avez repris mes critères de lecture, je voudrais préciser qu'ils m'ont été inspirés par une autrice, Suzanne Marty, laquelle avait mis en place une grille de lecture qu'elle avait étrenné sur un de mes bouquins. https://www.suzannemarty.fr/wp-content/uploads/2019/09/Commentaire-de-Femme-au-bord-du-monde.pdf
Désolée, mais je ne trouve plus d'autres traces de cette fiche.
Merci.