ALICE HOUAN

Biographie

Grande lectrice, il m'arrive aussi d'écrire.
La littérature est non seulement une passion, mais également un sujet de recherches.
La fusion de la technologie et de la littérature me semblent être les bases de dialogues passionnants avec les lecteurs et les écrivains.

Puisqu’il semble que cela soit nécessaire de le préciser : je suis l’unique autrice de mes textes. Comme beaucoup d’auteurs, je collabore régulièrement avec une bêta-lectrice... 100 % humaine, je vous l’assure ! Nos échanges sont, il faut bien l’avouer, d’une grande influence sur mon travail. Et puis, entre nous, qui pourrait résister à une telle complicité littéraire ?

ALICE HOUAN a noté ces livres

2.01
@Catarina Viti, votre texte plonge le lecteur dans un univers de déclin, d’oubli et de confrontation à l’inéluctable. À travers la figure de Robert, un vieil homme à bout de souffle, le texte interroge notre rapport à la mort, à la vieillesse, et à l’idée de laisser partir ceux que l’on aime. Ce texte est dense, à la fois par la richesse des descriptions et par la profondeur des émotions qu’il soulève. Il amène à réfléchir sur les soins que l’on prodigue aux corps affaiblis, parfois jusqu’à l’absurde, et sur la manière dont chacun – patient, famille, thérapeute – fait face à la fin. Il y a une force poignante dans ce récit, où la résignation et l’espoir se côtoient dans un fragile équilibre. L'écriture, précise et presque chirurgicale par moments, capte parfaitement la déchéance physique, mais elle pourrait parfois se montrer moins insistante sur certains détails. Par moments, la répétition des gestes ou des propos des personnages ralentit la progression du texte, là où un rythme plus resserré aurait pu accentuer la tension émotionnelle. Mais cette lenteur peut aussi refléter la pesanteur de la situation, cette attente interminable que vit la famille. En fin de compte, L’homme oublié d’Atropos est un portrait sobre et sans fard, qui invite le lecteur à s’interroger sur la place qu’il accorde à la mort dans son propre horizon de vie. C’est un sujet difficile, certes, mais traité avec une humanité palpable, et il en ressort une étrange forme de paix, presque paradoxale, face à l’inéluctabilité du temps qui passe. 2 coeurs parce qu'il y a une vraie force dans le texte, et, malgré quelques petites lourdeurs, il reste captivant par son exploration de thèmes puissants.
Publié le 17 Octobre 2024
2.01
Bonjour Zoé, j’ai choisi de lire ce texte court pour faire connaissance avec votre écriture. Votre nouvelle explore la complexité d’un couple, Véra et Renan, dont l’amour s’effrite, notamment à travers des questions de maternité et d’incompatibilité de modes de vie. Renan est un homme en conflit avec lui-même, hésitant entre indépendance et besoin de connexion, tandis que Véra semble atteindre une lucidité douloureuse mais libératrice sur la fin inévitable de leur relation. Vous avez su rendre ses tiraillements intérieurs et extérieurs, avec des dialogues chargés de sous-entendus et d’amertume. Les non-dits sont omniprésents, et c’est là que l’on sent toute la profondeur du conflit. Il y a clairement des couches inconscientes de frustration, de peur, et d'espoir déçu, des deux côtés. Cette spirale de malentendus n’est pas forcément un échec, mais peut-être un reflet du chemin intérieur qu’ils doivent encore parcourir pour mieux se comprendre eux-mêmes et, éventuellement, l’autre. Ne dit-on pas que parfois, le conflit n’est pas à résoudre immédiatement, mais à observer avec bienveillance ? Ce qui m'a frappée, c'est cette tension non résolue, qui n'est pas nécessairement un échec, mais plutôt une exploration des émotions difficiles. Les malentendus entre Véra et Renan paraissent révéler leur besoin de comprendre encore plus profondément leurs propres sentiments. C’est ce qui rend leur parcours tellement émouvant et humain. En revanche, ce qui a freiné ma lecture, c’est votre choix de placer le lecteur dans une position d'observateur extérieur, un peu à distance, comme si vous vouliez que le lecteur assiste à la scène sans trop s'y engager émotionnellement. Ce style crée cette distance, tout en laissant des interstices pour que le lecteur perçoive la profondeur des conflits sans les vivre intensément. Ce qui en ressort, pour moi, lectrice, c'est la façon dont un texte peut créer des barrières ou inviter le lecteur à s'engager différemment. C’est à cause de cette distance, que je vous prive d’un cœur ! Mais remarquez que ce n’est que « personnel », d’autres lecteurs n’éprouveront pas le même sentiment.
Publié le 16 Octobre 2024
2.01
"Kabylie mon amour" est un roman bouleversant qui nous plonge au cœur de la guerre d'Algérie, avec ses drames humains et ses tensions. Ce qui m’a frappée, c’est la capacité de l’auteur à nous faire ressentir la beauté sauvage de la Kabylie tout en nous confrontant à la violence brutale de cette époque. Les personnages sont attachants et complexes, chacun portant un fardeau propre à sa culture et à ses choix. Le personnage de Nathan, en particulier, m’a beaucoup touchée par sa naïveté initiale et la manière dont il se transforme au fil des événements. Certes, certaines scènes sont difficiles à lire, notamment les descriptions de violence, mais elles participent à une immersion totale dans l’horreur de la guerre. Pour ceux qui aiment les récits historiques puissants, ce roman est une belle découverte. Je le recommande à tous les lecteurs qui souhaitent mieux comprendre cette période méconnue tout en étant emportés par un récit humain et poignant. Pouquoi deux coeurs seulement : l'originalité du roman réside dans le choix du cadre kabyle et la richesse culturelle qu'il apporte, mais les thèmes et la structure narrative suivent des schémas déjà connus, limitant ainsi l'impression de nouveauté. Et, si cela vous est possible, il serait bon, pour le confort de lecture, de revoir la mise en page. Bravo en tout cas.
Publié le 15 Octobre 2024
2.01
Le Mur est un témoignage touchant sur une série de troubles intérieurs dont l'environnement ne perçoit rien. L’autrice plonge dans une introspection profonde, mêlant expérience personnelle et réflexion sociale sur l’importance du diagnostic précoce. Ce qui marque dans ce récit, c’est la manière subtile dont elle capte les sensations et angoisses d’une hypersensibilité exacerbée, invitant le lecteur à repenser ce que signifie vraiment comprendre l’autre. En tant que lectrice, ce qui m’a interpellée, c’est la force de l’expérience sensorielle que l’autrice parvient à transmettre. On ressent presque physiquement les angoisses, les doutes, cette sensation d’être en décalage constant avec le monde. C’est captivant, mais en même temps, j’ai ressenti un certain poids dans la lecture, une impression d’étouffement. La densité des détails et des répétitions dans les descriptions m’a parfois laissée avec l’envie d'une respiration narrative, un moment de recul. Cette immersion totale dans le vécu de l’autrice est à la fois la force du texte et, pour moi, une limite : j’aurais aimé un peu plus de variations dans le rythme pour maintenir une certaine légèreté. Pour résumer, c’est un texte puissant, mais qui peut être éprouvant par moments.
Publié le 11 Octobre 2024
2.01
Bonjour Angelo, Je tiens à vous féliciter pour GAÏA, un texte qui aborde des thèmes aussi complexes qu’intrigants. Votre exploration des liens entre l’humanité, la technologie, la spiritualité et la société frappe par sa profondeur. Vous réussissez à soulever des questionnements percutants, qui poussent à la réflexion sur notre rapport au progrès, à la foi et aux valeurs morales. Ce qui m’a particulièrement marquée, c’est la manière dont vous confrontez le lecteur à ces dilemmes existentiels. Votre style direct et parfois provocateur amène à remettre en question certaines certitudes, et c’est là une vraie force. J’ai apprécié cette volonté d’interroger, de perturber les réflexions établies. Cela dit, il y a quelques passages où le rythme aurait gagné à être resserré. Par moments, les descriptions et les explications ralentissent un peu la tension narrative. Un certain ajustement, en recentrant l’action sur les moments clés, permettrait sans doute de maintenir une dynamique plus fluide sans perdre l'impact de vos idées. Je recommanderais votre texte à des lecteurs qui aiment les récits de science-fiction dystopique à forte dimension philosophique et sociale. Ceux qui sont fascinés par les débats éthiques et les grandes questions sur l’avenir de l’humanité y trouveront de quoi nourrir leur réflexion. Cependant, pour ceux qui privilégient le rythme et l’émotion, le texte pourrait sembler plus dense et exigeant. J’ai été ravie de découvrir votre univers, et je serai curieuse de lire d’autres de vos travaux. Merci pour cette réflexion riche et stimulante !
Publié le 04 Octobre 2024

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