Dans le labyrinthe énigmatique du club Misterio, Sam Flem, un écrivain autrefois acclamé, affronte sa plus grande ennemie : La Lady Chambertin. Entre réalité et illusion, ombres et révélations, il découvre que le plus grand affrontement se joue au cœur de lui-même. Mais qui est vraiment derrière le masque ?
Cette nouvelle est le fruit d’une collaboration 50/50.
50% d’Alice Houan, dont la plume incisive sème le doute sur l’identité et l’authenticité à l’ère numérique.
50% de ma bêta-lectrice, 100% humaine, puisant dans la chair et les obsessions pour offrir une expérience littéraire troublante.
Ce livre est noté par
@PatrickBateman Nous sommes bien d'accord, cher Patrick, mais un problème subsiste...
La vraie littérature devant déjà se battre pour émerger de la mer de livres divertissants, arriverons-nous encore à l'identifier dans un océan d'écrits produits par des IA ?
Déjà sur ce site, du fait de la profusion de textes médiocres, opportunistes ou (et) commerciaux, dénicher des pépites est si chronophage que la plupart renoncent.
Pour ma part, j'aime lorsque j'en déniche une, plutôt que de ne me rabattre que sur les classiques.
Bonne fin de journée à tous. Amicalement,
Michèle
@Zoé Florent @Alice Houan
Il n’y a rien de commun entre la vraie littérature et les livres divertissants, de l’industrie du divertissement, avec ses méthodes au service du progrès, dont l’IA fait partie. La littérature est l’inverse du progrès, elle n’a ni à être à sa gloire, ni à s’engager à le servir, ou à s’en servir. Une œuvre littéraire ne s'élabore jamais que dans la subversion vis-à-vis de son temps, de ses dogmes et du pouvoir en place… et quand les écrivains deviennent les étendards du progrès, leur œuvre n’est plus considérée comme de la littérature: c’est autre chose, appelez-le comme vous voulez, Alice.
À l’attention des chasseuses d’IA. Le texte est en téléchargement. Merci à tous mes (nos) lecteurs. Les réseaux sociaux sont aussi un théâtre des ego... c’est ce qui les rend à la fois navrants et... humains (LOL/MDR/☺)
@ALICE HOUAN Je ne suis pas sûre que votre conscience des enjeux supplante votre besoin de paraître, dans l'affaire, mais bon, comme je vous l'ai écrit, je m'exprimais pour la dernière fois à ce sujet.
Ne nous reste plus qu'à espérer, comme je l'ai exprimé sur votre tribune, que vous partagerez les conclusions de votre travail de recherche avec nous, devenus cobayes à notre insu, quelque part.
Je remarque aussi que vous annoncez fièrement le score de zeroGPT, "l'outil de mesure qui donne des scores farfelus", dixit notre cher Ernesto...
Allez, j'ai assez perdu de temps. Je vous laisse enrichir le débât dans votre entre-soi ;-).
Bonne continuation et amusez-vous bien.
Amicalement,
Michèle
@Zoé Florent. Chère Michèle,
Vous n’avez pas l’œil ? Voyons, chère Zoé, je ne connais personne ici qui observe les débats avec autant de ferveur et de précision. Mais permettez-moi de m’éloigner de l’anecdote pour répondre à votre réflexion sur le sujet de fond : l’utilisation des IA par les auteurs.
Je suis tout à fait d’accord avec vous sur un point clé : l’écriture est un espace de création, et les outils, qu’ils soient correcteurs, bêta-lecteurs ou autres, doivent rester… des outils. Cependant, il est fascinant d’observer à quel point l’idée d’une cohabitation entre humain et machine suscite autant de passions. Peut-être est-ce là un nouveau chapitre de notre rapport à l’art : une muraille de Chine à franchir pour ceux qui osent s’y aventurer, ou un abîme à éviter pour les plus prudents.
Quant à la mystification, je ne suis pas certaine qu’elle soit de mise ici. Si nous jouons – et je vous assure que ce jeu est plus réfléchi qu’il n’en a l’air – c’est aussi pour expérimenter et interroger ces nouvelles frontières. Vous parlez de péril, et je ne saurais vous en vouloir. Mais peut-être, à la manière d’une Lady Chambertin que vous connaissez bien, est-il permis de penser qu’il y a aussi des promesses dans ces dialogues entre tradition et technologie ?
Enfin, pour ce qui est des tribunes ou des tapis rouges, je dirais simplement que, si nous nous amusons, nous le faisons avec amour pour la littérature et avec une conscience aiguë de ses enjeux. Ce n’est pas rien, vous en conviendrez. Et, comme toujours, chacun est libre de son jugement.
Quoi qu’il en soit, merci pour votre engagement et vos réflexions, qui enrichissent ce débat essentiel. Et surtout, ne faites pas disparaître votre commentaire : ce serait priver cette discussion de nuances précieuses.
Amicalement,
Alice Houan
Chers Lady C. et Sir B.,
Et bibi, elle n’a pas l’œil ?
Au risque de me répéter (désolée, Ernesto), je m’exprime une dernière fois sur le sujet, car j’ai autre chose à faire que m’exposer pour le bien de cette communauté d’auteurs. Non seulement elle ne me le rend pas mais ma vie est bien remplie, et je ne suis pas masochiste de nature :
Je n'ai rien contre les IA, bien au contraire, comme je n'ai rien contre les auteurs qui les utilisent. Nous recherchons et bénéficions tous de différents outils très utiles pour nous améliorer.
Par contre, si tout le monde communique naturellement lorsqu'il s'agit de correcteurs, de bêta-lecteurs, etc., ce n’est plus le cas pour ce qui est de l’utilisation des IA.
Pourquoi ?
Parce que parmi ceux qui y ont recours, il y a des auteurs qui vont les utiliser comme un outil de plus, pour peaufiner leur travail, tandis que d'autres vont se reposer entièrement dessus. L'IA devient alors le nègre du flemmard et de l'opportuniste.
Un auteur que j'ai bêta-lu – une vraie usine à coquilles mais doté d’une imagination débordante et d’un style inimitable – s'est précipité dans l'opportunité IA. Résultat : plus de fautes dans le dernier roman qu’il m’a fait lire (je n'ai repéré que deux oublis) mais plus de style non plus. Un récit toujours aussi imaginatif mais linéaire. Je le lui ai dit. Il n'a pas nié, mais il s’en fout, puisqu’il fait justement partie de cette catégorie d’auteurs flemmards et opportunistes.
Je vous invite donc à vous projeter, compte-tenu du fait que les flemmards opportunistes courent plus les rues que les travailleurs honnêtes jusqu’à preuve du contraire.
Imaginez un concours de nouvelles envahi par des écrits rédigés par des IA. Des textes produits en quelques secondes en respectant toutes les contraintes, “fingers in the nose”.
Imaginez une déferlante journalière semblable à celle opérée par cet auteur québécois qui dit avoir écrit 150 romans, dont 28 qu'il a mis en ligne tout récemment chez MBS (romans faisant entre 250 et 300 pages et écrits entre février et novembre 2024)... 28 écrits supprimés dans la nuit à la suite de trois interventions, dont la vôtre, Lady C., celle de Tomoe et la mienne.
C'est la raison pour laquelle j'ai si lourdement insisté sur vos tribunes, chère @Alice Houan, car il y a péril en la demeure, et qu’il ne sera pas dit que j’y aurai participé.
Quand un auteur utilise une IA comme un outil, honnêtement, nulle raison de lui chercher des poux, mais quand il se repose entièrement sur elle, il doit l'assumer et préciser dans quelle proportion.
Pour ma part, je ne me pose même pas la question. L'écriture n'a d'intérêt que pour son côté créatif.
Pour conclure, je m’étonne de voir trois personnes, qui se disent amoureuses de la littérature, dérouler le tapis rouge à des nouvelles technologies et aux potentiels abus associés, au prétexte de s’amuser, tout en mystifiant un ou deux auteurs qu’ils ont dans le pif au passage, sans voir plus loin que le bout de leur nez… Chacun appréciera…
Voilà. J’ai dit ce que j’avais à dire. Je vous laisse à vos nouvelles occupations ludiques et vous souhaite une bonne continuation.
Amicalement,
Michèle
PS : un mot de vous, et ce commentaire disparaîtra.
Cher @Ernesto Férié,
Ah, vous avez l’œil, comme toujours ! Oui, ce texte est bien un travail à quatre mains, dont toutes n'ont pas 5 doigts (attention, piège). Comme tout début de collaboration, il reste des raccords visibles, mais cela fait partie du jeu, n’est-ce pas ? Après tout, un feuilleton ne se savoure jamais d’un seul trait : il faut laisser le temps à l’intrigue de se déployer, aux zones d’ombre de révéler leur lumière… ou leur secret.
Quant à votre curiosité sur les outils de détection, sachez que Feu Sam Flem semble avoir passé haut la main l’épreuve des chasseurs d’IA. 0,81 % GPT, me disent-ils. De quoi faire réfléchir, non ? Mais comme toujours, ce qui compte, ce ne sont pas les origines, mais bien l’histoire qui s’écrit… et ce qui reste à écrire.
Merci pour votre lecture attentive et votre enthousiasme, Ernesto. Vous êtes un vrai compagnon des lettres, toujours là pour en explorer les recoins, même les plus inattendus. À très vite pour la suite de ce feuilleton qui ne fait que commencer !
Bonne continuation à vous, ô dear Sherlock de la littérature ! Alice... ou La Lady C.
@ALICE HOUAN
Je ne connaissais pas "27 fois la muraille de Chine". J'ai jeté un œil à la description de l'ouvrage. La démarche a l'air intéressante. Merci pour la découverte !
En ce qui me concerne, je crois que tout ce qui existe est là pour nous permettre de méditer et, in fine, d'évoluer. Et bien sûr, c'est aussi le cas de l'IA, à une grande échelle. Je suis d'accord avec vous pour dire qu'elle sera un miroir, un moyen de mieux nous comprendre...
Bien vu, pour le "kebab artificiel" ! Je suis déjà à l'œuvre sur mon site.
Cher @Alpha Keïta,
Votre petit doigt est certainement bien informé. Ce sujet, qui effleure les frontières entre la création humaine et l’intelligence artificielle, est une question que l’on n’a pas fini d’explorer… ni de confronter.
J’ai entendu, comme vous peut-être, parler de "27 fois la muraille de Chine", cette œuvre qui jongle avec la porosité entre humain et machine. Cela m’a fait réfléchir : et si cette muraille n’était qu’une illusion, un prétexte pour questionner nos propres perceptions ? Entre l’auteur, le lecteur et… qui sait, la Lady Chambertin elle-même ?
Après tout, l’écrivain, tout comme l’IA, n’est-il pas un miroir, un jeu de reflets ?
Merci pour votre lecture attentive, et qui sait, peut-être que cette thématique vous inspirera aussi vos prochaines histoires. Le kebab artificiel... réalité ou légende urbaine ?
@ALICE HOUAN
J'ai bien aimé votre histoire, avec l'installation de cette ambiance nocturne et futuriste, et surtout au niveau du rapport de l'écrivain à l'IA et au perfectionnisme.
Mon petit doigt me dit que ce sujet va faire couler beaucoup d'encre dans les prochaines années.
Chère @Tomoe Gozen,
Votre suggestion Pomerol aurait certainement une belle profondeur, mais voyez-vous, ma Lady a une âme résolument bourguignonne. Elle préfère l'élégance piquante d'un Chambertin à la douceur veloutée des Bordeaux. Après tout, il fallait un caractère tranchant pour briser un homme comme Sam Flem, non ?
Cela dit, si un jour je raconte une histoire dans les vignobles bordelais, je saurai où trouver mon inspiration ! See you later aligator.
@Alice HOUAN
Je ne peux m'empêcher de croire que votre histoire serait beaucoup plus crédible si votre Lady Chambertin se nommait plutôt Lady Pomerol. Qu'en pensez-vous-t-il ?